une fille avec la chouette de duolingo par dessus son visage

Duolingo : comment l'appli d'apprentissage est devenue un piège à capter l'attention des enfants

Pensée comme un jeu mobile ultra-addictif, l'application éducative capte l'attention des enfants au point de générer stress, dépendance…, et compétition à outrance.

« Chaque jour, tu gagnes de l’XP. Plus t’en gagnes, plus tu montes dans la division. Moi, j’étais en bronze, maintenant je suis presque en or, mais je risque de redescendre si je fais une pause. Tu as les séries aussi : faut jouer tous les jours sinon tu la perds, sauf si t’as un "gel". T’en as deux maximum, mais tu peux en ravoir dans les coffres, ou alors tu les échanges contre des gemmes. Les gemmes, tu les gagnes en faisant des missions, ou tu peux en acheter. Et y’a les quêtes entre potes : faut atteindre un score à deux ou faire un certain nombre de parties. Et tu peux envoyer des boosts toutes les cinq heures pour doubler les points de l’autre. Y’a même des récompenses si tu tiens toute la semaine. Et parfois, tu débloques des skins ou des morceaux spéciaux, mais seulement si t’as la version premium. » Vous n'avez rien compris ? Ce sont les règles d'apprentissage des langues sur l'appli Duolingo.

Et c'est Samuel qui nous les explique, du haut de ses 10 ans. Duolingo, c'est son application préférée. Incité par de multiples notifications et un système de compétition interne qui le classe en fonction de son assiduité, il s’y rend tous les jours pour tenter de faire progresser son classement et cumuler des points d’XP. Ses amis sont aussi de la partie, ainsi que sa sœur Gabrielle avec qui il est en compétition, mais pas sur les mêmes défis. Les deux enfants usent et abusent évidemment de la tablette familiale pour jouer le plus possible, au risque d’agacer leurs parents. Ce sont pourtant eux qui ont installé Duolingo, avec la meilleure intention du monde. En effet, cette application n’est pas censée être un jeu vidéo addictif. Duolingo est une plateforme d’apprentissage des langues (mais aussi de solfège ou de mathématiques).

Duolingo ? « Not even once »

Si l’on ne présente plus la célèbre application aux 97 millions d’utilisateurs par mois, c’est parce que cette dernière s’est taillé une belle réputation depuis son lancement en 2011. Imaginée par Luis von Ahn, professeur d’informatique à l'université Carnegie-Mellon (et inventeur du test Captcha), elle portait la promesse de faire apprendre à ses abonnés plus d’une vingtaine de langues par le biais de mécaniques ludiques. Outre sa prétendue efficacité, Duolingo a surtout su retourner à son avantage sa réputation d’application harceleuse qui envoie de très nombreuses notifications. Avec sa mascotte de hibou vert, elle mise sur une identité de marque plutôt marrante. Mais derrière les blagues se cache un système de manipulation de l’attention des jeunes utilisateurs qui questionne.

Il faut dire qu’installer Duolingo sur la tablette familiale, c’est une sorte de solution magique pour les parents qui ne culpabilisent plus sur l’usage des écrans par leurs enfants. Alors que l’on rechigne à laisser Timéo vivre sa meilleure vie sur Brawl Stars (un jeu vidéo extrêmement addictif qui cartonne chez les 6/12 ans), on est ravi de le laisser pendant plus d’une heure sur Duolingo à remplir des phrases à trous en italien ou à répéter à voix haute qu’il veut commander « un café et un thé » en anglais. « J’ai vraiment l’impression qu’il ne perd pas son temps sur le smartphone », explique Aymen, 44 ans, qui a mis son fils Louay sur Duolingo pour qu’il perfectionne son anglais et son arabe. « J’ai vraiment l’impression qu’il fait une grosse progression en vocabulaire. » Pour d’autres parents, Duolingo est vu comme un moyen de pallier des cours d’anglais qu’ils jugent insuffisants en primaire. « À l’école, l’anglais, c’était vraiment sommaire : l’instituteur faisait ce qu’il pouvait, mais sans formation ni temps », explique Leila, mère de Tristan, 10 ans. « Comme il montrait de l’intérêt pour la langue, on a tenté de le faire travailler pendant son temps libre. En lui faisant écouter des chansons anglaises ou bien en empruntant des supports à la médiathèque, mais c’était toujours trop scolaire, en mode “Brian is in the kitchen ”. Alors on a installé Duolingo sur le téléphone de mon mari : Tristan a entré son âge et son niveau, et hop, des exercices super ludiques se sont affichés. Il a tout de suite accroché. »

La première dose est gratuite

Pour « accrocher » ses utilisateurs, l’appli déploie effectivement un arsenal de méthodes de captation impressionnant. Chaque détail de l’interface semble conçu pour activer une nouvelle boucle d’attention. On y retrouve un système de « vies » perdues à chaque mauvaise réponse, qu’il faut ensuite reconstituer en patientant ou en dépensant une monnaie virtuelle (les « gemmes » ), que l’on peut elle-même gagner ou acheter. Un système de ligues classe les utilisateurs en fonction de leur assiduité, les poussant à jouer tous les jours pour ne pas redescendre. Pour éviter que leur série ne s’arrête en cas d’oubli, les utilisateurs peuvent utiliser des « gels », qu’ils retrouvent parfois dans des coffres ou qu’ils échangent contre des ressources.

Des défis quotidiens ou hebdomadaires, des bonus toutes les cinq heures, sont autant de mécaniques incitatives. Mais les pauses aussi sont régulées : l’application prévient gentiment qu’on est « à deux doigts » de perdre sa série, puis relance une nouvelle notification quelques heures plus tard. Les récompenses sont partout : des coffres à trésor qui distribuent XP, pierres précieuses, costumes, ou musiques spéciales, à condition d’avoir la version premium.

