Employés au bureau

Le Royaume-Uni teste à grande échelle la semaine de 4 jours (à salaire égal ! )

© Ant Rozetsky - Unsplash

Est-il possible de concilier bien-être au travail et compétitivité ? C'est ce que va déterminer le Royaume-Uni avec le projet pilote « 4 Day Week Global ».

Après l’Espagne, la Belgique, le Japon ou encore l'Islande, le Royaume-Uni va à son tour tester la semaine de 4 jours. Depuis le 1er juin 2022, et pour une durée de 6 mois, 3 000 salariés de 60 entreprises aux activités variées travailleront 4 jours hebdomadaires. Et ce sans perte de salaire.

Travailler moins pour gagner autant

Ce projet à grande échelle, le plus vaste au monde selon The Guardian, a pour objectif d'étudier l'impact de la semaine de 4 jours aussi bien sur l'économie que sur le bien-être des salariés. « La vraie question est la suivante : l’augmentation de la productivité résultant de la perte d’une journée va-t-elle stimuler la production que vous avez perdue pendant cette journée ? [...] Si c’est le cas, c’est génial. Si ce n’est pas le cas, nous aurons beaucoup de mal à maintenir la semaine de quatre jours sans sacrifier la croissance de l’économie. C’est probablement le nœud du problème », a expliqué Jonathan Boys, économiste, à Euronews.

La semaine de 4 jours fait des adeptes

Dans un contexte post-pandémie qui a bousculé notre rapport au travail, la semaine de 4 jours fait de plus en plus d'émules en Europe. En janvier 2022, c'est l'Espagne qui annonçait lancer une expérimentation sur 200 entreprises. En février, le Premier ministre belge déclarait : « Les personnes qui le souhaitent pourront travailler plus d’heures par jour en échange d’un jour de congé supplémentaire pendant la semaine. Ainsi, elles pourront effectuer un travail à temps plein en quatre jours. » L'une des plus grandes expérimentations menée à ce jour nous vient d'Islande. Selon le journal américain The Washington Post citant deux groupes de réflexion, l'expérimentation fut couronnée de succès : « Le bien-être des salariés s’est accru, et dans la majorité des lieux de travail qui ont participé à l’expérience, la productivité des employés est restée la même ou a augmenté. »

Quid de la France ?

En France, pour les employés de l’entreprise LDLC spécialisée dans la vente d’équipements informatiques, la semaine de 32 heures est une réalité depuis janvier 2021. Inspiré par l'initiative de Microsoft au Japon, Laurent de la Clergerie, président de LDLC, encourage les autres dirigeants à tenter l’aventure. « Je ne m’attendais pas à autant de positif ! L’ambiance est incroyable, les gens ont le sourire et derrière cela crée une efficacité extraordinaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il y a un an et demi on faisait 497 millions d'euros de chiffres d’affaires à 1060 [collaborateurs] et cette année on va réaliser 730 millions d'euros à 1040 », déclarait-il dans une interview au site My Happy Job en mars 2022. En espérant que son appel sera entendu !

Peggy Baron

Chaque jour je m'installe à la terrasse de l'actu et je regarde le monde en effervescence. J'écris aussi bien sur les cafards cyborg que sur le monde du travail, sans oublier l'environnement et les tendances conso.

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