
Chaque année, le Time décerne le titre de personnalité de l’année. Pour 2017, ce sont les « Silence Breakers » qui sont à l’honneur.
Depuis 1927, le Time donne rendez-vous à son lectorat en désignant la personnalité de l’année. S’il ne s’agit ni d’une récompense, ni d’un titre honorifique (pour rappel, Hitler, Staline ou encore l’ayatollah Khomeini ont fait partie de la liste), le magazine choisit des personnalités pour l'influence qu'elles ont eu sur la société au cours des 12 derniers mois.
Parmi les noms évoqués cette année pour succéder à Donald Trump en couverture du Time, ceux d’Emmanuel Macron, Kim Jong Un, Hillary Clinton, Jimmy Kimmel, Serena Williams ou encore Jeff Bezos avaient circulé. Mais pour clore le chapitre 2017, les équipes ont porté leur choix sur tout un groupe de personnes : les Silence Breakers.
Il s’agit de ces femmes, la plupart du temps, mais aussi de ces hommes qui ont choisi de briser le silence autour du harcèlement. Sur Twitter, à coups de hashtags ou de threads tous plus glaçants les uns que les autres, de #BalanceTonPorc à #MeToo en passant par les procès publics d’Harvey Weinstein, Louis C.K. ou Kevin Spacey, ce sont des milliers de voix qui se sont élevées pour dénoncer les abus au sein du star-system, des entreprises de la tech et d’ailleurs, ou du monde politique. Les nombreux hashtags qui ont fleuri sur les réseaux montrent l’ampleur du problème « et ont permis un étendard de solidarité pour des millions de gens, les incitant à partager leurs histoires », expliquent les équipes du Time. Pour autant, ils ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. « Si l’on peut avoir l’impression que le mouvement n’a éclôt qu’en une nuit, il bouillonne en réalité depuis des années, des décennies, des siècles. Les femmes en ont assez des patrons et collègues qui, non contents de dépasser les bornes, ne semblent même pas être au courant que de telles bornes existent. Elles en ont assez d’avoir peur des représailles, d’être blacklistées ou d’être renvoyées d’un job dont elles ne peuvent se passer ».
La révolution du refus
En couverture, l’actrice Ashley Judd et la chanteuse Taylor Swift (qui ont témoigné contre Harvey Weinstein), Susan Fowler (ancienne ingénieure d’Uber qui s’est élevée contre la culture sexiste de l’entreprise), l’activiste Adama Iwu et Isabel Pascual, victime de harcèlement. Ces femmes représentent toutes celles qui ont pris la parole sur les réseaux pour partager leurs histoires. Quid de ceux qui ont eu le courage de s’exprimer aussi ? Terry Crews en tête de proue, les hommes ont montré que nul n’était à l’abri de subir une agression.
This whole thing with Harvey Weinstein is giving me PTSD. Why? Because this kind of thing happened to ME. (1/Cont.)
— terrycrews (@terrycrews) 10 octobre 2017
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