
Fraîchement diplômés, mais privés d’opportunités en raison de la pandémie, plus d’une centaine d’artistes émergents se sont réunis sur Wretched Light Industry, un monde ouvert virtuel et collaboratif où ils peuvent enfin exposer leur travail au monde entier.
Après 4 ans à la Glasgow School Art où l’un a appris à peindre et l’autre à faire de la photo, les Écossais Benjamin Villagehall et Jay Darlington se retrouvent le bec dans l’eau. Comme pour de nombreux jeunes artistes, la pandémie a balayé leurs perspectives d’avenir : pas de remise de diplôme et encore moins d’opportunités pour exposer leur travail.
Qu’à cela ne tienne, ils utiliseront leurs compétences en design 3D pour créer leur propre galerie : un monde virtuel où « artistes numériques émergents, magiciens, créateurs de monde et rêveurs du monde entier » peuvent présenter leur travail de façon immersive et collaborative, expliquent-ils sur leur site.
136 artistes dans un monde ouvert
Le projet, baptisé Wretched Light Industry, met en lumière 136 étudiants en art tout juste diplômés. Leur travail est exposé par le biais d’une carte interactive (Eilean Fogg) composée de 33 environnements numériques - eux aussi conçus par des créatifs - hébergés dans le moteur de jeu Unity (l'un des plus répandus dans l'industrie du jeu vidéo, ndlr).
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Simple et gratuit à télécharger, l’univers qui foisonne de créativité est conçu comme un monde ouvert dans lequel on se balade librement. « Il peut y avoir des labyrinthes, des bureaux, des serpents de mer, des moutons, des sanctuaires, des forêts et plus encore », commentent les deux créateurs.
Financé par l’organisme public Creative Scotland, le projet est accessible en 7 langues. Il propose une boussole pour éviter de se perdre et propose une version optimisée conçue pour fonctionner correctement sur tous types d’ordinateurs. Ce monde ouvert est « une célébration collective du pouvoir immersif du jeu vidéo et de l’accessibilité potentielle du médium », explique Benjamin Villagehall au média créatif It’s Nice That. Nous pensons que le monde est le mieux vécu tel qu'il a été créé : tous ensemble. »
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En passe d’acquérir un casque Oculus Rift, les deux jeunes artistes espèrent transposer leur univers en réalité virtuelle et approfondir son aspect communautaire. Une façon de continuer à se soutenir mutuellement durant cette période particulière... et au-delà. « Peut-être que Wretched Light Industries peut être un collectif de création de mondes et de jeux dirigé par des artistes en 2021 ? », se questionne le duo. L’avenir des industries créatives pourrait en tout cas pencher en ce sens.
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