Un homme et une femme attables devant un verre se font face

Une alarme pour dénoncer ses dates Tinder flippants

Tinder planche sur l'ajout d'une nouvelle fonctionnalité : un bouton d'alarme pour assurer la sécurité de ses utilisateurs. 

Au détour d'un mojito ou d'un canapé, votre rendez-vous Tinder devient menaçant. Pour éviter que la situation ne dérape, l'application de rencontres travaille à la mise en place de nouvelles mesures pour assurer la sécurité des swipers. La plus prometteuse : une alarme à déclencher en cas de danger. Plus besoin de s'éclipser aux toilettes mandater un pote pour qu'il vous passe un coup de fil en urgence afin de se dépatouiller d'un date douteux. 

La géoloc' au secours des swipers

Match, l'entreprise derrière Tinder, aurait selon le Wall Street Journal récemment pris des parts dans la société Noonlight, spécialisée dans le suivi de localisation et de sécurité personnelle. Dans la foulée, l’application travaille au développement d'un bouton d’alarme qui permettrait de partager votre position d'un simple clic.

Pour prévenir les erreurs, l'application demandera de taper un code de sécurité. Si le code n'est pas rentré, un SMS est automatiquement envoyé à l'utilisateur. Si ce dernier ne répond pas ou confirme avoir besoin d'aide, Noonlight contacte directement la police. Évidemment, la mise en place du dispositif implique d'autoriser Tinder à accéder à votre position GPS à tout moment. 

La nouvelle fonctionnalité sera assortie d'un dispositif de dissuasion : un badge pourra être affiché sur le profil des utilisateurs ayant recours a l'alarme afin d'écarter d'office les swipers malveillants... 

50 millions d'utilisateurs plus en sécurité 

Éclaboussé par de récents scandales, Tinder avait grand besoin de réagir pour rassurer ses 50 millions d'utilisateurs en quête de dates. L'année dernière, une enquête menée par BuzzFeedProPublica et le Columbia Journalism Investigations (CJI) avait révélé que de nombreux agresseurs sexuels identifiés par les services de police étaient tranquillement inscrits sur Tinder, OK Cupid et autres applications du groupe américain Match.

La situation avait de quoi alarmer : selon l'étude, 10% des agressions sexuelles aux États-Unis impliquant une application de rencontre seraient commises par des personnes déjà accusées ou condamnées pour ce type d'agression.

Il est impossible à l'heure actuelle pour Tinder de vérifier les antécédents de tous ses utilisateurs, d'autant plus que l'application ne demande pas lors de l'inscription de renseigner certaines informations élémentaires (nom, adresse de facturation pour les comptes premium...) D'après Mandy Ginsberg, PDG du groupe Match, l'identification des utilisateurs est d'autant plus complexe que certains swipers s'inscrivent via des applications telles que Google ou Instagram...

Disponible aux États-Unis dès la fin du mois, le bouton d'alarme sera déployé sur les autres applications du groupe avant de traverser l'Atlantique pour peut-être se frayer un chemin dans nos smartphones

Laure Coromines

Laure Coromines

Je parle des choses que les gens font sur Internet et dans la vraie vie. Fan de mumblecore movies, de jolies montagnes et de lolcats.
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