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Facebook est en train de nous engloutir dans l'indifférence générale

Vous en avez assez de voir vos données utilisées à des fins commerciales et politiques sans même que l’on prenne la peine de vous prévenir ? Si vous restez sur le réseau, cela risque de ne pas s’arranger.

Faut-il quitter Facebook ? Alors que le scandale Cambridge Analytica secoue l’actualité, les utilisateurs en ont ras-le-bol, mais n’agissent pas. Il faut dire que, même si Mark Zuckerberg n’est pas le seul responsable dans la fuite des données de 50 millions de comptes qui ont servi à influencer le vote des Américains lors de la dernière campagne présidentielle, Facebook accumule de sévères bourdes.

Au point qu’on commence vraiment à avoir l’impression qu’il nous prend un peu pour des ballons.

Facebook enregistre nos appels téléphoniques, sans nous prévenir…

« Nan mais allô quoi » ?

Le site 01.net explique qu’en téléchargeant l’intégralité de ses données Facebook, un twittos a eu la surprise de constater que non seulement Facebook avait sauvegardé ses photos, les coordonnées de ses amis, ses messages, et les publicités sur lesquelles il avait cliqué, mais aussi son registre d’appels téléphoniques - tenez vous bien - passés en dehors de l’application et de ses SMS.

Le site 01net a reproduit l’expérience et en est arrivé à une conclusion similaire. Ce bug, pour l’appeler ainsi en attendant la réaction de Facebook, concerne uniquement les téléphones Androïds, les iPhones ayant apparemment été épargnés. Cerise sur le social cake, il n’est nullement fait mention de ces éléments dans la page « accès aux données ». Tout va bien…

Cause toujours, mais m'empêche pas de poster

On finirait presque par en rire si ce n’était pas aussi grave.

Fake news, publicité partisane, interférence russe dans les élections américaines… Nous assistons à une guerre où les armes sont des algorithmes qui nous manipulent. Et tout le monde s’en fout.

Pourtant, l’intérêt pour l’affaire Cambridge Analytica a suscité 3 581 694 tweets dans le monde, selon des données fournis par Visibrain, une plateforme de veille des réseaux sociaux. Ce nombre est faramineux et explose les 2,4 millions de tweets du bad buzz d’H&M du début d’année (qui battait pourtant déjà le record de 2017). Tout le monde en parle, mais personne n'agit.

Pour preuve, seuls 226 941 tweets ont été publié avec le hashtag #DeleteFacebook, supposé entraîner une vague de suppression des comptes.Comparés aux 2,13 milliards d'utilisateurs actifs chaque mois revendiqué par le réseau, l’opération ressemble à un feu de paille. Bref, on en parle - beaucoup - mais on n'agit pas tellement !  

Selon le site The Conversation, bien que nous commencions à nous apercevoir des limites du système, nous ne sommes pourtant pas près à nous passer des réseaux, même si de nombreux chercheurs qui ont tous étudiés leur rôle et l’impact des nouvelles technologies sur notre société tirent tous la sonnette d’alarme.

La raison ? Nous pensons toujours que les réseaux sont de merveilleux moyens de communiquer. S’en couper serait une façon de se marginaliser. Jusqu'où notre peut d'être isolé·e nous mènera-t-elle ?

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commentaires

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  1. Avatar Mauryposa dit :

    D'abord on fait de toi un "digi-toxicomane" et après on te fait payer le prix fort soit pour te désintoxiquer, soit pour continuer à te dopper.

  2. Avatar 2prem dit :

    On parle de peur n'est ce pas ? Entre emotion (peur) et raison (pouvoir), je comprends que l'enjeu fasse hésiter

  3. Avatar Djingo dit :

    So what ? Pas de solution proposée dans cet article qui ne fait que surfer sur la vague, dommage.

  4. […] have been saying for years without really being heard," he says. We finally realize how much Facebook is puncturing our data. But the question that must be asked behind is who benefits from it. For this social media […]

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