sac rempli de dollars américains

Pour cette économiste américaine, la dette est notre meilleur atout !

© Tima Miroshnichenko

Bonne nouvelle ! La dette ne serait pas une catastrophe, ni une malédiction pour les générations futures. Dans son ouvrage phare, l'ex-conseillère de Bernie Sanders et souffle à l'oreille de Biden déconstruit les clichés sur la dette d'État.

« Dans presque tous les cas, les déficits de l’État sont bons pour l’économie. Ils sont nécessaires (…) Au lieu de nous fixer l’objectif peu judicieux d’équilibrer le budget, nous devons chercher à équilibrer l’économie, afin que la prospérité soit largement partagée et ne soit pas concentrée entre des mains toujours moins nombreuses. » Avec son livre Le Mythe du déficit, au propos clair et ambitieux, l’économiste américaine Stephanie Kelton s’est imposée comme la principale avocate de la théorie moderne de la monnaie, théorie selon laquelle tant que l’inflation n’augmente pas, la dette d’un pays est soutenable. Et c’est ce nouveau cadre théorique qui désormais inspire la politique économique de l’administration Biden.

Mais ce n’est ici que la moitié de la thèse de celle que l’on compare à John Keynes. Elle affirme également que, pour assurer la fin du chômage, l’État doit déléguer aux collectivités locales la création d’emplois bien rémunérés et utiles, d’un point de vue environnemental ou social. Le Mythe du déficit milite donc pour un véritable changement de paradigme, voire d’idéologie, y compris pour les partisans du revenu universel, qui ont de fait renoncé à l’ambition de créer des emplois utiles pour les plus fragiles. Et Joe Biden est loin de la suivre sur ce point. Quel pays relèvera donc le défi des « Keltonomics » ?

Cet article est issu de la rubrique Idées Fortes de la revue n°27, disponible ici.

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