Duolingo ne se contente pas de récompenser la performance individuelle : la plateforme s'appuie aussi sur les relations sociales pour renforcer l'engagement. Les enfants se connectent entre eux pour suivre la progression de leurs contacts, ce qui instaure une forme de compétition permanente. « C’est ce qu’on appelle de la persuasion perpétuelle », explique Karl Pineau, directeur du Media Design Lab de l'École de Design de Nantes, cofondateur des Designers Éthiques. « Le système continue d’évoluer même si on ne l’utilise pas, comme dans les anciens jeux en ligne du début des années 2000. C’est hyperaddictif parce que ça crée un sentiment d’urgence permanent : tu dois être présent tout le temps, sinon tu es puni. Et dans le cas de Duolingo, ça renforce l’attachement à l’appli, même quand l’apprentissage devient secondaire. »

Exploiter l'amitié

À bien y regarder, l’architecture du système s’approche davantage d’un jeu mobile type free-to-play que d’un outil scolaire. Et c’est bien là le problème. L’application est tellement efficace dans son aspect gaming que ses jeunes utilisateurs la détournent fréquemment de son usage original pour se concentrer uniquement sur leur progression. Les enfants se challengent sur leur nombre de points XP ou leur position dans les ligues hebdomadaires au point que certains sont tentés de « tricher » pour finir à tout prix premiers. C’est ce que raconte Gabrielle, 12 ans, qui utilise l’application pour perfectionner son piano qu’elle apprend déjà au conservatoire. « Franchement, je l’utilise surtout pour m’amuser et faire de la compétition avec des copines », explique-t-elle. « Les cours de piano sont très faciles quand on n’est pas débutant, et du coup c’est très simple de progresser dans le classement. Les mathématiques aussi sont super faciles, avec un niveau de CP, et ça me permet de progresser très rapidement dans les ligues. »

L’application pousse encore plus loin ce levier en introduisant des « quêtes de duo », des missions à réaliser à deux, qui ne peuvent être accomplies que si les deux joueurs s’impliquent activement, chaque jour. Pour maintenir cette coopération, l’envoi régulier de boosts à ses amis (toutes les 5 heures) crée une dépendance mutuelle : l’un attend l’aide de l’autre pour doubler ses points, renforçant ainsi l'obligation tacite de rester actif. « Là, par exemple, mon copain a fait les 4 dernières séries, explique Samuel. Je vais faire celle de ce soir pour pas qu’il m’engueule demain parce qu’il en a marre de les faire tout seul. » On retrouve exactement le même ressort sur Snapchat, qui incite les enfants à dialoguer, parfois pour ne rien se dire, afin d’alimenter un compteur de flammes censé quantifier cette amitié.

Tous ces éléments mis bout à bout agissent à la manière des jeux vidéo toxiques. Les enfants ressentent le besoin impérieux d’aller sur l’appli tous les jours et angoissent à l’idée de rater une série ou de décevoir un copain. C’est ce qu’a remarqué Leila, la mère de Tristan. « Au départ, il a adoré, mais assez rapidement, on a remarqué que l’utilisation de Duolingo entrait en contradiction avec la restriction d’écrans qu’on a installée à la maison », explique-t-elle. « Il a le droit à une heure de Switch le week-end en plus des dessins animés, et ça monte à 2 heures pendant les vacances. Étant donné que l’application te demande une connexion d'au moins 15 minutes par jour, on a alloué ce temps. Mais très vite, il a été frustré, car l’application te pousse à toujours en faire plus pour gagner plus d'XP ou plus de gemmes. Au bout de deux ou trois semaines, ça a commencé à le stresser. Il se levait le matin en pensant à compléter ses séries pour rattraper une absence la veille. À la fin, on lui a demandé si ça l’angoissait trop, il nous a dit qu’il préférait arrêter. »

« La drogue c'est de la merde »

Et l’efficacité de l’apprentissage dans tout ça ? Pour Lucie, la mère de Samuel et Gabrielle, on est loin du compte : « Je n'ai pas l’impression de les voir faire de grands progrès malgré une utilisation intensive, raconte-t-elle. La grande a appris à se présenter en italien, mais ça s’arrête là. Le plus petit sait commander un thé ou demander où se trouve l’aéroport, ce qui n’est pas franchement utile pour un enfant. » Même constat de la part de Leila : « On sent que ce qui les motive, ce n’est pas tant l’apprentissage que le système de récompenses, explique-t-elle. C’est le côté “jeu” qui prend le dessus. Mon fils ne parle que de points, de niveaux à débloquer, de récompenses à gagner… Il y a un aspect très lié à la performance qui me déplaît profondément. S’ajoute à cela un manque de cours grammaticaux. Duolingo n’apprend pas vraiment les différences entre les temps. Quand je lui demande de me faire une phrase simple comme “demain je vais à l’école”, il me répond “I school”, ou “I go school”. C’est comme si l’application lui apprenait le vocabulaire sans la logique grammaticale de la langue. » De ce fait, plusieurs études pointent l’approche comportementaliste de l’apprentissage de Duolingo. Cette méthode basée sur la répétition des exercices, couplée au manque d’interaction linguistique réelle, présente de grosses lacunes pour progresser dans une langue.

Au début mai 2025, Duolingo était au centre d’une polémique suite au choix pris par son PDG Luis von Ahn de prendre un tournant radical vis-à-vis de l’IA. Alors que l’application comptait sur des traducteurs freelances, elle va à présent utiliser des modèles de langage pour créer du contenu « de manière massive ». L’annonce de ce tournant a fait polémique chez les employés concernés, a questionné les utilisateurs, mais a beaucoup plu aux investisseurs. Le cours de l’action s’est envolé de plus de 150 %, atteignant plus de 540 dollars. Est-il temps de désinstaller ce piège à attention des tablettes des enfants ? Peut-être bien.

