
Aux Etats-Unis, des algorithmes viennent en soutien des juges pour prononcer leurs verdicts. De son côté, la France teste déjà la justice prédictive.
Cet algorithme va fournir une recommandation. Un conseil. Et décider s’il est préférable de remettre un accusé en liberté surveillée, de l’incarcérer préventivement en vue de son procès ou de le libérer. Le juge conserve un pouvoir total de décision, mais il n’est désormais plus uniquement guidé par sa propre intuition.
Ces algos peuvent également perpétuer des situations sociales difficiles en omettant des sentiments humains tels que la clémence, l’intuition, le for intérieur. Ils peuvent tout aussi se baser sur des biais discutables en ne puisant que dans le casier judiciaire d’une personne, sans prendre en compte ses autres activités, son travail, sa situation familiale et sociale. Pour contrer ces attaques, la justice américaine a clairement affirmé que l’algorithme ne tenait pas compte d'éléments tels que la couleur de peau, l’historique professionnel, le domicile ou encore le genre.
L’an dernier le New Jersey a créé une division « pré-procès » au sein de laquelle la procédure de jugement est accélérée. L’accusé est présenté par vidéo-conférence au juge, lequel lui signifie son « score de risque ». Cet élément va servir à savoir s’il a de fortes chances de récidiver ou non. Le verdict appliqué dépendra de ce score.
La justice prédictive s’installe en France
Autre cas, certains outils comme Case Law Analytics sont en mesure de quantifier le risque qu’encourt une entreprise lorsqu’elle licencie un collaborateur sans motif. Le service va notamment calculer les éventuels dommages à verser au plaignant.
Enfin, il est d’ores et déjà possible d’établir des statistiques sur les chances de gagner une procédure contentieuse. Là encore, le service baptisé Predictice va servir à connaître le montant des probables indemnités à verser.
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