Pour apprendre à ses employés que le racisme, c’est mal, Starbucks ferme aux États-Unis le 29 mai 2018. Une opération qui pourrait coûter près de 12 millions de dollars à l’enseigne. Ça fait cher la bonne conscience...
@Starbucks The police were called because these men hadn’t ordered anything. They were waiting for a friend to show up, who did as they were taken out in handcuffs for doing nothing. All the other white ppl are wondering why it’s never happened to us when we do the same thing. pic.twitter.com/0U4Pzs55Ci
— Melissa DePino (@missydepino) 12 avril 2018
Pour Starbucks, c’est le début d’une crise que l’entreprise ne pourra pas contenir : en 24h, près de 60 000 internautes se sont exprimé sur le sujet. Starbucks se fend alors d’une promesse : celle de sensibiliser, pendant un après-midi, ses collaborateurs et collaboratrices aux préjugés racistes et aux discriminations – et de fermer ses 8 000 cafés sur le sol américain pendant la durée de la formation.
Un « mea culpa » à 12 millions de dollars
Dans la vidéo, il admet que l’opération va coûter « des millions » à l’entreprise. En janvier 2018, il avait déclaré qu’aux Etats-Unis, un établissement gagnait en moyenne 32 000$ par semaine. Jeffrey Sonnenfeld, professeur de management à Yale, a estimé que fermer tous les Starbucks américains pendant un après-midi reviendrait donc à perdre 12 millions de dollars de revenus.
Moins cher que de perdre un procès
Pour rappel, c’est la deuxième fois que Starbucks ferme à l’échelle nationale aux Etats-Unis : en 2008, c’était pour former les équipes à la bonne préparation d’une boisson que les enseignes avaient été fermées. Quelques années plus tard, Howard Schultz avait révélé que l’exercice avait coûté 6 millions de dollars à l’entreprise.
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