David-Julien Rahmil

David-Julien Rahmil

Squatteur de la rubrique Médias Mutants et Monde Créatif, j'explore les tréfonds du web et vous explique comment Internet nous rend toujours plus zinzin. Promis, demain, j'arrête Twitter.

Discutez en temps réel, anonymement et en privé, avec une autre personne inspirée par cet article.

Viens on en parle !
Podacast : En immersion
commentaires

Participer à la conversation

  1. Avatar MD dit :

    J’utilise Duo pour apprendre l’allemand en tant que débutant mais j’ai aussi une grammaire et un dictionnaire. Ce n’est pas parfait car le site ne maîtrise pas toujours bien les nuances françaises mais je pense avoir bien progressé dans cette langue que je ne connaissais pas. Pour info, humoristique par rapport à votre article, j’ai 77 ans! Donc il n’est jamais trop tard !

  2. Avatar Anonyme dit :

    Vous oubliez de signaler que Duo fait systématiquement l'éloge du wokisme...

  3. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour, j’utilise Duolingo depuis un an, et il m'a permis de mettre le pied à l'étrier pour l'apprentissage d'une langue. Je l'utilise de manière gratuite,ce qui impose de faire des leçons quotidiennes. Je possède un Bled pour assimiler correctement la grammaire, c'est un moyen ludique qui m’a bien aidé,je pense terminer l’ensemble des cours en Juin pour un niveau A1 avancé, ce qui me permettra de me débrouiller dans le pays concerné, enfin je l'espère.Je fais fi des récompenses et ça ne pose pas de problèmes. J'ai 68 ans.

  4. Avatar Anonyme dit :

    Analyse radicale, et très juste. C'est une manifestation supplémentaire de la "shitification" d'internet : au début, une ambition qui semble porter l'individu (l'enfant) vers le meilleur, le savoir, le progrès, l'idéal, et à la fin, une mécanique qui prospère sur une des fonctions les plus triviales, et peut-être, la plus dramatique de toutes chez l'être humain : sa propension à sombrer dans l'addiction.

  5. Avatar Thomas dit :

    Les parents devraient tester l'application avant de mettre leurs enfants devant...

    Ils verraient qu'ils seraient incapables d'apprendre quoi que ce soit avec ce truc.

  6. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour, j'ai 17 ans et j'utilise Duolingo tous les jours sans pour autant y être addict. Je ne suis pas d'accord avec plusieurs choses qui ont été dites dans cet article.

    Par exemple, il est dit que les enfants passent trop de temps sur Duolingo. Or, ces enfants ont moins de 11 ans, les écrans devraient donc être réduits pour eux. Il existe plusieurs solutions, comme le contrôle parental qui permet d'établir un temps maximum sur un appareil ou sur une application, ou encore simplement désinstaller Duolingo car ces enfants sont trop jeunes et ne savent pas doser leur temps d'écran.

    Il est également fait mention des différents moyens mis en place pour encourager les utilisateurs à faire une ou plusieurs leçons par jour. Les séries (qui ne nécessitent qu'une leçon de 3 minutes par jour pour être prolongées), les vies (qui peuvent se recharger en faisant une leçon de révision. Nous ne sommes pas obligés de payer), les ligues, les quêtes entre amis ou encore les quêtes du mois. Je vais revenir sur mon argument précédent, mais un enfant de l'âge de 10 ans ne va pas arriver à classer ses priorités et ne va pas savoir que descendre de la ligue or à la ligue argent ne gâchera pas sa vie.

    Il faut remettre les choses dans leur contexte. Cet article ne fait part que de visions d'enfants de 10 ans ou moins, or des enfants de cet âge ne devraient pas avoir un accès aussi libre aux écrans, que ce soit télé, tablette ou téléphone. De plus, un excès d'écrans rend irritable, ce qui poussera sûrement les parents à remettre leur enfant devant leur écran pour avoir la paix. C'est un cercle vicieux.

    Je ne dis pas qu'il faut arrêter les écrans car j'utilise moi-même mon téléphone tous les jours, je dis simplement qu'il faut les réguler en fonction des applications et des âges de chacun.

  7. Avatar Anonyme dit :

    très très bon articles

  8. Avatar Charlie dit :

    Le pire, je pense que c'est le système de compétition, avec la ligue or, bronze, etc. Ce truc m'avait même poussé à être sur Duolingo jusqu'à très tard, pour toujours être premier absolument. C'était vraiment beaucoup trop addictif, je déconseille, en plus on apprend rien, juste du vocabulaire et encore...

  9. Avatar rouxel dit :

    Merci pour cet article car effectivement cette appli me paraissait bien sans l'avoir beaucoup utilisée, je ne connaissais pas tout ce système...

  10. Avatar Alice dit :

    Je fais Duolingo est je suis à fond dedans, mais je pense qu'il faut que j'arrête car je n'ai pas l'impression d'apprendre et ça me rend dépendante au téléphone... mais j'ai des amis que je suis sur Duolingo et je n'ai pas envie de les "abandonner" en désinstallant l'appli. Je pense la désinstaller en Septembre, mais je ne sais pas si je le ferai tant Duloingo est doué pour nous faire culpabiliser.

  11. Avatar Anonyme dit :

    Je trouve cet article inutile car le fait que les enfants soit "accros" (même si ce n'est pas le cas), ils aprennent une langue plus facilement que si on leur mettait un professeur devant. De plus, j'ai moi même appris avec duolingo et cela m'a été très utile.

  12. Avatar Anonyme dit :

    Je suis duolingo en italien et en russe depuis des années. Dans l'ensemble, c'est assez efficace, mais je suis une adulte et le harcèlement de duolingo à chaque fois que je passe deux jours sans me connecter commence à me peser: je considère que j'ai autre chose à faire que de passer mes journées sur duolingo et leur insistance est de moins en moins supportable. Ils utilisent les reproches et même les punitions : m'obliger à recommencer une leçon 4 à 5 fois, alors que je la connais par coeur et que je ne commets aucune faute, parce que j'ai interrompu mon apprentissage pendant quelques jours. Quant à leur système de récompenses, il me laisse totalement indifférente : je n'ai plus quatre ans!Bref, leur comportement vis-à-vis des utilisateurs est loin d'être correct et je vais finir par me lasser !

