« C’est le moment de l’année où les familles se rassemblent, se saoûlent et regardent Love Actually. Mais comment la saison s’y prend-elle pour nous faire regarder de tels nanars ? », questionne The Guardian. Embryon de réponse.
Chaque année, c’est toujours le même refrain. Les rues se parent de jolies guirlandes de Noël, les boîtes aux lettres débordent de catalogues de jouets, les sapins égayent les maisons tandis que nos standards cinématographiques, devant l’indifférence générale, sont systématiquement revus à la baisse.
« All I want for Christmas is… » a mauvais film.
Ainsi, les amateurs de sensations fortes reverront avec plaisir le premier Die Hard (oui, il s'agit bien d'un film de Noël) tandis que d’autres frémissent d’avance à l’idée de voir Hugh Grant se déhancher dans Love Actually ou rouler des mécaniques dans Bridget Jones. Désarmants, les films de Noël font l’effet d’une bulle de douceur dans laquelle il est bon de se réfugier en famille, d’un shoot de bien-être comparable à ces longues soirées en solitaire passées à binge-watcher de vieilles sitcoms…
Là, tout n’est que ronrons et sentiments. On en connaît déjà la fin, et ça, ça fait du bien.
Et « si tout cela semble dérisoire et sans originalité, c’est pourtant là l’essentiel, écrit The Guardian. Le confort visuel est une tradition séculaire. Pour certains, cela remplace même l'église : prendre part à des récits familiers, même très médiocres, ne serait-ce que pour se réunir, se réjouir pour le plaisir et se souvenir des moments passés à les regarder. C’est ça, le vrai sens de Noël. »
Une aubaine pour l’industrie du film
Un rituel qui représenterait une sacrée aubaine pour l’industrie du film. « C’est aussi une période où les seuils de qualité sont au plus bas, poursuit le quotidien britannique. Les spectateurs, égayés par le vin chaud et le sentimentalisme, consommeront avec bonheur des choses auxquelles ils ne toucheraient pas en temps normal. » À commencer par les nouveautés de fin d'année de Netflix, ces films dont on sait pertinemment que la note ne dépasse pas les 2/5 sur AlloCiné, mais dont le branding rouge et vert nous rend déjà fébriles.
Alors, que vous en ayez marre de regarder The Holiday ou Maman, j’ai raté l’avion pour la 15ème fois ou que vous soyez en quête d’un nouveau « plaisir coupable », ces quelques nouveautés filmiques sauront sûrement vous séduire.
(Nous vous mettons au défi de les différencier au préalable.)
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