un mashup de Une du magazine

Valeurs actuelles dans le collimateur des Sleeping Giants

© Valeurs Actuelles

Le collectif qui vise le financement des médias d’extrême droite par la publicité s’attaque au site du magazine Valeur actuelles, qu’il compare aux pires blogs propageant la haine.

Après Boulevard Voltaire et plus récemment l’émission Face à l’Info avec Éric Zemmour sur CNews, l'organisation activiste Sleeping Giants a décidé de s’en prendre à un nouveau média propageant des discours de haine : Valeurs actuelles.

Menée principalement sur Twitter, cette campagne interpelle les marques qui font de la publicité sur le site du magazine. Comme pour les précédentes opérations, l’objectif est au minimum d’avertir les annonceurs de leur participation parfois involontaire à un contenu haineux et au mieux, de les inciter à retirer leurs publicités.

Les raisons de la colère

Dans un thread consacré à cette campagne, le collectif explique pourquoi vouloir s’attaquer à ce média conservateur et très centré sur les questions identitaires.

« Après plusieurs condamnations pour des "unes" abjectes, l'ensemble du site s'est constitué en pourvoyeur de haine et d'intolérance, perdant toute légitimité à être comparé à du journalisme, de l'information ou de la presse, peut-on lire dans les tweets. « Nous pensons que les annonceurs publicitaires ont le droit d'être informés des sites qu'ils financent, et le devoir de décider si ceux-ci sont compatibles avec les valeurs morales et humaines que la marque veut porter. »

Valeur actuelles, blog d’extrême droite ou média comme un autre ?

Au-delà des convictions idéologiques de Sleeping Giants, la question du statut du média fait aussi débat. En effet, le magazine est reconnu service de presse en ligne et se prévaut d’un statut plus prestigieux que des plateformes d’extrême droite Boulevard Voltaire. Or ce statut arrive justement à échéance en 2020. Une raison de plus pour taper sur ce média et faire pression sur la Commission paritaire des publications et agences de presse ?   « Il y a souvent une incompréhension de notre action, répond l’un des membres du collectif à Slate. Lorsqu'une publication, une émission télé ou autre diffuse un message qui nous paraît ignoble, tendancieux et haineux, mais que ce message reste dans les limites de la légalité, nous ne réclamons pas une censure. Nous désirons seulement que les sources de financement soient informées et consentantes, et que chacun prenne la pleine mesure de ses décisions ». La méthode avait déjà porté ses fruits pour CNews qui a vu une grande partie de ses annonceurs retirer leurs publicités sur le créneau de l’émission visée.

David-Julien Rahmil

David-Julien Rahmil

Squatteur de la rubrique Médias Mutants et Monde Créatif, j'explore les tréfonds du web et vous explique comment Internet nous rend toujours plus zinzin. Promis, demain, j'arrête Twitter.
commentaires

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  1. Avatar economou dit :

    C'est nouveau cela doit etre le progrès ce sont ces groupes qui à présent vont nous autoriser à travailler ou pas !!! c'est juste de la DICTATURE !!!!

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