
Pour limiter le risque de cyberattaque, une vieille technique est utilisée pour compiler une partie des résultats des élections aux États-Unis : le sneakernet.
Donald Trump a revendiqué la victoire, mais les résultats de l’élection présidentielle américaine ne seront pas connus avant plusieurs heures voire plusieurs jours. Le dépouillement des voix est encore en cours dans plusieurs états. Une partie de la machinerie qui compile et décompte les votes est assez rudimentaire. Elle passe par le sneakernet, explique le Wall Street Journal. Ce terme désigne une vieille technique, qui consiste à transporter « à la main » des données d’un ordinateur à un autre, à l’aide d’une simple clé USB, d’un disque dur externe, d’un CD...
Concrètement, voici comment cela fonctionne. Une fois les bulletins papiers des électeurs scannés, certains comtés utilisent des clés USB pour transporter les décomptes numériques des votes vers un ordinateur central, qui compile les résultats. Le comté de Richland en Caroline du Sud aurait par exemple utilisé environ 150 clés USB, rapporte le Wall Street Journal.
Le but est de limiter le risque de cyberattaques. Cette méthode serait plus sûre que d’utiliser internet. À condition de s’assurer que la clé USB utilisée n’ait jamais servi pour éviter une contamination par un virus informatique, pointe Rob Bathurst, directeur de la technologie de Digitalware Inc, une entreprise spécialiste de la cybersécurité, interrogé par le quotidien américain.
Le grand hack de l’élection n’a – a priori – pas eu lieu
Le risque de voir l’élection présidentielle américaine « hackée » a été rappelé tout au long de la campagne. Donald Trump a notamment agité le spectre d’une falsification des votes par correspondance, qui ont cette année concerné au moins 60 millions d’électeurs.
There is NO WAY (ZERO!) that Mail-In Ballots will be anything less than substantially fraudulent. Mail boxes will be robbed, ballots will be forged & even illegally printed out & fraudulently signed. The Governor of California is sending Ballots to millions of people, anyone.....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 26, 2020
Malgré quelques tentatives malveillantes, comme celle de hackers iraniens ayant accédé à des bases de données d’électeurs américains ou de hackers russes contre les systèmes de vote, et autres bugs informatiques, aucun piratage massif de l’élection n’est pour l’heure à déplorer, rassure Wired.
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