Après un article d'opinion publié sur le New York Times sur la diffusion de vidéos de viol et d’exploitation sexuelle sur mineure, la plateforme a réagi.
Pour reprendre la main sur le contenu qui est diffusé sur sa plateforme, mais aussi téléchargé par ses utilisateurs, Pornhub a annoncé des mesures plus strictes en ce qui concerne son règlement d’utilisation. Depuis mercredi 9 décembre 2020, seuls les créateurs vérifiés et les partenaires peuvent uploader du contenu sur le site. De plus, les utilisateurs ne pourront plus télécharger de vidéos sur leurs ordinateurs, en dehors des clients des créateurs de contenus vérifiés. Enfin, le site a annoncé le renforcement des règles de modération.
Des vidéos illégales sur la plateforme
Ce tour de vis intervient après un long éditorial du New York Time. L’article de Nicholas Kristof révélait que la plateforme regorgeait de vidéos montrant des jeunes filles droguées subissant des viols, ou bien du contenu filmé en Asie et montrant des mineures exploitées sexuellement. Il évoque aussi le cas de Serena K. Fleites qui, à l’âge de 14 ans, a envoyé à son petit copain une vidéo d’elle nue. Malgré ses demandes et de multiples suppressions, cette vidéo est sans cesse rediffusée sur la plateforme. Cinq ans après cet acte de revenge porn, la jeune fille vit désormais dans sa voiture après une déscolarisation, une tentative de suicide et une plongée dans la drogue.
Coup de chaud sur business louche
Face à la mise en lumière de ces pratiques qui semblent malheureusement bien installées sur l’ensemble des plateformes pornographiques, ceux qui tiennent les cordons des bourses (oui, c’est un jeu de mots volontaire) ont commencé à s’agiter. En effet, Visa et Mastercard ont annoncé une enquête visant à déterminer si leurs services ont servi à financer ce type de contenu. La perte de partenaires de ce calibre pourrait être catastrophique pour Pornhub qui cumule près de 3,5 milliards de visites par mois, et qui a vu son trafic augmenter en 2020, avec une hausse de 22%. Pour régler le problème, le site va devoir scruter plus en profondeur les 1,36 million d’heures de vidéos qui y sont postées chaque année.
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