Instant biomimétisme ! Une nouvelle étude sur la locomotion des salpes – créatures gélatineuses sous-marines – pourrait ravir les concepteurs de véhicules sous-marins.
Développée par les chercheurs Kelly R. Sutherland, Daniel Weihs et publiée sur la plateforme The Royal Society, l’étude se concentre sur la façon dont les salpes ou salpidés se déplacent sous l’eau. Leur agilité, la vitesse et la coordination de leurs mouvements pourraient en effet accoucher de projets de véhicules sous-marins bio-inspirés.
Formant de longues chaînes d’individus neurologiquement connectés (ils peuvent développer une chaîne allant de 10 jusqu’à plusieurs centaines de créatures), ces petits organismes sont capables de se mouvoir par contractions en pompant l’eau au travers de leurs corps, tout en filtrant le phytoplancton dont ils se nourrissent. Liés les uns aux autres, chaque individu se reproduit de manière sexuée.
Contrairement aux poissons, les salpidés sont capables de conserver leur forme originelle à mesure qu’ils se déplacent, même sous la pression hydrodynamique et alors même qu’ils sont logiquement plus nombreux à se déplacer ! Et c’est justement ce qui intéresse les chercheurs. Même agrégés par centaines, les salpidés sont capables de coordonner leurs contractions respectives et de se placer au service du bien commun de l’écosystème auxquels ils appartiennent.
"Nous avons démontré via nos expériences que, pendant un processus de nage normale, chaque individu se comporte essentiellement comme un seul individu.", explique le biologiste Kelly Sutherland, l’un des co-auteurs de l’étude. Par la mise en commun de leurs contractions respectives, l’écosystème peut ainsi garder une vitesse régulière. Résultat : tout se meut en parfaite harmonie !
Un comportement naturel qui pourrait bien inspirer la création de robots plus agiles, dédiés par exemples à l’exploration sous-marine !
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