Pendant que les chanteurs de l'Eurovision sont confinés, les intelligences artificielles font leur compétition.
Pandémie oblige, la plupart des événements culturels et sportifs ont été annulés dans le monde. Le concours de l’Eurovision fait partie de ceux dont l’édition 2020 a été supprimée, pour cause d'artistes confinés. La compétition européenne n’aura donc pas lieu et une émission de remplacement est programmée le 16 mai 2020 sur France 2. Mais pour les amateurs de pop hongroise et de métal finlandais, il faut bien avouer que ça n’aura pas tout à fait la même saveur.
La compétition musicale des algorithmes
Heureusement, pour consoler les déçus, il y a le AI Song Contest, une sorte de concours de l’Eurovision réservé aux IA. Depuis la mi-avril, treize équipes pluridisciplinaires de musiciens, développeurs, chercheurs, data scientists s’affrontent dans cette compétition organisée par la chaîne néerlandaise VPRO. Et certains hits conçus par des algorithmes sont parfois aussi entrainants que la performance moldave de l’Eurovision de 2010.
L’Australie remporte « l’Eurovision des IA »
Malheureusement, même les IA françaises n’auront pas su faire mieux que Marie Myriam en 1977. Deux équipes concouraient sous les couleurs françaises : Algomus & Friend qui termine 4e avec le titre I keep counting et Datadada dont le hit expérimental Je secoue le monde a atteint la 9e place. C’est l’Australie – pays invité du concours – qui a remporté le titre avec Beautiful The World. Pour donner une touche australienne à leur chanson, l’équipe Uncanny Valley a nourri son intelligence artificielle de samples de koalas, de kookaburra et de diables de Tasmanie. Résultat : un message d’espoir, d’unité et de résilience sur fond de techno.
Le pouvoir créatif des IA
Pour le jury du concours, les créations des différentes équipes offrent un aperçu du futur de la musique. Un futur dans lequel humains et IA collaboreront ensemble. En tout cas, le AI Song Contest permet d’explorer encore un peu plus le pouvoir créatif des intelligences artificielles qui n’avaient pas attendu le confinement pour écrire des contes ou réaliser des campagnes de pub.
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