Il aura fallu une grave maladie, un voyage au Pérou et une bonne dose de produits hallucinogènes pour que Rodrigo Niño ait LA révélation : dans la vie, il faut connecter les êtres humains. Et ça peut passer par la création d’un espace de coworking un peu pimpé.
En consommer n’est pas sans danger – mais celles et ceux qui pratiquent expriment régulièrement que la prise d’ayahuasca permet de comprendre que l’être humain fait partie d’un tout, que tout est connecté. Pour Rodrigo Niño, l’expérience ne diffère pas, et il sort de ses trois jours de cure armé d’une certitude : sa mission, dans la vie, c’est d’aider les gens à se connecter.
Le résultat n’est pas aussi perché qu’on pourrait le penser : un espace où les gens viennent se rencontrer et travailler, baptisé The Assemblage, défini comme « une communauté d’individus qui pensent que le monde est sur le point d’évoluer vers une conscience collective, de passer d’une société définie par l’individualisme et la séparation à une société de l’interconnexion ».
C’est beau et dans l’air du temps. Mais dans les faits, est-ce que ça fonctionne ou est-ce qu’on ne serait pas en train de retomber dans un nouveau modèle bullshit de coworking à la sauce baba cool ?
On y retrouve tout ce qui a fait le succès des grands du marché – des espaces de travail modernes, flexibles, agréables.
Mais on y découvre surtout quelques curiosités : ici, exit les sodas et les bonbons à volonté, la nourriture est ayurvédique, on apprend la botanique pour découvrir les plantes médicinales, et les événements préfèrent surfer sur le spirituel et le bien-être que sur les techniques de management à la mode. Les conférences sont animées par le penseur Deepak Chopra, et les festins se prennent en famille… On est loin du PowerPoint en 52 slides qui explique comment adopter une organisation agile.
Il est trop tôt pour dire si l’expérience est concluante. Pour l’heure, le site www.coworker.com qui recense les avis sur les espaces de coworking n’a récolté qu’un seul avis sur The Assemblage – et il vient d’un homme qui n’y a jamais travaillé. « En revanche, j’ai assisté à un événement là-bas et j’ai été très impressionné ».
Tant mieux, mais on aimerait quand même bien savoir si l’ambiance hippie high fait du bien niveau business !
Bonjour,
Je suis très étonné de voir dans votre article "Fatigué de voir que les traitements traditionnels n’ont aucun effet", je trouve même ça complètement irresponsable de votre part. De plus, une simple recherche Google vous aurait permis de constater que Deepak Choprah est un charlatan avéré.
En tant que média reconnu, faites attention svp. Ce genre d'article est extrêmement dangereux. En tant que communicant, nous avons un devoir moral sur ce que nous proposons au public.
Bonne journée
Dire que l'Ayahuasca est une drogue n'est pas juste. C'est une plante sacrée amazonienne.