La VR peut-elle vous soigner de votre dégout des araignées ? C'est le pari de Phobys.
Huit pattes velues, des yeux globuleux, des crocs venimeux… Il n’en faut pas plus pour faire frissonner certains, rien qu’à l’idée de croiser ces bestioles. Il faut dire qu’à l’échelle mondiale, près de 6,1 % de la population dit souffrir d’arachnophobie. C’est pourquoi ces chercheurs de l’Université de Bâle en ont fait une affaire personnelle, en mettant la VR (Virtual Reality) à disposition des personnes concernées.
« Connais ton ennemi »
Imaginez. D’un coup, grâce à votre smartphone, une petite mygale apparaît sur le parquet de votre salon. OK, ça ne fait pas forcément rêver, mais ce type de simulation numérique est assez répandue chez les thérapeutes comportementalistes ! On parle de « thérapie d’exposition », l'application cherche ici à confronter l’utilisateur à ce qui l’effraie, l’air de dire : « constatez que ce que vous craignez est moins grave que ce que vous pensiez ! ». Phobys est structurée comme un jeu : de niveau en niveau, vous progressez vers des expositions de plus en plus challenging. Pour les malades sévères, on ose à peine imaginer la difficulté car les spécimens sont, dans l’ensemble, assez bien modélisés.
Les résultats sont-ils probants ? Si l’idée est intéressante, difficile de valider le succès de l’application. Selon les avis laissés sur l’App Store et Google Play, le process par l’exposition ne semble pas plaire à tout le monde (la plateforme est notée 1,8 sur 5 étoiles dans l'App Store...). De plus, la plateforme est payante, ce qui laisse l’utilisateur un peu en plan, alors qu’il n’est qu’au début de l’expérience. C’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que le Google Store ne comptabilise que 10 000 téléchargements de l'appli.
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