De Marylin Monroe aux make up artists cumulant des millions d’abonnés, l’industrie cosmétique a bien des anecdotes à raconter. À New York, c’est au Makeup Museum qu’il faut aller pour découvrir l’histoire « d’un des plus anciens rituels humains »... le maquillage.
Néon rose bonbon indiquant l’entrée, mur végétal pourpre et sensuel… À première vue, le musée du maquillage de New York aka The Makeup Museum a été spécialement conçu pour des influenceurs beauté en mal d’endroits où shooter. Inauguré cet automne, l’espace ultra-moderne situé à deux pas du Whitney Museum dans le quartier branché du Meatpacking, se consacre à l’histoire et à l’influence culturelle des cosmétiques.
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Anecdotique ? Pas vraiment, car « l’histoire du maquillage remonte à il y a plus de 10 000 ans, affirme la co-fondatrice et directrice du musée Doreen Bloch. De l’Égypte antique avec le khôl (ancêtre de l’eyeliner, ndlr) au kabuki (maquillage ancestral d’acteurs de théâtre japonais, ndlr) et aux geishas, en passant par le maquillage drag queen et l’influence qu’il a aujourd’hui sur la pop culture. Il y a tellement à explorer ! »
Une brève histoire du maquillage
Pour un peu, on se croirait au musée du selfie ou de la glace, ces endroits éphémères populaires outre-Atlantique où l’activité principale consiste à se prendre en photo. Sauf qu’ici, les aficionados de produits de beauté peuvent aussi apprendre des choses.
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Au fil des salles, on découvre la façon dont les Grecs, les Romains et les Égyptiens ont peu à peu façonné et embelli leur apparence, jusqu’à parfois utiliser des méthodes dangereuses. On en apprend aussi plus sur l’évolution des cosmétiques à travers l’histoire, le tout avec des installations esthétiques, des présentoirs interactifs et des vitrines abritant des produits de beauté du passé, dont certains ont probablement appartenu à nos grands-mères.
« L'histoire du maquillage est centrale dans la façon dont les humains interagissent les uns avec les autres, et il n'y a pas eu, à notre avis, suffisamment d'études sur le sujet, explique Doreen Bloch à Variety. C’est pourtant l’un des plus anciens rituels humains ».
Une expo d’ouverture dédiée aux années 50
Inaugurée le 1er septembre, la première exposition du musée, Pink Jungle, explore l’industrie cosmétique naissante des années 50 et la fabrique de l’icône hollywoodienne qui n’existait, déjà à l’époque, que dans les magazines. On y découvre des « artefacts historiques » ayant appartenu au maquilleur Max Factor ou des gammes de soin que le dermatologue des stars de l’époque, Docteur Erno Laszlo, aurait prodigué aux actrices Marylin Monroe et Greta Garbo.
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Pub, marketing, innovations, packagings, looks, muses, aventures entrepreneuriales… c’est une époque charnière de l’industrie cosmétique que l’exposition tente de dépeindre. « La décennie a marqué un vrai tournant dans l’histoire du maquillage, explique le musée. À l’époque, des icônes d’Hollywood ont initié les consommateurs au sens du glamour au quotidien et des entrepreneurs et entrepreneuses en cosmétique comme Elizabeth Arden, Helena Rubinstein, Max Factor, Charles Revson, Erno Laszlo, the Westmores, Sally Hansen et bien d’autres ont participé à rendre la beauté plus accessible. »
Le nom de l’exposition fait d’ailleurs référence à la couverture du Time magazine de 1958, laquelle avait baptisé l’industrie cosmétique naissante et sa compétition déjà féroce « Pink Jungle ».
Les expositions futures devraient explorer d'autres périodes, tendances et rétrospectives d'artistes.
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