
Le papier toilette, la brosse à récurer, les mouchoirs… on les utilise tous les jours, et pas forcément pour leurs aspects écolos. Pourtant, toutes ces inventions se déclinent désormais en versions plus responsables. Des signaux faibles repérés par Ulule et décryptés par L'ADN.
Après avoir rempli les placards de céréales bio, de vins naturels et changé de liquide vaisselle, pourquoi ne pas se concentrer sur les toilettes, les fesses de bébé ou encore leus écoulements naseaux ? Voici notre sélection de produits a priori « ingrats » qui ont pourtant des arguments écolos à faire valoir.
La brosse de toilette verte comme les algues
Son petit nom ? Biom. Composée de bioplastique issu des algues sargasses, qui envahissent le littoral des Caraïbes, elle a été pensée pour réduire son impact environnemental et préserver les cotes de la « Méditerranée du Nouveau Monde ». L’algue menace chaque année l’économie, l’environnement et la santé dans plusieurs pays, dont le Mexique et la Martinique.
Continuer de se moucher vert
On en vend 20 milliards en France, et on en consomme beaucoup l’hiver. Les mouchoirs en papiers, nés au Canada à la fin du XIXe siècle sont à l’origine d’une déforestation massive et d’une surconsommation d’eau, presque 200 tonnes d’eau pour une tonne de papier. En France, la start-up Ernest et Lulu s’est saisi de ce sujet et redéveloppe les mouchoirs de papi (ou pour certains de leur enfance). L’idée est de rendre esthétique et durable le mouchoir en tissu (pas d’usage unique), en créant des imprimés avec des cactus ou des formes géométriques, le tout avec du coton bio.
Des serviettes hygiéniques esthétiques
« Nous refusons de mettre dans notre vagin des tampons qui contiennent des produits chimiques, ni de mettre dans notre culotte des serviettes hygiéniques en plastique qui puent et nous irritent ! », déclarent Noëlle Papay et Marie Réveilhac, co-fondatrices de la marque Dansmaculotte. En 2015, l’idée se concrétise, et voit naître les serviettes hygiéniques écologiques, en coton bio, jetant à la poubelle le terne de la protection hygiénique, en misant sur les couleurs, les formes et les dessins. Le plus : elles respectent les règles du commerce équitable, sans produits toxiques et lavables. Lavables ? Oui, car selon le livre Flux : l'histoire culturelle de la menstruation, une femme jette en moyenne pendant ses 38 ans de menstruations entre 100 et 150 kg de serviettes, tampons et applicateurs.
Prêter une oreille attentive au durable
2020, c'est aussi l’année de l’interdiction des cotons-tiges à usage unique. Alors quelle alternative pour éviter les bouchons de cérumen ? Le Japon a inventé le cure-oreille. Apparu sous l’ère Edo, le mimikaki, pour mimi, « oreille », et kaki, « nettoyage », était réservé à l’usage strictement familial. Aujourd’hui, c’est la start-up Lamazuna en France qui s’est saisie de ce qu’on connait aujourd’hui sous le nom d’Oriculi. Le cure-oreille en bambou.
En remettre une couche avec les bébés
Selon une enquête de 2017 du magazine 60 millions de consommateurs 10 marques de couches sur les 12 étudiées contenaient des résidus de pesticides. Des initiatives ont donc vu le jour depuis, comme les couches biodégradables ou naturelles de la marque française Les petits culottés.
Le papier toilette : sur le trône du durable
Selon une étude de 2013 de Group’Hygiène (Groupement français des fabricants de produits à usage unique pour l’hygiène, la santé et l’essuyage), un Français consommerait au moins 100 rouleaux de papiers toilette par an. A l’heure où l’Institut Worldwatch rapporte que la fabrication de papier toilette tue 27 000 arbres par jour soit un total de 10 millions d’arbres par an et dans le monde, des initiatives sortent de terre. Des start-up, comme Popee, fabriquent en France du papier toilette à partir de papier recyclé.
Pour aller plus loin :
> Quelle relation à l’intimité avons-nous aujourd’hui ?
> Quand les marques explorent notre intimité corporelle et émotionnelle
> 4 marques de mode françaises qui font du recyclage autrement
Ma femme m'a acheté un cure-oreille en bambou pour Noel ( je n'ai pas eu que ca ;)). Alors que j'étais sceptique en voyant la bête, c'est pas mal du tout ! En plus c'est fait en France ( Marque Accalmee) . Reste à passer au savons et shampoings solides maintenant, pour réduire les bouteilles ...
Mieux que les couches biologiques dégradables naturelles : les changes (pour bébé ou adultes) lavables. C'est aussi l'usage unique qu'il faut questionner...