  13. Avatar jmmelko dit :

    C'est dommage que l'article mélange 3 arguments qui n'ont rien à voir entre eux, et qui affaiblissent le propos plus qu'il ne le consolide.
    A savoir : 1/ l'extrême gamification de DuoLingo, 2/ l'absence de grammaire, 3/ l'usage de l'IA.
    Les natifs de moins de 6 ans n'apprennent pas explicitement la grammaire de leur langue pour bien la parler, un fait bien connu des techniques pédagogiques modernes. Même chez les bébés il a été démontré que les règles de la grammaire étaient intégrées implicitement (Barbir, Marino & al. et d'autres avant eux), y compris et surtout les bilingues (gervain, Werker & al.). C'est selon moi l'argument le plus bancal de l'article. Pour la gamification il aurait fallu regarder comment d'autres apps (Babel...) procèdent. En plus, l'interview de parents réglant le temps de Switch à 1h le week-end, ça fait un peu "Hamish de la Silicon Valley", quand on sait le caractère chronophage des jeux vidéos (et ce depuis leur création). Pour l'IA au lieu des interactions réelles.. le problème dépasse largement DuoLingo : même Spotify expérimente les chansons IA glissées sournoisement dans les playlists. Là encore il aurait voir ce que les autres apps projettent de faire.

  14. Avatar Anonyme dit :

    Merci pour votre éclairage sur cette application qui va me faire redoubler de vigilance et qui est une bonne base pour des ateliers parents sur le numérique

  15. Avatar Anonyme dit :

    Enfin une vision réaliste de ce qu'est Duolingo ! merci pour ce super article !

  16. Avatar Jeremy dit :

    Personnellement j'utilise Duolingo pour apprendre le chinois et je suis d'accord sur le fait que ça ne permet que modérément de progresser en conversation.En revanche pour le vocabulaire (hanzi et pinyin) ça fonctionne très bien.
    L'addiction à Duolingo me semble être un sujet un peu exagéré. On peut limiter le temps d'écrans aux enfants (ce que je fais avec ma fille de 13 ans qui a un compte aussi).
    Apprendre du vocabulaire nécessite de la régularité et de la répétition.
    Je la préfère sur Duolingo que sur des jeux comme candycrush ou équivalents qui n'apportent aucune valeur ajoutée !

    Sur les accusations de promouvoir le wokisme, je suis très surpris, ça ne m'a pas choqué personnellement, même si je l'utilise quotidiennement.

  17. Avatar Anonyme dit :

    majQa'!
    C'est du Klingon, ça veut dire: "Bien dit"!
    DuoLingo est la seule application qui m'a permis d'apprendre le Klingon. C'est vraiment super utile Duolingo.

  18. Avatar Anonyme dit :

    Moi j'ai 16 et j'avais l'appli il y a 2mois, étant en seconde j'ai beaucoup de travail et ne peux pas passer toute ma soirée sur Duolingo. A chaque fois que je manquais un jour je recevais des rappels qui restaient jusqu'a ce que j'en ai marre et que je revienne sur l'appli. J'ai fini par la désinstaller après m'être rendue compte que regarder ma serie en anglais m'aidais beaucoup plus. Cette appli a un bon fond mais quand on se penche réellement dessus ce n'est pas la meme chose. Ma petite soeur aussi en fesait et elle etait fatigue de passer 1 voir 2h dessus par jour juste pour rester dans la ligue or ou argent. Je dirai qu il faut l'utiliser avec modération en prenant bien conscience de son coté addictif.

  19. Avatar Lionel dit :

    Merci pour cet article très intéressant qui pose les bonnes questions.
    Duolingo est doublement génial, par son interface éducative agréable, d'une part, et par son moyen machiavélique de nous "obliger" à nous connecter une fois, voire même deux fois par jour (créneaux bonus 6:00-12:00 puis 18:00-24:00).
    Notre fille a "cédé" et nous a offert la version "familiale" annuelle sans publicité...
    Retraité (très occupé), je me retrouve souvent à me forcer à faire une ou plusieurs leçons avant minuit, ou le dimanche avant 22 heures pour ne pas "sombrer" dans l'astucieux classement des ligues (diamant), quêtes, tournois et suites de jours ("streak"), idem pour mon épouse !
    Alors, oui Duolingo est addictif et je pense diminuer très bientôt d'intensité, pour éviter ces quelques veillées quasi stressantes, même si cela ne nous jamais empêché de dormir !
    Mais je continuerai de pratiquer mon espagnol quotidiennement car une langue étrangère doit se pratiquer très régulièrement, c'est la force réelle du principe de Duolingo, car il faut bien le dire, mes progrès sont visibles depuis les deux ans que je "joue" !
    Conclusion : excellent outil pédagogique complémentaire des méthodes classiques (scolaires, guides etc.), mais à utiliser avec modération et discernement pour ne pas se gâcher ses loisirs !

  20. Avatar Anonyme dit :

    de toute façon duolingo n'est pas fait pour être une source principal d'apprentissage c'est une erreur de le penser et d'y croire. je pense que ça peut être une "bonne" source annexe par contre, mais déjà rien que le fait qu'il n'y ai aucun apprentissage de règle de grammaire ou même d'explication simple de pourquoi la phrase est tournée dans tel ou tel sens fais que ça ne peux pas être le moyens d'apprentissage principal, à n'importe quel âge.

  21. Avatar Anonyme dit :

    Et les fautes dans l'article, elle les corrige ?

