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Intelligence artificielle : tout le monde va en profiter, surtout les Américains

chatbots, objets connectés, robots... à la maison comme dans les entreprises l’IA est partout et ça va continuer. Pour le moment, les Américains dominent le secteur mais avec un marché en pleine croissance, les Européens peuvent essayer de tirer leur épingle du jeu. Le Hub Institute dévoile son rapport sur le Futur de l'Intelligence Artificielle.

Qu’elle nous inquiète ou pas, l’intelligence artificielle façonne notre avenir et celui des entreprises. Dans son rapport « Future of Artificial Intelligence » réalisé en partenariat avec IBM, le Hub Institute indique que les montants levés par les startups spécialisées en IA ont été multipliés par trois entre 2010 et 2016. En seulement 6 ans, les investissements sont passés de 600 millions à 1,8 milliards de dollars.

Malheureusement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Les montants des levées de fonds augmentent mais tombent surtout dans les poches des startups américaines qui totalisent 62% des investissements du secteur. Contre 3% pour la France.

Une technologie qui profite (surtout) à quelques pays

Le marché mondial de l’intelligence artificielle est dominé par deux grands pôles. Sans surprise, ce sont les GAFAM américains qui s’opposent aux BATX, leurs équivalents chinois.les pôle de l'intelligence artificielle

Pour les grandes multinationales, la bataille de l’intelligence artificielle et du machine learning se joue aussi sur le terrain des acquisitions. Depuis 2012, plus de 200 startups du secteur ont été rachetées. Soit une quarantaine par an. Pour les entreprises, l’objectif est clair : acquérir des ressources techniques et logicielles pour développer leurs offres grâce à l’IA. Et à ce jeu-là, ce sont encore les géants américains de la Tech qui sortent gagnants. Entre 2012 et 2017, Google a cumulé 12 acquisitions, Apple s’est offert 7 startups et Facebook en a racheté 5 pendant qu’IBM élargit l’offre de son IA baptisée Watson grâce à 3 startups spécialisées.

Malgré 250 startups spécialisées dans l’IA ou le deep learning, la France est clairement à la traîne. Mais pas hors-jeu, d’après le rapport du Hub Institute. Les Américains et les Chinois sont déjà largement devant mais l’Europe devrait également profiter de l’essor de cette technologie. Le rapport prévoit quand même plus de 7 milliards de chiffre d’affaires en 2025. L’Europe et la France, se sont déjà inclinées dans la bataille technique mais tout n’est pas perdu. Pour ne pas être condamnés à assister en spectateurs au match GAFAM -BATX, le Vieux Continent et la France doivent saisir l’opportunité de définir le cadre éthique qui manque à cette technologie.

Mais qui concerne tous les secteurs

D’après une étude Accenture, l’IA devrait engendrer un accroissement de la rentabilité des entreprises de plus d’un tiers en 2035. Un impact sur la croissance des entreprises qui touchera tous les secteurs. En tête des domaines qui vont profiter le plus des algorithmes, on retrouve l’éducation dont les bénéfices devraient augmenter de 84% d’ici 2035. Même dans le domaine des arts et spectacles (+ 26%) et les services publics (+9%) des hausses plus modestes sont à prévoir.infographie hub institute

Le rapport pointe quand même du doigt des inégalités d’investissement au sein des différents secteurs. Une étude Spiderbook sur 500 000 entreprises internationales montre que les entreprises de services numériques et de logiciels sont celles totalisent 32% des investissements dans l’IA. Au contraire, le marketing et la publicité n’enregistrent que 2,55% des financements alors que les chatbots et assistants virtuels représentent un énorme potentiel pour ces domaines afin d’améliorer l’expérience client pour des consommateurs en quête constante d’hyper-personnalisation.
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