
Métaphore colorée des changements qui rythment nos vies, le projet « Samsara » du photographe Hugo Santarem fige l’objectif sur des corps en mouvement, pris dans une explosion de couleurs.
Pour comprendre la série de photos « Samsara » du Brésilien Hugo Santarem, il faut revenir quelques années en arrière…
Fasciné par l’héritage multiethnique de son pays, le photographe se lance, dès 2015, dans une magnifique quête de ses origines en réalisant une série de tests ADN. Ses résultats le poussent à redécouvrir ses pays d'origine : le Brésil, puis le Kenya et l’Éthiopie. À l’issue de ce voyage introspectif qui s’étalera sur plusieurs années, Hugo Santarem dévoile l’émouvante série « Interior » .
Elle se compose des portraits de ceux et celles qu’il a rencontrés en chemin.
Une question de vie et de mort
« Ce projet fut comme un moment de mort et de renaissance pour moi », confie le photographe, une période de transition radicale qui lui inspirera le projet « Samsara » ( « transition » en sanskrit, le fait de passer d’une existence à une autre, ndlr). « Ce sont deux projets qui adressent des peurs et des sentiments humains, la quête de nos origines pour "Interior" comme la recherche du chemin à emprunter dans nos vies avec "Samsara" ».
Inspiré de la culture hindouiste, bouddhiste et jaïniste, ce second projet évoque la nature transitoire de l’existence et le fait que nous mourrons tous plusieurs fois dans une vie, « en changeant d’humeur, de ville, de travail, d’habitude comme de cercle social », évoque l’artiste. En guise de clin d’œil à l’Inde, berceau de ces religions, le photographe a utilisé la poudre colorée du festival Holi, une fête locale célébrée lors de l’équinoxe de printemps.
Hugo Santarem, Samsara, 2017
Hugo Santarem, Samsara, 2017
Hugo Santarem, Samsara, 2017
Instagram : @hugnos
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