On a beau adorer critiquer Wikipédia, la plus célèbre des encyclopédies en ligne reste très pratique. Les GAFA l’ont bien compris : dans leur lutte anti fake-news ou pour nourrir leurs interfaces vocales, ils n’hésitent pas à puiser dans ses ressources. Gratos, évidemment.
Dans sa lutte contre les fake news, YouTube ajoute des liens vers des articles Wikipédia au sein des vidéos conspirationnistes, afin de corriger certaines infos. Facebook a développé une option qui utilise le contenu de la plateforme pour en savoir plus à propos des articles partagés sur le feed. Enfin, Alexa et Google Home n’hésitent pas à répondre aux questions qu’on leur pose en puisant dans les pages de Wikipédia.
Dans les colonnes de Wired, Katherine Maher, Directrice exécutive de la Wikimedia Foundation s’en réjouit : après tout, si Wikipédia est là, c’est avant tout pour « que chacun apprenne et partage son savoir », explique-t-elle. Le tout gratuitement.
C’est bien joli, mais, comme elle le rappelle, « même le créateur le plus altruiste apprécie qu’on salue son travail ». Comprendre : hey les GAFA, vous êtes bien sympas, mais si vous pouviez filer un petit coup de main à Wikipédia, les équipes apprécieraient. Le raisonnement est simple : puisque les géants du net comptent sur Wikipédia pour se sortir des fake news, des théories conspirationnistes & co, il serait juste qu’ils participent à la bonne santé de la plateforme. CQFD.
« Les entreprises qui comptent sur les standards que nous développons, sur les bibliothèques que nous entretenons, et le savoir que nous rassemblons, devraient investir en retour. Et cela passe par des engagements significatifs, sur le long terme ».
Le ton est donné, le message est passé.
Crédit photo : Getty Images
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