Tandis que certains veulent faire de la France un leader de l’intelligence artificielle, l’économiste Nicolas Bouzou est cash : pour nous, c’est déjà trop tard. Il préconise un autre terrain de développement : la blockchain !
Ou pas…
L’économiste et essayiste Nicolas Bouzou est formel : la France a déjà raté le coche de l’I.A. et ferait mieux de se positionner sur une autre technologie : la blockchain !
Selon lui, le pays a accumulé un retard difficile à rattraper. « Il faut continuer à développer l’I.A. (…) mais nous ferions mieux de nous positionner sur des technologies plus jeunes sur lesquelles nous pourrions prendre une place de leader », explique-t-il dans les colonnes de HOW.
La blockchain pourrait faire l’affaire dans la mesure où, pour le moment, elle intéresse peu les gouvernements : « traçable, anonyme et infalsifiable », il confie qu’elle aurait plutôt tendance à leur faire peur… Sauf en France, où l’on envisage de construire autour de cette technologie encore un peu confidentielle un environnement attractif – qui pourrait passer par une fiscalité intéressante, notamment en ce qui concerne les plus-values ou les levées de fonds réalisées en cryptomonnaies.
Pour en arriver là, il reste du chemin à parcourir, notamment en termes de ressources. « Même les très grandes écoles d’ingénieurs ont du mal à enseigner des modules sur la blockchain par manque d’enseignants compétents », avance-t-il. « C’est la raison pour laquelle il faut faire de Paris la capitale de la blockchain ».
Ambitieux ! Et pour y parvenir, il invite sérieusement les personnes en charge des projets liés à la blockchain d’impliquer les grandes entreprises. « Elles montrent qu’il y a des applications concrètes » - à l’instar de Carrefour, qui a développé une application pour garantir une transparence sur la traçabilité de ses poulets.
Pour en savoir plus sur les entreprises qui utilisent la blockchain et la façon dont la France peut se positionner en leader sur le sujet, rendez-vous sur HOW.
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Mais oui, i'l y'avait le salon de l'agriculture c'est pour ça
Nicolas Boudou qui est un des économistes libéraux les plus influents par ailleurs n'a pas tout à fait raison. Snips pour la reconnaissance vocale et Sigfix pour l'Internet des objets par réseaux bas débits sont sans doute les deux plus grosses entreprises qui vont révolutionner l'intelligence artificielle dans les années à venir.