coca pollution

Le plastique ? Coca s’en bat !

Un milliard de bouteilles en plastique supplémentaires l’année dernière. Un bilan peu glorieux signé Coca-Cola, selon un rapport de Greenpeace.

Depuis le début de l’année, Greenpeace essaye de convaincre Coca-Cola de réduire son impact écologique, notamment lié à sa production de bouteilles en plastique. En janvier 2017, l’association avait ainsi exposé les actions « anti-recyclage » du géant du soda au Royaume-Uni : l’entreprise, soucieuse des « coûts supplémentaires pour le consommateur », s’était opposée à l’installation de bornes de collecte, malgré des résultats encourageants en Norvège ou aux Pays-Bas.

Ci-après, un graphique interne (ayant fuité) détaillant l’importance de se battre contre telles initiatives.

graph coca

Un mois plus tard, Coca-Cola annonçait accepter l’introduction de bornes de collecte en Ecosse.

Une petite victoire pour Greenpeace, qui devait ouvrir la porte à de plus amples initiatives. En avril, l’association a ainsi sorti un rapport détaillé intitulé : « Comment la plus grande entreprise de boissons non-alcoolisées échoue sur le terrain de la pollution océanique » (à découvrir ici). On y retrouve des chiffres effarants. Coca-Cola vend plus de 100 milliards de bouteilles plastique petit format chaque année, un bilan d’autant plus alarmant que la firme n’en recycle que 7%.

rapport coca

 

En parallèle du lancement, l’installation d’une sculpture par Jason deCaires Taylor aux portes du siège londonien de Coca-Cola.

 

Depuis, Greenpeace mène des actions « sous-marine » : plus de 9 600 cartes postales envoyées au CEO européen de Coca-Cola (avec des petits messages sympas, du style, « On aimerait tant que tu ne sois pas là ! » ), des milliers de coups de fil et de sollicitations sur les réseaux sociaux pour demander à la marque d’arrêter d’étouffer les océans, des autocollants sur les distributeurs automatiques et les panneaux publicitaires, …

 

vending machine

Les équipes de Greenpeace ont également pris d’assaut le générateur de GIFs de Coca-Cola, pour le détourner à coups de messages bien pensés. Il n’aura fallu qu’une semaine pour qu’il ne ferme.

La campagne s’est aussi exportée en points de vente, pendant les conférences, et en vidéo…

Ce mois-ci, Greenpeace a publié sur sa plateforme Unearthed un article détaillant le niveau de pollution des plages, en se concentrant sur l’impact des bouteilles plastique, en réponse à la campagne menée par Coca-Cola cet été : la marque proposait en effet de gagner des vacances de rêve, à l’unique condition de tomber sur la bonne bouteille. L’enquête révèle que les plages paradisiaques sur lesquelles Coca proposait de nous emmener ne sont pas épargnées par le fléau de cette pollution plastique.

En réponse, Coca-Cola a fait appel à une nouvelle agence de RP pour l’aider à gérer la polémique. Par ailleurs, la marque a dévoilé une nouvelle stratégie packaging pour la Grande-Bretagne.

 

Vraies initiatives positives ou greenwashing ? Greenpeace admet son scepticisme et affirme continuer à se battre.

 

Et tant mieux, car il reste du pain sur la planche. En France, ce sont 25 millions de bouteilles plastique qui sont utilisées. Gâchis écologique, mais aussi économique, selon We Demain qui publie une infographie pleine de sens

Infographie eau pollution

 

 

 

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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  1. […] a été épinglée par Élise Lucet dans son émission Cash Investigation en septembre 2018 et un an auparavant par Greenpeace. À chaque fois, ce sont l’utilisation abusive du plastique et l’absence d’une politique de […]

  2. […] depuis 10 ans, il est vraiment devenu mondial – et urgent – en 12 mois. Résultat, en face, on a des marques qui ne sont pas réellement préparées, qui ne connaissent qu’une façon de faire et qui ne savent pas comment changer. La révolution […]

  3. […] histoire d’amour qui dure un peu trop. Sur fond de « je t’aime moi non plus », les acteurs du secteur ne cessent de se faire épingler par les ONG, puis de promettre qu’ils vont tout arrêter. Promis, juré. Le résultat ? Ce sont […]

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