
En France, près de 50% des centres de tri ont fermé à cause du confinement. Résultat : les communes ne pratiquent plus le tri. Ailleurs, le plastique en profite pour tenter un retour en force.
La collecte des déchets ménagers a toujours cours en France. Mais les centres de tri, eux, ne fonctionnent plus à plein régime. Selon Le JDD, ils seraient près de 50% à être fermés du fait des mesures de confinement. Résultat : les communes ne pratiquent plus le tri.
Inquiétude dans les centres de tri
Les personnes qui travaillent encore dans les centres sont inquiètes des risques de contamination potentielle, en étant au contact de certains déchets – sans compter qu’elles ne sont pas considérées comme prioritaires pour accéder au matériel de protection. Pour l'association Robin des Bois, qui œuvre en faveur d’une bonne gestion des déchets, la position du gouvernement n’est pas claire : il faudrait annoncer officiellement que le tri des déchets n’est pas essentiel en ce moment. « C’est une mesure de salubrité », estime Jacky Bonnemains, président de l’association.
Recrudescence de décharges sauvages
Le JDD rapporte aussi que plusieurs départements font face à une augmentation des dépôts sauvages face à la fermeture des déchetteries. Dans la ville de Levallois-Perret, ce sont quatre tonnes de déchets sauvages (jetés dans les rues, par les fenêtres…) qui ont été recensées depuis le début de la crise.
Retour en grâce du plastique ?
En France comme ailleurs, les mesures pour lutter contre les plastiques à usage unique étaient légion. Mais ça, c’était avant le confinement. Fast Company rapporte dans un article que l’industrie du plastique profiterait de l’épidémie pour revenir dans les bonnes grâces des consommateurs et consommatrices, le tout grâce à une machine RP bien huilée selon Ivy Schlegel, chercheuse chez Greenpeace. Elle estime que les géants du secteur surfent sur les événements pour assurer au grand public que des aliments emballés dans du plastique seraient plus « sûrs » que les autres, ou que les sacs réutilisables pourraient transporter plus de microbes – ce qu’aucune étude ne corrobore…
« L’industrie plastique et pétrochimique a démontré depuis plusieurs années que la santé des gens ne fait pas partie de leur préoccupation, regrette Ivy Schlegel. (…) Elle essaye de profiter de la crise du Covid-19 en manipulant les gens vis-à-vis de leurs craintes sanitaires et hygiéniques. »
Entre le retour en force du plastique et le fait que les déchets ne soient plus triés, il n'est pas certain que cette pandémie soit une si bonne nouvelle que ça pour la planète.
C'est vrai, dans les sacs jzunes et poubelles jaunes du tri selectif, on retrouve de tout, de la bouffe, de l'huile de vidange, des couches, des gants, des masques, des autorisations de sorties, des bouteilles de pisse, des mouchoirs, des moteur de ferraille, du placoplatre, des cailloux, de la terre, des papiers cadeaux, des oeufs de paques, des jeux de macdo, des bouteilles,