Ni SVP, ni merci. Vos assistants vocaux font vos 4 volontés sans exiger les mots magiques... Problème : nos juniors ont tendance à oublier de les prononcer, quel que soit leur interlocuteur.
« Ok Google, donne-moi la météo », « Alexa, remplis le frigo », « Siri, appelle ma mère ! ». Après avoir eu peur de rendre nos enfants bêtes, abrutis par la télé, puis lobotomisés pour cause d’addiction aux différents écrans, il se pourrait que les assistants vocaux fassent émerger une nouvelle génération, composée de tyrans, qui ne disent plus ni « bonjour » ni « merci » à la dame. Nous sommes peut-être en train d’assister à l’éveil de la « bossy generation » (bossy à traduire par autoritaire). C’est ce que souligne l’agence Heaven qui a étudié le « dark side » des tendances lors de sa dernière conférence.
Alors qu’ils écoutent - vraiment - tout (même quand on ne leur demande pas), eux n’ont pas voix au chapitre, et nous passons notre vie à leur donner des ordres. Il s'agit des assistants vocaux. Déjà largement adoptés aux États-Unis, où 1 foyer sur 5 est équipé de son smart speaker (soit environ 20 millions), en France, les modèles stars d’Apple (HomePod), Google (Home) et Amazon (Echo) ne sont toutes disponibles que depuis le 18 juin. Ces enceintes, en plus de jouer de la musique, sont jugées tellement utiles par les familles américaines qu’elles font office de véritables « nounous virtuelles », selon le Wall Street Journal.
Mon enfant, ce « connard »...
Un blogueur américain, basé à San Francisco, a résumé la situation dans un post intitulé « Echo d’Amazon est magique. Elle est aussi en train de transformer mon enfant en connard » . L’auteur, papa de deux enfants, explique : « Nous adorons notre Echo d’Amazon. Mon fils de quatre ans trouve, entre autres, les blagues “toc toc qui est là” de l’appareil hilarantes, la météo captivante, et la possibilité de jouer des chansons magique (...) Mais, j’ai aussi peur que ça soit en train de transformer notre fille en une connasse déchaînée. Parce qu’Alexa tolère les mauvaises manières ».
L’auteur du post souligne que la commande d’activation est « Alexa » et non pas « Alexa, s’il te plaît ». « Cognitivement, je ne suis pas sûr que l'enfant saisisse pourquoi vous pouvez être autoritaire avec Alexa mais pas avec une personne » s’interroge le papa. Soyons honnête, même les journalistes du Huffington Post, qui ont posé 10 questions à Google n’ont pu s’empêcher de maltraiter - gentiment - l’enceinte et d’oublier la politesse.
Millennials vs bossy generation
En s’immisçant dans l’éducation des enfants, ces smart speakers - comme n’importe quelle autre technologie - posent problème. À tel point qu’Amazon a lancé Echo Dot Kids Edition, une enceinte connectée adaptée aux enfants, qui en plus d'un design plus coloré, remercie et récompense l’enfant qui pose une question poliment « Merci de m’avoir dit s’il te plait ». Un encouragement très politiquement correct qui prête - un peu - à sourire...
La manière dont ils parlent à un assistant personnel va-t-elle avoir de vraies conséquences sur les enfants ? Cette nouvelle génération, née avec des écrans et biberonnée aux requêtes vocales va-t-elle vraiment devenir tyrannique ? Les Milllennials avec qui, dixit l’ancienne génération, ce serait un enfer de bosser diront-ils la même chose de cette génération qui arrivera sur le marché du travail d’ici une quinzaine d’années ? Ne feront-ils pas la différence entre « Ok Google » et « Ok boss » ? On laissera le soin aux Millennials, alors devenus seniors, de donner leur avis.
Quid du fait que ce soient des "assistantEs" : une femme est là pour vous servir.
Devenir "bossy" avec des femmes, on est loin du progès.
Il faut expliquer à un enfant ( si besoin ) la différence entre une machine et un être humain.
Par exemple moi je ne dis pas "merci beaucoup de ton aide" à ma tondeuse à gazon
Ce sont les parents qui laissent des iPhone et autre smartphone a leurs enfants de même pas 10 ans qui sont des "connards" pour reprendre vos propres mots.
[…] un article relayé par l’ADN titré « votre assistant vocal va-t-il transformer votre enfant en « connard »? » pointait du doigt le langage avec lequel nous nous adressons aux assistants vocaux. Et les […]
[…] matter who he was, we necessarily insulted him, mistreated him in any way, let us not be ashamed, even professional journalists did it. This is natural, it is due to the fact that, when we are faced with something unknown, we will […]