
Kris Jenner, 69 ans, paraît plus jeune que sa fille Kendall : bienvenue dans l'ère de la « Forever-35 face », où les célébrités se sont pris une cuite à la fontaine de jouvence.
Ces jours-ci, les célébrités n’en finissent plus de rajeunir – au point de repousser certaines limites physiques, voire freudiennes. Kris Jenner, 70 ans en novembre, a récemment affiché un visage plus frais que celui de sa fille Kendall (29 ans). Son apparition a déclenché frénésie et spéculation sur les réseaux sociaux : tous veulent savoir quel est donc le secret de cette métamorphose spectaculaire, la technique employée – et si possible le nom du chirurgien.
Oublié, le lifting « à l’ancienne » (SMAS, pour Superficial Musculo-Aponeurotic System) qui vous tirait le visage comme un drap-housse trop tendu au sortir de la machine… La tendance est au deep plane lifting, qui « retend les tissus en profondeur en libérant les ligaments faciaux et en soulevant la structure du visage par en dessous, sans tirer la peau » – il est presque douloureux de l'écrire... Mais le résultat est là : un effet plus naturel (entendez moins « trafiqué » ) et plus durable (jusqu’à 15 ans, contre 10 pour le SMAS), mais aussi plus onéreux, entre 30 000 et 100 000 dollars en moyenne. Certains chirurgiens new-yorkais facturent même jusqu'à 300 000 dollars pour une intervention complète, avec des listes d'attente de plusieurs mois. Devant l'engorgement des cabinets, des services comme Beauty Brokers Inc proposent désormais des coupe-file : 450 dollars minimum pour accéder à un chirurgien, 2 500 dollars quand on ne peut plus attendre de faire 30 ans de moins.
Quiet Luxury du bistouri
Cette barrière à l’entrée renforce l'aura ultrapremium qui nimbe ces nouvelles procédures, surnommées par The Cut la « Forever-35 face » (éternel visage de trentenaire). Les requêtes explosent sur Google et sur les réseaux, dans un contexte où la chirurgie fuit les extreme make-overs pour viser une nouvelle discrétion : être rajeuni, pas transformé, avec des procédures dites « indétectables » – même si elles ne dupent personne. Un quiet luxury du bistouri, en quelque sorte, réservé aux élites. La tendance s'explique aussi par deux phénomènes : la dissolution des fillers qui laissent un surplus de peau, et l'effet creux des médicaments antiobésité GLP-1 sur les visages, plus communément appelé Ozempic face.
Certains y voient aussi la fin de l’esthétique tout en volumes (BBL, fillers, implants mammaires etc.) popularisée ces dernières années par les Kardashian. The Hollywood Reporter parle même d’une « De-Kardashian-ification de l’Amérique » . Toutefois, il ne faudrait pas enterrer trop vite l’impact endurant de la plus célèbre famille des États-Unis sur les normes de beauté : après Kris Jenner, en 2025, sa fille Kylie Jenner a détaillé publiquement sa mammoplastie à l’internaute qui le lui demandait – prothèses, techniques, nom du chirurgien – dans un geste qualifié de Radical Honesty, après des années de dénégation. Et l'esthétique « Mar-a-Lago Face » , en vogue chez les trumpistes, ne semble pas nom plus lésiner sur les produits de comblements...
Selon les chiffres 2024 de l’AAFPRS (American Academy of Facial Plastic and Reconstructive Surgery), 32% des liftings concernent désormais les 33-55 ans – contre 26% ces dernières années.
By the way, le chirurgien de Kris Jenner s'appelle Dr Steven Levine, exerce à New York et est connu pour pratiquer le SMAS... Le mystère autour de sa méthode demeure : deep plane, SMAS ou approche hybride ? En attendant, « l'architecte du lifting à 300 000 dollars » comme il est désormais surnommé, ne prend plus de nouveaux clients sans recommandation... Kris Jenner et lui auraient même convenu d'un code pour reconnaître les patientes qu'elle lui envoie.
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