À Singapour l’exposition « 2 219 : Futures Imagined » imagine un appartement pensé et adapté aux impacts du changement climatique.
Mitigation of Shock est une installation artistique peu commune. Présentée par le média Fast Company, elle met en scène les changements auxquels l’humanité fera face durant les 200 prochaines années. À commencer par l’agencement de nos logements. Présenté dans le carde de la Biennale de Singapour à l’Art Science Museum, cet appartement fictif est l’œuvre d’un studio créatif londonien, Superflux. Anab Jain et Jon Ardern, les co-fondeurs de Superflux ont travaillé avec Benjamin Horton, président de l'École asiatique de l'environnement de l'Université technologique de Nanyang à Singapour. L’objectif était de comprendre comment le changement climatique affectera notre approvisionnement alimentaire et le milieu urbain en général. Les experts ont passé des mois à perfectionner le système production alimentaire qui fonctionne réellement, après de nombreuses expérimentations.
L’appartement du futur sera rudimentaire
Pas de place pour le superflu, justement, dans cet appartement extrêmement rudimentaire. Plus besoin de consacrer un budget à la déco dans nos prochains aménagements. Les différents agencements de l’habitat sont pensés pour remplir une utilité bien précise et répondre aux conséquences du dérèglement climatique : montée des eaux, raréfaction des ressources naturelles, humidité extrême…
© Superflux
Miser sur le recyclage et le DIY
Dans les 100 prochaines années avoir un moyen de transport flottant ne sera pas du luxe. Dès l'entrée, un kayak est posé contre le mur de l’appartement. Dans le vestibule, les visiteurs découvrent un poncho, un équipement de snorkeling et des flèches fabriquées à la main à partir d’anciens circuits imprimés. Sur une étagère de la cuisine sont disposés plusieurs livres de recettes comme Les animaux de compagnie comme protéines ou encore Comment cuisiner en temps de crise et sur le comptoir, des cartes de rationnement ou un brûleur fait main à partir de vieilles canettes.
Un potager dans sa chambre
Les autres pièces de l’appartement sont investies par des systèmes de cultures vivrières. Ainsi, la production alimentaire est assurée par une structure fogponique automatisée qui distribue les nutriments et de l'eau sous forme de brouillard. Sur les étagères sont installés des bacs contenant des vers de farine et des champignons. Des ordinateurs fabriqués à partir de déchets électroniques indiquent la température et l’humidité de chaque pièce.
© Superflux
« L'installation confronte le visiteur à l'avenir de l'instabilité climatique, de l'insécurité alimentaire, de la fragilité économique et politique et de la désintégration sociale », écrivent Anab Jain et Jon Ardern sur le site du collectif.
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