
Après avoir travaillé d’arrache-pied durant les ponts du mois de mai, vous avez débloqué un tout autre niveau de jeu, et pas des moindres : la canicule. Démonstration (en photos de banque d'images).
Cette fois ça y est : la canicule est arrivée, et plus tôt que prévue. Au bureau, tout n’est que mollesse, chaleur et paresse. Les poignées de main sont moites, la productivité noyée dans la torpeur et les envies d'ailleurs - comprenez sable fin, coquillages et crustacés - se partagent au fil de looongs soupirs fébriles. Mais cette vague de procrastination (dont vous êtes assurément la victime) est le cadet de vos souci. Dans votre open space, c'est tous les matins le branle-bas de combat : la guerre des ventilos est déclarée, et vous êtes bien décidé à la gagner.
Surtout après avoir passé la nuit dans votre réfrigérateur...
... et votre trajet du matin en apnée.
En arrivant au bureau, vos collègues sont déjà dans les starting-blocks.
Des cellules de crise ont même été ouvertes pour les plus fragiles.
Vous continuez seul et parvenez finalement à réquisitionner votre propre ventilateur. Vous tenez bon.
Même si à l'intérieur, vous vous sentez un peu comme un Hollandais en vacances.
À côté de vous, votre collègue Jean-Mi est frais comme jamais.
Il ne connaît ni la canicule, ni les auréoles : « Moi ? Je rentre du sport là. Une petite IPA bien fraîche et ça repart ! »
Il vous gonfle, Jean-Mi.
Votre patron lui, est un peu emmerdé.
Son « ventilo » portatif le saoule, pour commencer.
Pire, son assistant vient de lui annoncer une mauvaise nouvelle.
Il semblerait que la chaleur altère la productivité des salariés : elle baisse d’environ 1,5% par degré supplémentaire, et par jour au-delà de 15°C. « Et c’est pas lui qui le dit, mais une étude du MIT ».
C'est la panique. On prend finalement l'enjeu du réchauffement climatique à bras-le-corps...
Votre open space devient une zone de non-droit. On craint un affrontement sanglant entre écolos et pros-clim.
18h - le litige n'est toujours pas réglé et personne n'a bossé.
Vous réitérez votre trajet du matin en apnée.
Et retournez vous coucher.
À la fraîche.
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