Harcèlement, body shaming, manque de sommeil... Une étude publiée par la Royal Society for Public Health a permis d'établir un classement des 5 principaux réseaux sociaux en fonction de leur impact sur la santé mentale.
Si pour certains, les réseaux sociaux ont révolutionné les habitudes et concouru à mieux échanger avec leurs amis, familles ou même des étrangers... les plus jeunes, eux, sont nés avec le social media. Certains n'ont donc jamais connu le monde sans l'instantanéité d'aujourd'hui.
Ces nouveaux outils apparaissent comme des opportunités à saisir pour toujours plus d'innovation, de créativité ou d'apprentissage... mais qu'en est-il de leur impact sur la santé des millennials ?
L'étude #StatusofMind de la Royal Society for Public Health répertorie les 5 réseaux sociaux impactant le plus la santé mentale des jeunes. Pour établir ce classement, du plus positif au plus négatif, l'enquête a demandé aux jeunes de noter les plateformes selon 14 critères : (harcèlement, solitude, dépression, soutien émotionnel...), 1 étant une note positive, 0 neutre et -1 négative.
YouTube, un effet positif sur la santé mentale des ados
Malgré les récentes polémiques auxquelles a du faire face la plateforme, telles que le blocage de vidéos LGBT ou les bavures du célèbre YouTuber PewDiePie, YouTube reste le seul réseau social à avoir un impact positif sur la santé mentale des jeunes. Ainsi, le site de vidéos se présente en champion de la sensibilisation (1), de l'expression personnelle (0,9) et de la création de communauté (0,8).
Peu de critères viennent égratigner l'image de la filiale de Google. D'après l'étude, la vision du corps, le harcèlement et la peur de manquer quelque chose (FOMO) sont peu cités mais le manque de sommeil est l'un des critères le plus évoqué par les interrogés (-1). Surtout, les interrogés estiment qu'un usage trop intensif déclenche un sentiment de détresse psychologique et d'anxiété.
Facebook et Twitter, un impact sur la santé relativement négatif
Facebook comme Twitter font d'après l'étude preuve de sensibilisation, respectivement à 0,6 et 0,3. Surtout, ils permettent aux internautes de s'exprimer librement, d'assumer leur identité, d'obtenir un soutien émotionnel et surtout créer une communauté qui leur est propre.
En revanche, les deux réseaux concurrents font face aux mêmes critiques : un impact évident sur le sommeil, -1 pour Facebook, -0,9 pour Twitter, l'anxiété, la solitude et la dépression.
Surtout, le harcèlement semble omniprésent : -0,8 pour Facebook et -0,7 du côté de Twitter tout comme le FOMO (peur de manquer quelque chose), respectivement à -0,8 et -0,5.
Enfin, les interrogés estiment que l'image du corps n'est pas respectée sur ces plateformes avec respectivement -0,7 et -0,4.
Snapchat et Instagram : bilan négatif sur la santé mentale
Snapchat promet d'après l'étude un fort soutien émotionnel (0,5) et contrairement aux autres, de l'interaction avec des personnes connues dans la vraie vie. En revanche, le réseau ne paraît semble avoir beaucoup de mal à endiguer l'anxiété (-0,4), la dépression (-0,3) et la solitude (-0,1) qui ressort de son utilisation.
Surtout, l'image du corps (-0,5), le harcèlement (-0,6) et la peur de manquer quelque chose (-1) concourent à rendre l'utilisation de Snapchat problématique pour la santé mentale des jeunes.
Instagram est le mauvais élève de l'étude. Selon les interrogés, le réseau social de photographies favorise le manque de sommeil (-0,9), l'anxiété (-0,6), le harcèlement (-0,6), la dépression (-0,4) et la peur de manquer quelque chose (-0,8) donne une mauvaise image du corps (-0,8). Le culte du corps, la retouche décomplexée, et le scroll infini n'y sont sûrement pas pour rien.
Les recommandations pour lutter contre les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale
L'étude suggère d'instaurer un pop-up pour avertir l'internaute d'un usage trop intensif du réseau social en question. La pratique se fait déjà sur beaucoup de jeux vidéos en ligne pour pousser le joueur à faire une pause.
De plus, la Royal Society for Public Health suggère aux réseaux sociaux d'indiquer lorsque les photos ont été retouchées afin d'en finir avec le body shaming. Les équipes précisent : « les marques de modes, les célébrités et autres agences de pub devraient signer une charte déontologique et faire apparaître un avertissement sur leurs photos pour signaler aux utilisateurs que les images ont été retouchées ».
L'étude propose aussi de modérer les contenus afin d'indiquer les sources fiables d'informations pour éviter les fake-news et lutter contre l'infobésité. C'est exactement ce que Facebook s'efforce à faire depuis quelques mois maintenant. Espérons que ses homologues suivent le mouvement.
Le président du Royal College of Psychiatrists, Simon Wessely confiait au Guardian : « Je suis sûr que les réseaux sociaux ont un rôle dans notre mal-être contemporain, mais ils ont autant d'avantages que de désavantages… Il est essentiel d'apprendre aux enfants comment gérer tous les aspects des réseaux sociaux ». La RSPH va dans le même sens : former les jeunes à un usage modéré et conscient des réseaux sociaux.
Enfin, l'étude suggère que les géants du web peuvent régler bon nombre de problèmes de santé mentale à partir de leurs propres technologies. Ainsi, il serait question d'inciter les plateformes à identifier les internautes souffrants à partir de leurs publications et données personnelles.
[…] Depress on Facebook, it happens to everyone. It would be even one of the most certain effects that the network causes on us. now Dr. Johannes C.'s teams Eichstaedt, universities in Pennsylvania and Stony Brook have developed an algorithm – well yes, it's so much fun to see a psychologist – can predict the signs of your depression just based on your Facebook posts. The analysis is considered as reliable as a psychiatric self-assessment questionnaire and could even detect the first signs of a mental illness three months before a medical appointment. […]
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