Une enfant pleure avec sa peluche

L'Unicef fait entendre les cris des enfants confinés victimes de violences

© RomoloTavani via GettyImages

Unicef France et le collectif NousToutes lancent une campagne de sensibilisation pour faire entendre les cris des enfants et adolescents victimes de violences pendant le confinement.

Un dispositif pensé pour les enfants

Chaque jour en France, plus de 50 000 enfants et adolescents sont victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques. Et l’intensification des mesures de confinement, ces dernières semaines, expose les enfants à un risque accru de violence, de négligence et d’exploitation.

 
 
 
 
 
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Si un adulte de ton entourage te fait du mal ou te fait peur, qu’il t’insulte, qu’il touche ton corps et que ça te met mal à l’aise : tu es en danger. Si tu penses qu’on fait du mal à un autre enfant. ⬇️ Il existe un numéro de téléphone gratuit que chaque enfant peut appeler 24H sur 24h, 7 jour sur 7 : c’est le 119. ☎️ Il y aura toujours quelqu’un pour t’écouter et pour t’aider. Tu as le droit d’en parler. #EntendonsLeursCris #119 ? ? — Aidez ces enfants en partageant ce visuel ? — Si tu ne peux pas téléphoner, tu peux remplir un petit formulaire sur le site allo119.gouv.fr ? — Téléchargez les visuels pour les réseaux sociaux et les affiches à imprimer

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? Chaque heure, un enfant est victime de viol. Chaque jour, près de 200 enfants sont victimes de violence, parmi eux, 50 sont victimes de violences sexuelles. Chaque année, plus de 50 000 enfants sont victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques. — Ces enfants et ados victimes de violences entrent dans leur 4e semaine de silence. ? — Ce matin, @unicef_france et @noustoutesorg ont lancé la campagne #EntendonsLeursCris pour soutenir ces enfants et les aider à appeler le 119. ? — Partagez le 119 ☎️ — Aidez ces enfants en partageant la campagne #EntendonsLeursCris sur les réseaux sociaux et en imprimant l'affiche pour la coller dans le hall de votre immeuble ou dans votre rue si vous sortez pour des achats de premières nécessité. — ? Pour télécharger les visuels et l'affiche, cliquez sur le lien dans la biographie du compte @unicef_france.

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Depuis le 8 avril, Unicef France s’est associé au collectif féministe NousToutes pour lancer la campagne digitale d'information et de sensibilisation #EntendonsLeursCris qui s'adresse directement aux principaux concernés : les enfants et adolescents victimes de violences ou de maltraitances. La campagne leur rappelle leurs droits et les encourage à se signaler auprès du 119 et/ou auprès de toute autre personne qui pourra les aider.

Des facteurs inquiétants susceptibles de rendre certains parents violents

« La charge éducative qui pèse sur les parents, la présence permanente des enfants, les peurs liées au chômage, la consommation d’alcool pour tromper l’ennui ou l’angoisse, sont autant de facteurs susceptibles de rendre violents les plus fragiles et de rendre le nombre d’enfants en danger toujours plus critique », explique Lyes Louffok, membre du Conseil National de la Protection de l'Enfance.

« Les violences conjugales et familiales ont augmenté de 32% en zone gendarmerie et de 36% dans la zone de la préfecture de police de Paris pendant la première semaine de quarantaine, expliquait Christophe Castaner sur franceinfo, le lundi 6 avril. Et c’est une tendance qui se confirme ».

Mobiliser témoins et confidents face à la difficulté des victimes d'appeler à l'aide

Pourtant, face à l’urgence de la situation, « les appels au 119 n’évoluent pas », déplore Leïla Grison, consultante en communication à l’initiative de la campagne de sensibilisation. « Ce n’est pas une surprise : les enfants ont encore plus de difficulté à appeler à l’aide quand ils sont enfermés avec leurs bourreaux. Aussi, nous allons tout faire pour leur parler directement et tenter de leur donner les moyens de se signaler malgré tout », poursuit-elle.

Les associations dédiées à la protection de l'enfance affirment également que cette campagne de sensibilisation destinée aux enfants peut permettre, après la période de confinement, que ces mêmes enfants soient mieux informés de leurs droits et des manières de lancer l'alerte s'ils sont victimes ou témoins de violences - notamment en appelant le 119.

Anaïs Farrugia

Après un master de droit et management de la culture et des médias, Anaïs intègre la rédaction de L’ADN pour un stage de 6 mois. Elle passera ensuite par le monde des agences, notamment en tant que consultante éditoriale chez Brainsonic. Elle réintègre L’ADN en 2019 au poste de Journaliste.

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