  22. Avatar Anonyme dit :

    perso, j'ai 17 ans et j'utilise Duolingo depuis la 6ème. J'ai donc connu beaucoup de changements mais l'appli m'a aidé à bien progresser en anglais et en allemand. Some points in that article are not very true. Duolingo reste pour moi la meilleure application pour l'apprentissage d'une langue

  23. Avatar Alexlpalba dit :

    Même s'il est effectivement nécessaire d'alerter sur les risques,je ne suis pas d'accord du tout sur la radicalité de l'article. Le problème, ce n'est pas l'application mais le contôle parental! Ma fille de 10 ans utilise Duolingo chaque jour depuis un an. Elle avait des difficultés en calcul mental, et elle a énormément progressé grâce à Duolingo, la seule façon ludique de travailler les maths avec laquelle elle a accroché. Cela permet de bien revoir les bases de calculs pour ceux qui avaient des lacunes. Elle aussi appris de bonnes notions en anglais. En revanche, elle l'utilise sous ma supervision, je lui donne la tablette pour faire sa séance et je lui reprends ensuite, maximum 20 minutes plus tard. Aucun problème d'addiction. Je reste bouche bée de voir des enfants qui y passent des heures avec tablette en libre accès et jusque tard le soir, et ensuite d'accuser l'application... En tout cas il y a aussi des parents satisfaits dont je fait partie.

  24. Avatar Anonyme dit :

    duolingo c'est nul

  25. Avatar Anonyme dit :

    Il est vrai que DUOLINGO fait tout pour nous faire culpabiliser quand on oublie de jouer. Moi j'ai 56 ans et ça me permet de réviser mon anglais. Le jeu est assez bien fait, car j'apprends pas mal de vocabulaire et de grammaire.
    Il faut utiliser ce jeu comme un apprentissage et ne pas s'attarder sur le gain engendré par les différentes parties.
    Chacun choisit l'utilisation comme bon lui semble. Moi je le trouve assez ludique.

  26. Avatar Anonyme dit :

    Curieux par nature, j'ai déjà essayé plus de 10 langues sur Duo en faisant l'impasse de l'écrit pour certaines langues (le coréen et le japonais) mais c'est globalement très instructif.
    Par contre je ne comprends pas la présence des maths et la musique qui n'ont rien à faire ici surtout avec le contenu proposé, et effectivement Duolingo a tendance à rendre addict si on n'y prête pas attention.
    Mais c'est tellement simple de désactiver les notifications sur un téléphone, donc on peut en profiter (gratuitement en plus) sans être harcelé si on veut.

  27. Avatar Anonyme dit :

    Duolingo est très répétitif et c'est cela qui est lassant, on progresse très lentement. Je n'ai pas activé les notifications donc je ne suis pas "harcelé". Par contre j'essaie en effet de garder ma série mais je ne fais pas plus de 5 exercices par jour (ça va très vite) et si jamais elle s'arrête et bien tant pis.
    Je suis d'accord pour l'argument disant qu'il n'y a pas de cours à proprement dit et pour des langues comme l'allemand c'est plus problématique que pour l'anglais par exemple.

    Arrêtez de mettre vos gamins devant des écrans toute la journée, ne leur donnez pas de smartphone dès 6 ans et tout ira bien mieux.

  28. Avatar Anonyme dit :

    Jeremy, sur le wokisme, les personnages sont de toutes les ethnies, ils ont même des accents (L'Indien par exemple) il y a une femme voilée et même un ours ! Dans les exercices ça parle de couples homos. Si vous ne voyez pas cela on ne peut rien faire pour vous !

  29. Avatar Anonyme dit :

    J’ai tenté d’alerter les équipes de modération de l’application Duolingo sur les points et problématiques soulevées dans cet article : addiction, compétition à outrance, notifications excessives et toxiques dans leur forme et leur fréquence. Mes messages sont restés sans réponse. Une application avec un modèle économique si rentable qu’elle ne ménagera pas d’elle-même les risques sur les enfants.

  30. Avatar Anonyme dit :

    J'ai eu l'occasion de tester Duolingo il y a des années, j'ai pu avoir un bon niveau en Italien en utilisant uniquement duolingo, quand j'ai commencé à avoir un certain vocabulaire, j'ai commencé à regarder du contenu en Italien pour essayer de me confronter à la grammaire ainsi qu'à de nouveaux mots. Cependant j'ai laissé tomber parce que ça me prenait trop de temps par rapport au progrès que je faisais et surtout à l'inutilité des mots que j'apprenais. Pour finir ce qui me manquait véritablement c'était l'occasion de dialoguer avec des natifs pour me forcer à m'exprimer dans la langue.

    Aujourd'hui j'ai commencé à prendre des vrais cours. J'utilise Anki pour l'apprentissage, ça me permet d'apprendre uniquemnt mes propres listes de mots (tout ce qui est utile pour mes cours) tout en évitant le bruit (notifications incessantes) et la logique de points et de compétition qui me dérangeaient avec Duolingo. En plus c'est gratuit* (vraiment gratuit, pas "gratuit avec des fonctionnalités en moins et tous les jours un message qui me propose de passer à la version payante")
    En plus l'interface sobre permet d'avoir conscience que c'est uniquement pour booster mon apprentissage du vocabulaire et de la conjugaison (et pour le coup c'est très puissant, beaucoup plus que Duolingo).

    *En fait c'est gratuit sur Android et sur PC, mais je crois que le téléchargement est payant sur AppleStore

  31. Avatar Higgins dit :

    J'utilise duolingo depuis environ 1 an pour apprendre l'italien. Je suis parti de zéro et maintenant j'arrive à me débrouiller pour avoir une discussion en italien. J'ai complété l'apprentissage par la lecture d'articles en italien et le visionnage de séries en VO. Il est vrai que harcèlement journalier est un peu pénible mais je le traite parle mépris et au final je suis bien content de mes progrès en italien.

