Après trois années de défrichage d’initiatives, So Good voit les choses en grand et organise un événement pour réunir entreprises, acteurs du changement et tissu associatif local autour de thématiques chères au magazine « pour un monde meilleur ». Entretien avec Sarah Corne, cofondatrice du média.
En plein confinement, Sarah Corne et quelques collègues ont une idée : créer un média optimiste. Persuadés qu’ils ont leur place à prendre dans un secteur compliqué en s'appuyant sur le journalisme de solution, ils se décident à lancer So Good est lancé. Le média positif de la plateforme de financement participatif Ulule a la même ligne directrice que celle de son partenaire So Press. Et suit donc la règle des trois H : humour, histoire et humain. L’objectif ? Démontrer chaque trimestre que le changement vers un monde décarboné est possible, et qu’il peut même être porté par les entreprises.
Le média compte transposer cette énergie des pages du magazine à Marseille, du côté de la friche la Belle de Mai, le 15 septembre prochain. Sarah Corne, cofondatrice enthousiaste, nous raconte tout.
Installer un magazine comme So Good est déjà une gageure, pourquoi s’ajouter du travail et s’aventurer dans l'organisation d’un festival ?
Sarah Corne : Tout d’abord, à l’origine même du projet So Good, il y a des entreprises partenaires. Nous sommes donc allés les chercher en leur proposant de co-construire avec nous un modèle économique fondé sur la coalition. On a imaginé dès le début la possibilité pour les entreprises d’abonner leurs collaborateurs et leurs clients tout en expliquant la démarche derrière So Good. On ne voulait pas de magazine fait par du brand content, on voulait qu’il soit vierge de tout ça. Alors on propose aux entreprises de co-construire avec eux leur ligne éditoriale. Puis on s’est très vite tourné vers le podcast car So Press a développé un savoir-faire et une expertise sur le sujet, de par les nombreuses personnalités issues de la radio qui y travaillent. Et depuis le début de l’année, nous sommes devenus une vraie radio puisque nous avons reçu une fréquence de l’ARCOM.
Le magazine et le podcast fonctionnent très bien, mais il nous manquait ce troisième pilier de l’évènementiel. Lorsqu’on a lancé So Good, on s’est toujours dit qu’il fallait que l’on fasse vivre et se rencontrer tous les acteurs du changement dont on parle dans chaque numéro.
Pourquoi avoir choisi Marseille ?
S. C. : Paris est saturée d’évènements et de festivals. Et par ailleurs, Marseille incarne pour nous la diversité, l’émulation, l’innovation sociale et environnementale. Beaucoup de choses s’y produisent autour de ces sujets ces dernières années : c’est un vrai laboratoire d’innovations. Et pour cette première édition, notre partenaire pionnier, la MAIF, nous a suivi. Cette première édition aura lieu toute la journée et soirée du 15 septembre à la Friche Belle de Mai. C’est pour nous un lieu qui incarne bien la diversité, puisque populaire, inclusif et surtout très créatif.
En choisissant d’organiser notre festival à Marseille, il était important de ne pas débarquer en parisiens, et de mettre en avant des thèmes qui résonnent avec la ville et ses enjeux : la préservation et la régénération des mers et océans ainsi que l’éducation pour tous et l’inclusion.
La diversité des publics semble vous tenir à cœur. Comment parvenir à attirer un public varié dans un festival comme le vôtre ?
S. C. : Pour nous, c’est vraiment le festival de la coalition. On veut faire se rencontrer les gens de tous types, que ce soit les plus jeunes comme les chefs d’entreprises en passant par les services de la ville. Pour cela, on a monté un COJO, un comité d’organisation des joyeux obstinés, qui permet d’embarquer avec nous tous les profils possibles. On a par exemple le rappeur Soso Maness qui viendra souligner l’importance de la prise de parole. Ce sont d’ailleurs des jeunes qui vont modérer certaines tables rondes grâce à des formations que nous leur fournissons. Par ailleurs, Daphné Charveriat, de la mairie de Marseille, engage avec elle les agents de mairie et des collectivités. Michaël Jeremiasz, champion paralympique de tennis, nous aide de son côté sur l’accessibilité.
Comment convaincre ma boîte de m’envoyer au festival So Good ?
Pour les entreprises, on sait que c’est compliqué de faire venir des collaborateurs à un festival : c’est pour cela qu’on veut vraiment que ce soit un lieu de rencontre pour que chacun change de regard et s'inspire des autres. L’idée, c’est d’être dans la transmission de ce qu'elles font et de montrer ainsi leur trajectoire d'évolution et d'impact pour aller tous ensemble vers la décarbonation de nos industries et de notre économie.
On propose aux entreprises de venir le matin afin de réaliser une immense fresque de l’entreprise régénérative pour que chacune prenne conscience de l’impact qu’elles peuvent avoir. L’objectif est d’avoir un format différenciant pour toutes ces boîtes parce qu’on pourra trouver aussi bien de l’intelligence collective, de la cocréation avec la fresque, de la rencontre et de l'inspiration que des moments de joie et de vibration via la musique et l’humour. Car quand tu vibres collectivement avec ton équipe, tu crées et tu renforces des liens. Et ça, c’est bénéfique pour toutes les organisations.
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