Alors que les associations militent pour de meilleures informations sur les packagings, Nestlé, Coca-Cola, Unilever, Mondelez et PepsiCo n'en font qu'à leur tête. Mars se désolidarise et montre la voie.
D’autres logos existent, à l’instar du Nutri-Score. Pensé par le Professeur en épidémiologie Nutritionnelle Serge Hercberg et ses équipes, il se compose de 5 couleurs et lettres, apposées sur la face des emballages, afin d’informer sur la qualité nutritionnelle du produit. « Nous avons développé le Nutri-Score dans le cadre d’un rapport commandé par la Ministre Marisol Touraine ». Précision d’importance : le rapport se base sur de nombreux travaux scientifiques. « Nous insistons beaucoup là-dessus : le logo n’est pas conçu de façon arbitraire – il a été testé de façon virtuelle, mais aussi en situation grandeur nature et remporte tous les tests d’efficacité ».
Une efficacité qui se mesure non seulement par la compréhension qu’en ont les consommateurs et consommatrices, mais aussi en termes d’achats : lors des tests, les paniers étaient majoritairement composés de produits équipés du Nutri-Score – et donc plus sains. « L’idée est non seulement de mieux informer le consommateur et de lui permettre de comparer les produits entre eux, mais aussi d’instaurer une compétition nutritionnelle. Cette transparence doit inciter les industriels à reformuler leurs produits en retirant du gras, du sucre ou du sel ». Depuis que le logo a été proposé, 33 industriels se sont engagés à l’adopter – et confient avoir commencé à repenser la formule de leurs produits.
Problème : l’adoption de ce logo se fait sur la base du volontariat… C’est pourquoi Mégane Ghorbani juge important de se positionner comme un contre-pouvoir de l’industrie agro-alimentaire afin d’inciter le plus grand nombre à faire preuve de responsabilité. « Les groupes n’hésitent pas à induire volontairement les consommateurs et consommatrices en erreur ». Elle regrette que, dans le système actuel, il faille parfois se munir d’une loupe et avoir de solides connaissances en nutrition pour comprendre ce que l’on mange…
Depuis de nombreuses années, l’ONG mène d’ailleurs une campagne de fond, baptisée Arnaque sur l’étiquette. « Il y a une contradiction entre le marketing des fabricants et la réalité du produit. Si la société civile n’agit pas, nous pourrions voir apparaître des logos qui ne représentent pas la réalité : il faut dénoncer ces pratiques ! »
Mais faire pression sur les industriels, est-ce que ça marche vraiment ? « Mars a officiellement quitté les rangs des Big 6 – qui sont donc devenus les Big 5 - le 1er mars 2018, et nous nous en réjouissons ». Le groupe a - enfin- admis qu’un logo nutritionnel par portion était peu crédible.
Le déploiement du Nutri-Score va s’accompagner d’une grande campagne de communication à l’initiative de l’Agence de Santé Publique afin de sensibiliser l’opinion à ce sujet. « Mais ça demande un peu de temps : les entreprises qui se sont engagées doivent réimprimer leurs emballages, et ne nous voulons pas communiquer trop tôt », explique Serge Hercberg. Il promet « un accompagnement pédagogique qui va monter en puissance, et pourrait convaincre de nombreux groupes à adhérer au système ». Rendez-vous en mai !
Il y a encore des gogos qui croient au caractère sain des produits vendus par ces marques. Qu'ils en bouffent!!!
[…] Fardet, auteur du livre Halte aux aliments ultra transformés ! L’application fournit aussi le nutri-score du produit s’il est disponible pour obtenir ses valeurs nutritionnelles, ainsi que les […]
[…] officiellement le Nutri-Score comme système pour ses branches européennes. Après avoir tenté de développer un logo alternatif jugé trompeur (aux côtés de PepsiCo, Coca-Cola, Mondelez, Mars et Unilever), et alors que rien […]