Le nombre d'abonnés du New York Times progresse fortement et compense les pertes publicitaires. Analyse de cette stratégie gagnante qui passe par les fans de mots croisés.
Ces nouveaux revenus sont venus compenser la perte des recettes publicitaires, en berne sur le web. Les géants du net, Facebook, Google absorbant à eux seuls l'essentiels des budgets pub. Ils ouvrent aussi de nouvelles perspectives pour l'écosystème des médias, qui cherche comment financer un journalisme durable et de qualité.
« Il apparaît que notre modèle économique fondé d’abord sur les abonnements est un moyen efficace de soutenir nos ambitions journalistiques » explique Mark Thompson dans le communiqué. Désormais, les abonnements représentent 60% du chiffre d’affaires annuel du groupe, soit 340 millions de dollars, contre 33% pour la publicité.
Opération mots croisés
Le quotidien a ensuite musclé sa mécanique commerciale pour convertir ses lecteurs semi-réguliers en abonnés. Avec des méthodes inattendues pour l'un des journaux les plus puissants au monde. Ils ont tout particulièrement misé sur les fans de mots croisés et de recettes de cuisine (400 000 convertis) avec une offre à 2,75 $ par semaine pour un accès illimité au web et à l'appli en plus d'un accès PDF au journal. Un prix raisonnable comparée à l'accès basic à 1 $/semaine. Enfin une offre premium à 4 $ donne accès à des chats et des live streams des journalistes.
Par ailleurs, le journal a aussi redéfini ses liens avec Facebook. L’internaute avait auparavant accès au contenu du Times gratuitement depuis un lien du réseau social. Aujourd’hui, après avoir consulté 10 liens, il doit payer grâce au paywall.
[…] records et se projette avec envie vers 2025, avec un objectif de 10 millions d’abonnés. Un succès éclatant qui ne s’est toutefois pas construit en quelques mois. La recette ? Des valeurs… […]