Et certains vont même jusqu’à inventer des entreprises qui n'existent pas ! C’est le constat de la startup EveryCheck, spécialisée dans la vérification de CV. Et si ce n’était pas si tragique pour certaines entreprises, ça en serait presque drôle...
Quand les scandales éclatent – l’ancien CEO de Yahoo! contraint de démissionner pour s’être inventé un diplôme, Idriss Aberkane sous le feu des projecteurs pour s’être arrangé avec la vérité – tout le monde se pose la question : QUI ose, dans la vraie vie, mentir sur son CV ?
À en croire les résultats de l’enquête menée par EveryCheck, dont l’activité consiste à vérifier pour les entreprises les références des candidats, la pratique est plus courante qu’on ne le pense.
Certaines catégories de métiers sont moins gênées que d’autres quand il s’agit de s’arranger avec la vérité… Top 3 des mensonges les plus fréquents !
Inventer une expérience dans une entreprise… qui n’existe pas
En falsifiant son CV ?
Mentir sur ses diplômes
La supercherie n’est pas sans conséquence : pour les faussaires, c’est une condamnation qui peut s’élever jusqu’à 10 ans de prison. Pour l’entreprise… c’est risquer des problèmes fiscaux : lorsqu’une boîte recrute des ingénieurs, elle peut bénéficier d’un Crédit d’Impôt Recherche. Mais dans le cas où les employés ne sont pas des ingénieurs agréés, l’entreprise peut être accusée de fraude fiscale.
Jouer avec les durées pour transformer un CDI raté en CDD, ou un stage en job
Autre cas de figure : rester imprécis quant aux modalités de son passage en entreprise. En indiquant une durée « vague » (uniquement l’année, par exemple), difficile d’évaluer pour quel type de contrat un candidat a été recruté.
Il s’agit là de la modification qui entraîne le moins de « risques » pour l’employé : entre le mensonge avéré et l’inexactitude, la frontière est parfois mince… Le Monde rappelle toute une série d’événements où des salariés avaient été confrontés à la justice pour avoir omis certains détails quant à leurs expériences.
MÉTHODOLOGIE
EveryCheck analyse les CV des candidats de ses clients sur le point d’être embauchés. En ligne avec les règles de la CNIL et du RGPD, la startup a vérifié plus de 2 000 CV grâce à des outils algorithmiques et une équipe d’experts qui vérifie l’identité, les diplômes et les détails des expériences factuelles des expériences professionnelles. 65% des CV vérifiés par EveryCheck présentent au moins une information frauduleuse.
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