L'intelligence artificielle va-t-elle remplacer les salariés ? Selon une étude américaine, la réponse est oui et c'est déjà en cours.
Une récente enquête réalisée par ResumeBuilder.com (site spécialisé en ressources humaines) met en évidence le développement rapide de ChatGPT au sein des entreprises américaines et ses effets sur le marché du travail. Sur les 1 000 entreprises interrogées, la moitié (49 %) a déclaré avoir adopté le chatbot d'OpenAI. Un usage qui les a conduits à licencier des collaborateurs.
Faire des économies de personnel
Si 48 % des entreprises ayant adopté ChatGPT ont d'ores et déjà procédé à des licenciements, il semble que ce ne soit que le début. En effet, interrogés sur leurs prévisions d'ici fin 2023, 33 % des chefs d'entreprise ont déclaré qu'ils procéderaient « certainement » à des licenciements, tandis que 26 % d'entre eux en évoquaient la « probabilité ». Invités à se projeter à 5 ans, ils sont 63 % à avoir affirmé que ChatGPT entraînera des licenciements. Et si chez les chefs d'entreprise, n'ayant pas encore adopté l'IA mais prévoyant de le faire, la proportion est plus faible, ils sont tout de même 28 % à envisager de licencier des collaborateurs au profit de ChatGPT.
Rien de surprenant dans ces projections, si on prend en compte que 99 % des entreprises qui utilisent déjà l’outil d’intelligence artificielle ChatGPT ont déclaré avoir réalisé des économies depuis l'adoption du chatbot. Ainsi, 48 % des entreprises ont indiqué avoir économisé plus de 50 000 dollars. Un montant qui s'élève à 75 000 dollars pour 25 % d'entre elles et grimpe à 100 000 dollars pour 11 %.
Les applications de ChatGPT en entreprise
Comme le pressentait, David Autor, professeur d’économie du travail au MIT, l’IA tend à dévaloriser les compétences administratives et de bureau traditionnel. Interrogé par CBS MoneyWatch en janvier 2023 il indiquait : « Les emplois les plus susceptibles d’être impactés concernent des tâches banales comme la rédaction de textes publicitaires de base ou la première version d’un document juridique. Il s’agit de compétences spécialisées, et il ne fait aucun doute que les logiciels les rendront moins chères et dévaloriseront donc le travail humain ». Des déclarations confirmées par les résultats de l'enquête puisque 66 % des organisations l'utilisent pour générer du code informatique, 58 % lui confient des tâches qui consistent à rédiger du contenu tandis que pour 57 % des entreprises l'IA permet d'automatiser des tâches liées au service client. Parmi les autres usages, on note que de nombreuses entreprises lui confient également des tâches très spécifiques, relevant souvent des services RH telles que la rédaction de descriptions de poste (77 %), la préparation de questions pour les entretiens d'embauche (66 %) ou encore pour répondre aux candidatures (65 %). Une délégation qui peut inquiéter, compte tenu des biais sexistes et racistes constatés par certains utilisateurs.
Au-delà des licenciements, l'enquête révèle que l'adoption du chatbot impacte les façons même de travailler et conduit à des aménagements de postes. C'est notamment le cas dans les entreprises informatiques où la rédaction de code se voit confiée à l'IA, tandis que les employés se concentrent sur des tâches plus stratégiques qui requièrent compétences et connaissances.
Une compétence recherchée par les entreprises
À une large majorité, les chefs d'entreprise se sont déclarés « impressionnés » par la qualité du travail produit par l'intelligence artificielle. Ainsi, pour 55 % des chefs d'entreprise les résultats de ChatGPT sont considérés comme « excellents », tandis que 34 % les trouvent « très bons » . Partant de ce constat, parmi les entreprises ayant déjà adopté ChatGPT, elles sont 93 % à envisager d'étendre l’utilisation du chatbot. Et pour permettre une meilleure optimisation de l'IA au sein de leur organisation, pour 9 chefs d'entreprises sur 10, avoir une expérience/compétence ChatGPT et plus largement une expérience en IA/chatbot, est considérée comme un avantage sur le marché du travail. Une évolution logique selon Stacie Haller, conseillère en ressources humaines, pour qui : « À mesure que la technologie évolue, les compétences des travailleurs doivent également évoluer et changer. Les demandeurs d'emploi doivent ajouter cette compétence à leur CV, et les employeurs devraient l'ajouter à leur liste de compétences requises. »
Donc bientôt vous serez également remplacé dans l'écriture de ce genre d'article
🤣🤣🤣
et les commentaires, qui les fera ? des humains ou des robots ? (pour valider ce commentaire, je dois confirmer que je ne suis pas un robot, on marche sur la tête!)