  32. Avatar Anonyme dit :

    Comme en toute chose, il convient d'avoir de la nuance.
    Adulte, j'ai appris l'italien de façon intuitive sur Duolingo en progressant très rapidement jusqu'à arriver à un bon niveau de maitrise écrite, ce qui m'a incité rapidement à passer au livre, alternant lecture (plus exigeante) et automatisation rapide sur Duo. J'admets volontiers que l'italien est une langue cousine du français qui ne comporte pas les mêmes difficultés grammaticales que d'autres. Parvenu à la fin du cours initial, j'ai basculé sur des cours croisés entre langues étrangères déjà bien maitrisées, par exemple italien pour germanophone : j'ose croire que cet entrainement, pratiqué à haute vitesse, augmente ma plasticité cérébrale dans les langues étrangères.
    Duolingo doit être pris pour ce que c'est, un outil ludique d'initiation et éventuellement d'entretien un peu limité.
    Reste le caractère addictif, indéniable. Il reste très relatif pour un adulte équilibré, je réserve le temps consacré à des temps masqués d'attente et n'ai finalement jamais éprouvé en plus de 5 ans la nécessité de dépenser 1€ pour accéder à la plateforme, malgré la frustration théorique générée par les restrictions de l'App gratuite.

  33. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour, perso j'ai 14ans et je suis en classe de 3eme. J'avais aussi installé Duolingo à plusieurs reprises sur mon téléphone car je suis très intéressé par les langues (j'apprends d'ailleurs le Chinois dans mon établissement), et au début c'était sympa, ma sœur l'avait elle aussi installé sur son téléphone et on s'amusait bien. Mais j'avoue reconnaître que j'utilisais souvent l'application pour augmenter mes niveaux et pour être à la première place aux ligues. Ça a commencé à devenir agaçant et ennuyant le fait que Duolingo m'harcèle en m'envoyant des notifs comme "viens jouer ou tu perdras ta série de 7 jours". Je l'ai donc désinstallé, c'était trop chiant.

  34. Avatar Anonyme dit :

    J'ai désactivé les notifications (j'avais le sentiment d'être harcelé comme beaucoup), ne fait plus qu'une ou deux leçons par jour (tant pis si je ne "progesse" p1s dans les ligues), et je n'ai pas autorisé l'appli à accéder à mes contacts. Je m'en porte beaucoup mieux...

  35. Avatar Emma M dit :

    Bonjour,
    J'apprends l'espagnol sur Duolingo depuis 113 jours (une heure par jour). Je comprends désormais ce que je lis dans la langue (il me manque quelques mots, mais je comprends globalement), je peux faire mes propres phrases (je vérifie sur un traducteur et j'ai évidemment quelques fautes de conjugaison), je comprends grosso modo quand j'entends un espagnol parler dans la rue. Je ne parlais pas du tout la langue avant de commencer. Je trouve donc les critiques de l'appli assez injustifiées en ce qui concerne l'apprentissage, à moins que cela ne colle à mon esprit et pas à tous ? Par contre, oui, c'est addictif, mais on peut mettre son profil en privé ce qui nous fait sortir de toute forme de compétition.
    En tout cas, je ne me serais jamais doutée que je pourrais apprendre une nouvelle langue à l'âge adulte. La version pour les francophones étant très limitée (là, c'est une arnaque, car si on paie l'abonnement annuel, on atteint la fin en quelques mois), je passe par la version pour les anglophones qui est complète.
    J'ai essayé Babbel que j'ai trouvé très scolaire, ennuyeux et encore plus répétitif. Duolingo est punchy et, pour moi, efficace.

  36. Avatar Emma M dit :

    J'ajoute à mon commentaire précédent :

    Duolingo, en Espagnol pour anglophones, envoie régulièrement quelques rappels de grammaire/conjugaison sous forme de mini tableaux.

    En outre, l'apprentissage se fait comme pour la langue maternelle. On découvre les mots dans leur contexte, comme pour notre langue. Résultat, en 100 jours, j'ai acquis 3200 mots qui ne seraient jamais rentrés si j'avais dû les mémoriser sous forme de liste. Les vêtements, par exemple, ou les couleurs, viennent au fur et à mesure des besoins et non par thématique. La première fois, on les devine par élimination (il en propose plusieurs qui ne collent pas et on devine lequel signifie ce que l'on cherche), ça stimule vraiment bien l'acquisition du mot. En ce qui me concerne, l'outil est très efficace. Malgré son aspect ludique, il est finalement plus adapté aux adultes, peut-être ?

    PS : c'est vrai que ses notifications sont très agaçantes. Sinon, pour les familles tradi, il est sans doute un peu excessif dans l'aspect gay friendly : au début, on trouve cela plutôt sympa et ouvert, mais la répétition et la quasi absence de couples traditionnels devient un peu lourdingue.

  37. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour,

    Article très intéressant, qui met bien en évidence les travers de DUOLINGO.

    J'ai connu DUOLINGO fin 2022, par l'intermédiaire d'une de mes collaboratrices.

    Par curiosité, j'ai téléchargé cette application, j'y ai joué et très rapidement, je suis devenu accro.
    Je me suis laissé prendre par la compétition.
    Tous les soirs, je faisais une série, avec rapidement, comme but principal de finir 1er.
    Ce que j'ai pu réaliser de nombreuses fois et assez facilement vu mon niveau en Anglais (B1).
    J'étais si obnubilé par mon classement que mon assiduité m'a permis de finir l'Anglais en 3 mois.

    Je confirme que ce jeu rend accro, quelque soit son âge, j'avais 56 ans.

