Urban Outfitters revend plusieurs modèles d'iPod vintage des années 2000, certains pour 350 dollars pièce.
L'enseigne américaine est habituée à taper dans la nostalgie. Dans les années 2010, le détaillant avait par exemple vendu massivement des appareils photos Polaroid que s'arrachaient tous les hipsters barbus aussi fanas de vinyles et de Legos.
Le commerce juteux de la nostalgie
Aujourd'hui, Urban Outfitters donne dans les vieux lecteurs MP3, les modèles discontinués d'iPod fabriqués par Apple, du classique au mini, à des prix exorbitants. Pour le plus grand déplaisir des millennials. « Dans quel cercle d'enfer sommes-nous maintenant quand Urban Outfitters vend maintenant des iPod Classics ? », s'insurge une internaute sur Twitter. « Je viens de voir ça aussi. Je suis désemparée », répond une autre. Cela n'empêche pas l'enseigne de faire des affaires. Les iPods reconditionnés proviennent de Retrospekt, une entreprise basée à Milwaukee qui restaure et vend des appareils photo instantanés Polaroid et d’autres appareils électroniques vintage. Sur son site, Urban Outfitters qualifie les iPods quatrième génération de « véritables pièces de technologie rétro vintage » et affirme qu’il s’agit du « mélange parfait de design du nouveau millénaire et de fonctionnalités modernes ». Cela fonctionne : un iPod mini bleu remis à neuf est vendu 199 $, et d'autres modèles partiraient selon The Philadelphia Inquirer pour 350 dollars. Pour les critiques, les prix sont trop élevés : d'autres sites de revente comme eBay et Etsy, vendent des iPods similaires à partir de 35 dollars. Pour les adeptes, il s’agirait de favoriser une manière plus intentionnelle de consommer de la musique, sans accès à l'infinité de contenus disponibles sur les plateformes de streaming comme Deezer et Spotify.
La nostalgie n'a pas fini de nous faire dépenser des sous
Ce n’est pas la première fois que le détaillant se lance dans les produits d’occasion. Avec sa marque Urban Renewal, l’entreprise vend un assortiment de vêtements, meubles et d’accessoires autoproclamés « vintage ». Plus tôt cette année, la société a ouvert Reclectic, une boutique à Philadelphie où sont vendus les vêtements de seconde main des marques distribuées par l'enseigne afin d'attirer les Z férus de fripes et d'années 2000. Ils sont en effet nombreux à plébisciter les téléphones à clapet, les écouteurs filaires, les CD et les appareils photos argentiques. « La génération Z a grandi à l’ère numérique, entourée de smartphones, d’ordinateurs, de réseaux sociaux et de technologie. Alors que la génération Y a dû s’adapter à la technologie au fil du temps, la génération Z y a été exposée dès le début de sa vie. Et quand les millennials sont séduits par les nouvelles tech, les Z aspirent à expérimenter quelque chose de plus réel », a déclaré à Elle Arun Babu, qui travaille pour la division Instax de Fujifilm.
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