
MyFrenchFilmFestival revient. Plus branché que Cannes, moins guindé que les Oscars... vous pouvez tous en profiter depuis votre canapé.
Mais force est de constater que la diffusion tout-numérique peine encore à se démocratiser en France. Bien sur, il existe des écueils législatifs entre le modèle en salle versus les films disponibles sur les plateformes - puisqu'une œuvre cinématographique ne peut être vendue à une plateforme de sVOD que 36 mois après sa sortie en salles.
Mais du côté d’UniFrance Films, l’organisme chargé de promouvoir le cinéma français à l’étranger, on souhaite bouger les lignes.
Depuis 2011, UniFrance Films anime MyFrenchFilmFestival, un évènement qui se déroule totalement en ligne et qui vise à mettre en lumière la nouvelle garde des cinéastes français. Chaque année au mois de janvier, des internautes du monde entier peuvent bingewatcher et voter, depuis leur canapé, en faveur d’une trentaine de courts et de longs métrages via leurs plateformes et supports favoris.
Certes, on est encore loin d’un Netflix à la Française, mais c'est l'initiative qui est intéressante.
Pourquoi le numérique peut faire du bien à la notoriété du cinéma français
Les courts métrages qui ne trouvent pas nécessairement leur place en salles, eux, sont gratuits. « Souvent invisibles aux yeux du public traditionnel, ces films trouvent leur audience dans plein de pays différents et se forgent une nouvelle vie en VOD. », explique Quentin Deleau, chef de projet du festival. « C’est ce qui permet à de jeunes auteurs de se faire connaitre, ils voient ça comme un tremplin. Je pense que peu de jeunes réalisateurs peuvent se vanter d’avoir 400 000 vues sur leur premier court-métrage ! », poursuit Simon Helloco, co-responsable de l’évènement.
Côté diffusion, MyFrenchFilmFestival considère évidemment les grandes plateformes comme des alliés puissants. Avec une cinquantaine de partenariats signés à travers le monde, le festival entend bien multiplier les points d’entrée et collabore notamment avec iTunes (la plateforme est présente sur 92 territoires), Google Play, Amazon, YouTube ou encore dailymotion pour diffuser ses films.
VR, bande défilée, fiction interactive… la diffusion numérique permet aussi la démocratisation de nouvelles écritures
Aux côtés des catégories « Love à la française », « What The F…rench », « French and Furious » ou encore de films patrimoniaux comme « Le Dernier Métro » ou « C’est Arrivé près de chez Vous », la catégorie « New Horizon » fait cette année office de bêta test pour le festival et propose 3 œuvres hors compétition aux formats d’écriture inédits :
Côté réalité virtuelle, le festival a choisi « Planet » de Momoko Seto, une expérience coproduite avec Arte vous plongeant dans un monde irréel où les insectes tombent du ciel et où moisissures et champignons règnent en maître sur une planète dénuée de vie humaine.
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