Under restaurant

Quand l’innovation flirte avec les fonds marins

Aston Martin lance un sous-marin à 4 millions de dollars, l’Europe construit son premier restaurant sous les eaux… La vue mer, c’est définitivement ringard. Place à la vue sous-marine.

Ces dernières semaines, nous sommes tombés sur quelques projets sous-marins pharaoniques. Et si certains émerveillent par leur folie des grandeurs, d’autres font émerger certaines questions et inquiétudes vis-à-vis de la destruction des récifs et plus généralement de la protection de la faune et de la flore. Automobile, immobilier, restauration… Petit tour d’horizon de trois projets récents qui se sont laissés prendre par le courant…

Aston Martin lance un micro sous-marin personnel. Nostalgie de James Bond, quand tu nous tiens.

L’espion qui m’aimait, 1977 : Roger Moore pilote une voiture capable de se transformer en sous-marin. On ne vous apprend rien, Aston Martin possède un passé étroit avec la saga James Bond et comptabilise 11 apparitions de ses véhicules depuis ses débuts. Construire un sous-marin de luxe à 4 millions de dollars n’est que la suite logique des choses si on y réfléchit bien… Baptisé Neptune, le projet de sous-marin de la marque se destine exclusivement aux propriétaires de yachts, lesquels pourront placer l’engin sur une plateforme et l’utiliser pour déambuler parmi les récifs ou distraire leurs invités le temps d’une journée. Pratique. Si Aston Martin est chargé du design de ce nouveau joujou, c’est la société Triton Submarines qui prendra en charge sa production. Les premiers modèles devraient être livrés aux premiers acheteurs fin 2018.

Under : le premier restaurant sous-marin d’Europe va ouvrir ses portes

Dévoilé le 23 octobre par le cabinet d’architectes Snøhetta, le projet de restaurant Under (signifiant « en dessous » en anglais et « merveille » en norvégien) devrait pouvoir accueillir entre 80 et 100 personnes, sous l’eau, à 5 mètres de profondeur. Si la date d’ouverture n’a pas encore été annoncée, le bâtiment devrait s’établir sur les côtes norvégiennes de la mer du Nord, près du village de Båly. Au programme, une vue inédite sur la faune marine au travers d’une immense baie vitrée, initiation des convives aux écosystèmes sous-marins et un menu mettant à l’honneur des produits de la mer issus de la pêche locale. En parallèle, le restaurant devrait également héberger des biologistes marins qui travailleront à harmoniser le lieu avec son environnement naturel.

En Israël, un projet de complexe hôtelier veut investir les tréfonds de la mer rouge

À l’heure où les projets d’éco-resorts fleurissent, un projet hôtelier imaginé par le cabinet d’architectes M. Libeskin entend loger ses résidents dans des capsules à 15 mètres de profondeur, au beau milieu des récifs coralliens de la mer rouge. Présenté à la ville d’Eilat, une ville littorale nichée au sud d’Israël, le complexe devrait s’étendre sur 25 000 mètres carrés et proposer une centaine de chambres de luxe, mais cela à condition qu’il voit le jour.

Le projet soulève en effet de nombreux problématiques sociales et environnementales.

"En termes socio-économiques, c'est du vol. C'est actuellement une plage qui est ouverte au public et qu'ils vont devoir privatiser.", s’indigne le professeur Amatzia Genin auprès du média Haaretz. "Ecologiquement parlant, c'est de la destruction pure et simple. Il faut savoir qu'il y a là-bas un récif exceptionnel avec un écosystème riche en coraux et en poissons rares. Les courants sont lents et la moindre pollution contaminant l'eau la fera stagner. Si cet hôtel est construit, le récif sera aussitôt détruit.", conclut-il.

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