Vous en avez marre que vos appareils électriques rendent l’âme au bout de quelque mois ? A partir du 1er janvier 2020, vous saurez dès l’achat quand votre nouveau smartphone vous lâchera. Au moins vous êtes prévenus !
Le gouvernement français annonce la création d’un « indice de réparabilité » pour les appareils électriques et électroménagers à partir du 1
er janvier 2020.
A l'image du nutriscore pour les produits alimentaires, ce nouvel indice attribuera à chaque appareil une note sur dix en fonction de sa durée de vie. L’objectif : lutter contre l’obsolescence programmée à la source en misant sur le fait qu’un consommateur averti en vaut deux – deux qui consomment plus raisonnablement.
Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition Ecologie, a annoncé la date d’entrée en vigueur de cet « indice de réparabilité » - qui faisait partie
des mesures-phrases du Ministère présentées en avril 2018 – lors d’une visite au LaboFnac de Massy qui travaille déjà sur un tel indicateur. Elle a précisé qu’un groupe de travail avait commencé à plancher sur le sujet et qu’il rendrait ses conclusions en fin d’année. Pour le moment, pas d’information quant aux critères qui définiront cette « réparabilité », donc.
En 2017, une étude de United Nations University évaluait la production de déchets électriques dans le monde à 45 millions de tonnes. Cette année, la France a déjà épuisé toutes ses ressources et le jour de dépassement mondial est fixé au 1er août – après celui-ci nous vivrons tous en déficit écologique. Mais une simple étiquette suffira-t-elle à inverser la tendance et encourager à les Français à réparer plutôt que jeter ?
L’ « indice de réparabilité » sera obligatoirement présent sur les emballages. Des emballages qui finissent rapidement à la poubelle... La mesure pourrait ne pas être suffisante pour inciter les consommateurs à privilégier les réparations au vide-ordures. L'association
Halte à l'Obsolescence Programmée (HOP) considère quand même
la mesure comme « un bon début » qui pourra encourager les marques à proposer des appareils plus robustes. L'association,
qui a porté plainte contre Apple pour « tromperie et obsolescence programmée, indique en revanche que le prix des réparations reste un problème qui mérite d'être creusé.
Crédit image : GettyImages
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