Sur la toile, son succès questionne : entre consentement éteint et sentiment d’obligation, la nouvelle « Cat Person » lève le voile sur une expérience sexuelle troublante vécue par de nombreuses femmes.
Ce n’est pas qu’elle avait peur qu’il la force à faire quelque chose contre sa volonté, mais l’idée d’arrêter maintenant, après tout ce qu’elle avait fait pour parvenir à ce moment, la ferait passer pour une fille gâtée et capricieuse, comme si elle passait commande au restaurant mais qu’elle changeait d’avis une fois son plat arrivé.
- "Cat Person" – Kristen Roupenian
Margot avait du mal à croire qu'un homme adulte sache aussi mal embrasser. Cela semblait horrible, mais d'une façon ou d'une autre cela lui donnait un regain de tendresse à son égard, le sentiment que même s'il était plus âgé qu'elle, elle savait quelque chose qu'il ne savait pas.
Il était à nouveau sur elle, l'embrassant et l’écrasant, et elle savait que sa dernière chance d'apprécier cette rencontre avait disparu, mais qu'elle allait la mener jusqu'au bout.
« Si elle veut dire non, Margot a le sentiment qu'elle doit le faire de manière conciliante, douce, tactique; d'une façon qui exige « beaucoup d'efforts » (…) Et je pense que cette supposition va au-delà de l'interaction entre Margot et Robert; cela témoigne de la façon dont de nombreuses femmes, en particulier les jeunes femmes font face au monde : le fait de ne pas vouloir mettre les gens en colère, d’assumer la responsabilité des émotions des autres, de travailler très dur pour que les gens autour d’elles soient heureux. »
Les réactions en tweets
J’ai adoré lire “Cat person” et je m’y suis reconnue, bien sur qu’il m’est arrivé de consentir à un rapport sexuel par “sécurité” et par pitié. Mais comme Margot j’étais plus jeune.https://t.co/ZKYfNFTHGA
— Call me Panda (@garce_indolente) 19 décembre 2017
Parce qu’il n’y a rien comme la fiction pour dire la vérité. Et que dans les questions de consentement, il y a autant de zones grises que d’interstices.
Cat Person. https://t.co/99Hf9ZKx12
— Marc Cassivi (@MarcCassivi) 15 décembre 2017
La pièce est devenue virale pcqu'elle divisait-Elle a séparé l'Internet en 2 camps: ceux qui ont compris la signification de "Cat Person", et ceux qui l'ont rejeté-Les femmes ont compris l'histoire parce qu'elles y étaient liées. Ttes avaient été Margot. Ttes connaissait 1 Robert https://t.co/HPbhdbDHj4
— Antonis Marianne (@AntonisMarianne) 19 décembre 2017
À lire absolument.
“Cat person” publiée dans the newyorker.
Une fiction sur un rapport sexuel consenti mais non désiré.
La faute à qui? La fille qui n interrompt l acte? Le mec qui ne se rend pas compte de l embarras de la fille? Complexe— mehdi alami (@Alamovsky) 16 décembre 2017
La - bonne - nouvelle du @NewYorker “Cat Person” divise la planète depuis une semaine. Pour de bonnes raisons. Je serais curieux d’en lire une version côté Robert, comme pouvait le proposer « The Affair ». Anyone ? https://t.co/5TAMZVOZr7
— Julien Bisson (@julienbisson) 17 décembre 2017
Je viens de lire Cat Person... et le malaise sonne terriblement juste... #zonegrise #consentement #CatPerson https://t.co/ad1ocNuOiK
— Olivier Tura (@oliviertura) 17 décembre 2017
“Cat Person” la nouvelle du @NewYorker dont tout Internet parle depuis dimanche raconte une histoire pour vrai, comme le #metoo . Avec une lucidité et une transparence nouvelle. Attendue. Bouleversant. https://t.co/Y7ZrSNoQrU
— marie-claude lortie (@mclortie) 15 décembre 2017
Si Margot a un rapport sexuel consenti mais non désiré avec Robert, est-ce à cause de dynamiques sexistes, d'une mauvaise décision personnelle ou de l'incapacité de Robert à voir qu'elle n'est pas à l'aise ? https://t.co/ydIRtKepAW
— Avalina (@avalinacrea) 16 décembre 2017
Autant de questionnements qui viennent traduire notre difficulté grandissante à comprendre le sexe opposé et illustrer l'absence de communication dont souffrent nos relations au quotidien.
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