
Connu pour son travail de faux correspondant au sein du Daily Show et son rôle dans la série Community, il présente depuis 2014 sur HBO son propre talk-show : Last Week Tonight with John Oliver, une hybridation réussie entre comique et journalisme. Et on est super fan !
John Oliver n’est pas journaliste. C’est HBO qui l’affirme. Mais il n’est pas non plus qu’un joyeux drille qui s’amuse à véhiculer de fausses informations, comme aimait à le dire Jon Stewart. La semaine dernière, Vulture l’a élu « Personne la plus importante de la TV ». Et les arguments ne manquent pas.
Vulture le compare à Walter Cronkite, journaliste pour CBS News jusque dans les années 80. « Il utilise son émission pour éduquer et informer, une prouesse que quiconque dans le monde des infos a essayé d’instaurer avant d’abandonner ». Il est ainsi présenté comme un investigateur sans peur, affrontant les malfaiteurs sans une horde de caméras mais en exposant les (mé)faits à coups de données et d’éléments rationnels. « A l’heure où les bulletins d’information ne sont pas pertinents pour les moins de 60 ans (…) l’équipe de Last Week Tonight a réussi à créer la demi-heure la plus importante de la télé ».
Le véritable mérite de John Oliver, c’est de réussir à créer de la valeur pour le média TV, en lui redonnant son rôle d’origine : être un outil d’instruction et de changement. Tout comme son mentor Jon Stewart, John Oliver a répété plusieurs fois qu’il ne se considérait que comme un comédien, un homme qui essaye de détendre les gens à la fin de leur semaine. « Je ne suis pas un grand fan de moi-même, donc je ne comprends pas pourquoi quelqu’un d’autre le serait ». Il a d’ailleurs refusé d’accorder une interview à Vulture concernant son prix… Et ça peut se comprendre : le principe de son émission est justement de ne pas être une source importante d’informations ou d’analyses pointues.
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