    Aujourd'hui, pour maintenir mes connaissances et progresser en langues étrangères, je travaille avec "AnglaisFacile"

  38. Avatar Anonyme dit :

    J'ai cessé d'utiliser Duolingo la semaine dernière, suite a la polémique regardant l'utilisation de l'IA. J'avais installer l'application en mai 2020 et m'était connecté tous les jours ou presque depuis lors, avec une continuité de 1441 jours. C'était devenus pour moi une partie de ma routine, et il me fût difficile de cesser d'utiliser l’application, ayant peur de perdre des places dans les ligues et de voir disparaitre la petite flamme qui représentait mes efforts. A cela s'ajoute les messages culpabilisant de l'application, qui demande de venir s'éxercer. C'est une application qui présente la major partie des méthodes pour garder l'utilisateur et le faire interagir, voir payer, dans le cadre de son apprentissage.
    Ces cinq ans m'ont permis d'apprendre un alphabet et des phrases simples dans une langue que j'ignorais totalement, mais pas assez pour tenir une conversation, voir même insuffisant pour le niveau de langage A1. Cela permet de poser les bases pour un apprentissage plus approfondi, mais ne peut suffire a faire tout le travail pour apprendre.
    Il suffit aussi d'être un peu compétitif ou ne de pas vouloir rendre la mascotte triste pour être pris dans l'engrenage et obséder quant a son score et sa ligue, même sans compétition avec des connaissances.
    Je quitte l’application dû a leur usage de l'IA, mais aussi car cela devenait incompatible avec la charge de travaille nécessaire a mes cours.

  39. Avatar Alban dit :

    Si vous pensez que Duolingo est peu efficace, vous surestimez beaucoup l'apprentissage à l'école.
    Oui, il est peu efficace, mais pas plus que les cours à l'école (quand on voit le niveau d'anglais après 7 ans en école pour 99% des élèves, j'ai même un doute). Et sur la partie orale et vocabulaire, il est beaucoup plus efficace et varié (de plus, on y apprend l'anglais américain beaucoup plus utile professionnellement que l'anglais britannique qui a un accent très particulier et pour lequel on perd des sommes colossales d'heures sur la prononciation spécifiquement britannique, alors que personne ne parle comme cela à l'international). Quand l'école est nettement plus efficace sur la partie grammaire et expression écrite, voir dialogue (mais je crois que Duolingo a résolu sa lacune en termes de dialogue, mais seulement avec l'option IA que je n'ai pas).

    Après, je confirme les points cités précédemment, que, un, les enfants ne sont pas aptes à se rendre compte que descendre d'une ligue est "pas grave", mais c'est le cas pour toute activité des enfants. Et qu'il n'y a jamais besoin de payer (même quand on n'a plus de vie, on peut faire une séance de révision pour en regagner, mais ce n'est possible que quand on n'a plus de cœur plus du tout).

    Donc, oui, vous ne deviendrez pas bilingue avec Duolingo. Mais avec Duolingo et en même temps l'école ou une méthode de grammaire, si (d'ailleurs, il y a des explications de grammaire sur le site duolingo.com, mais pas sur l'application téléphone, bien que depuis quelques années l'appli ait des notes de début d'unité, ce qui est un début).
    Et vous ne parlerez jamais autant dans la langue en cours à l'école. Plus, la reconnaissance vocale, bien qu'à la fois trop laxe en terme d'erreur de prononciation et trop difficile en termes de rythme et d'articulation... vous force à articuler, ce qui est un plus. Et sans le regard des autres du cours qui limite vous fusillent, car vous occupez le temps commun.
    Idem pour la compréhension de l'oral. Vous entendrez beaucoup, et je confirme, l'oreille s'aiguise et on perçoit de mieux en mieux les mots (par contre, je pratique depuis des années, mais à faible intensité, pas sût que quelques mois suffisent pour avoir cet effet).

    En fait, les problèmes, c'est qu'un enfant ne saura pas gérer la défaite et l'envie. Si vous voulez conclure qu'il faut que l'apprentissage ne donne pas envie pour qu'il soit adapté aux enfants... peut-être.

    Pour la défaite, Duolingo a ajouté pas mal de portes de sortie depuis quelques années. Il offre des gels de série quand on a raté un jour, voire deux. Il offre la possibilité qu'un "ami" (disons un collègue de quête) vous offre des gels aussi. Cela ne forme pas les enfants à gérer la défaite, mais limite les crises.

    Mais en effet, je conseille fortement aux parents de dire clairement aux enfants dès le début que non, on ne paie pas pour avoir plus de gemmes (si on est abonné, on ne peut pas perdre de cœurs de toute façon, donc beaucoup moins d'utilité aux gemmes, c'est une solution pour ceux qui en ont les moyens. Il y a des packs famille). Cette option de payer pour avoir des gemmes est mauvaise de mon point de vue, surtout en termes de rapport à l'échec (apprendre à payer pour ne pas perdre n'est pas super pédagogiquement) et n'existait pas, il y a quelques années. Je suppose que des cadres de Duolingo n'ont pas résisté à l'appât du gain et/ou à la pression de certains joueurs qui ne gèrent pas l'échec à l'aise financièrement.
    Personnellement, je visionne des publicités pour gagner des gemmes, mais je ne suis pas sûr que la publicité soit une bonne chose sur des enfants. BIen qu'ils en soient matratqué sur la télé, aux heures de leurs émissions.

  40. Avatar Anonyme dit :

    J'ai 22 ans et j'ai utilisé Duolingo dans un 1e temps car "pourquoi pas, ça doit être ludique" après en avoir reçu l'éloge de nombreux enfants (+ ou - 10 ans).
    Et bien dites-vous que n'ayant au départ aucune prétention d'une quelconque assiduité, je l'ai utilisé durant 2 semaines de manière très (...TROP, après réflexion) assidue.
    Duo est devenu un incontournable, occupant mes pensées quasiment dès le lever, afin de gagner un maximum de "XP" (les points du classement entre amis) pour arriver 1e du classement et gagner trophés, "gemmes"...etc.
    Finalement bien plus que ça : de la RECONNAISSANCE, j'étais tombé dans le piège du paraître.

    Arrivée à un stade d'addiction de l'appli et voyant ma progression n'étant largement pas au niveau de mon investissement, j'ai compris que je perdais mon temps et avec ça une denrée précieuse d'aujourd'hui: de l'attention !
    Cette précieuse molécule du plaisir -la dopamine- me jouait un tour en me demandant TOUJOURS PLUS de Duolinguo...

    A ce stade, plus de rapport sain à mon apprentissage. Mes progrès importaient peu face à mon classement visible aux yeux de tous.
    Je m'étais complètement éloigné de mon but initial : une PROGRESSION ludique, sans prise de tête !

    Par ailleurs, je pense que leur application (que je qualifierait plutôt de jeux-réseau-social étant donné la suggestion permanente de nouveaux profils auxquels s'abonner), est hypocrite sur sa prétention à vouloir nous faire progresser, en proposant des leçon bien en deçà du réel niveau de l'utilisateur afin de le faire gagner et ainsi lui donner une récompense, l'incitant à en faire toujours plus afin de gagner de nouveau.

    Mais gagner quoi ?

    Quand on a déjà tout bon à une leçon et cela 10 fois d'affilé (et que Pompon on reçoit une récompense pour çA !), on se demande bien à qui profite ce fonctionnement :
    l'utilisateur (jeune voir très jeune) et son objectif de progression ou bien l'entreprise derrière cette application ?

  41. Avatar gillet v. dit :

    Je travaille mon anglais depuis 3 ans avec Duolingo; j'ai commencé gratuitement puis j'ai pris un abonnement famille pour que ma conjointe et moi puissions profiter de l'application sans les limites appliquées sur la version gratuite. Je m'efforce d'y travailler au moins 1/2 heure par jour (mais c'est souvent plus), j'ai fait des progrès à l'écrit, pas du tout à l'oral, et j'ai toujours du mal a comprendre les monologues trop rapides (en version lente c'est beaucoup trop lent!) initiés par des algorithmes dont le son est souvent très discutable, ça dépend des personnages. Tout le côté compétition m'assomme et je n'y prête pas le flanc, je m'en fiche absolument. Mais j'avoue que c'est agaçant quand ils recommencent les mêmes exercices plusieurs fois de suite parce que vous vous êtes arrêté en chemin! Cet effet "répétition" n'est pas forcément productif. Je me fiche aussi du côté "Woke"s'il y en a un, je ne suis pas sur cette application pour sa philosophie!
    En revanche, je déplore beaucoup de trous ou de manques dans les exercices, lorsqu'on vous propose des choix mais qu'ils ne sont pas tous visibles (ça arrive assez souvent. Je le signale mais ça ne change rien) . Au stade ou j'en suis ils ne donnent plus la traduction, je suis obligée de chercher dans une application de traduction quand je ne comprend pas. Pour finir, il existe une version qui propose des explications grammaticales et des dialogues, mais celle-ci est de nouveau payante et se rajoute a l'abonnement famille déjà payé, je trouve que ça commence à faire cher pour une satisfaction mitigée.
    Je me lasse un peu mais je ne veux pas perdre l'acquit, aussi je continue, cependant si je trouvais une autre application plus satisfaisante, évidemment je changerai.

  42. Avatar Anonyme dit :

    duolingo c est tres bien pour apprendre a prononcer la langue surtout quand on n la connait pas du tout

  43. Avatar Anonyme dit :

    On peut désactiver les notifications dans les paramètres et ne pas prendre compte de la "série"

  44. Avatar xavcress dit :

    Adulte - "jeune" retraité en activité partiel 67 ans
    Bonne initiation à l'italien ; effectivement pas peu de grammaire ; manuel de 5/4éme de grammaire pour les collégiens
    Les points bonus etc je ne regarde pas j'avance juste sur l'apprentissage ; complété depuis cette année par des vrais cours
    Duolingo m' a aidé ( base 0 en italien au départ ) Essai en music mais pas au point
    En anglais Niveau lycée Fac je n'ai pas regardé...encore
    Globalement bonne aide si on ne joue pas les points etc Gratuit L'évolution audio payante n'est pas au point pour l'instant
    il vaut mieux avoir des amis italiens ou franchir les cols ou tunnel ( Mt Blanc Fréjus)
    Donc pas si mal rien n'est parfait.. Le coté audio est interessant l'accent italien pas mal......Finalement je vais regarder l'anglais ma deuxième langue Bonne initiation et cours et laisser de coté les points gemmes etc

  45. Avatar GCO dit :

    Et un article put-à-clic, un !!

    Vous confondez l'adiction et la gamification. La gamification qui est mise en place dans DuoLingo permet sous le couvert d'un peu (bcp) de fun de se motiver pour travailler une langue (et depuis quelques temps les maths et la musique mais cela je ne l'ai jamais testé).
    Chacun voit midi à sa porte. DuoLingo n'est pas le fléo que vous décrivez. Ce n'est pas tic-toc qui détruit l'itéralement l'attention de nos enfants (et plus grands) en envoyant toujours plus de shot de topamine ce qui fait que l'on arrive plus à se concentrer plus de quelques minutes sans avoir cette notion de "récompenses" chimiques périodiques.
    Ce n'est pas non plus un jeu avec des achats "InApp"...

    Chaque médail à son revert et la gamification permet aussi à l'application (et la société derrière cet outil) de vivre mais on apprend quelque chose, on n'est pas seulement spectateur qui souhaite se divertir...

  46. Avatar Anonyme dit :

    On part 2 semaine au Japon avec ma famille et j'ai demandé a mes enfants de 7 et 10 ans d'apprendre 50 mots de japonais.

    Je trouve que c'est une initiation a la culture. Et ça leur montre qu'avec un peut d'effort chaque jour on apprends des choses et on accompli des choses.

    C'est addictif mais c'est le but, apprendre en s'amusant. Et c'est une activité familiale

Laisser un commentaire