
Le Montana est le premier Etat américain à dire non aux règles de contrôle de la neutralité du réseau. Et pan.
En ligne de mire : l'impérieuse nécessité que l’accès à Internet soit le même pour tous. L’Etat n’envisage donc pas un Web à deux vitesses. L’un mâtiné de services payants, l’autre sans aucune garantie de qualité avec certains services bloqués. Le gouverneur démocrate du Montana, Steve Bullock, reste droit dans ses bottes : « Il est temps de faire quelque chose pour protéger la neutralité du réseau. Nous ne pouvons pas attendre que les gens à Washington reprennent leurs esprits et rétablissent des règles de bon sens ». Et paf, dans les gencives des bureaucrates de la capitale.
Pourquoi la neutralité du réseau est si importante ?
Voilà pour la théorie. En pratique, les instances chargées de réguler les télécommunications ont une vision différente. Elles autorisent bien souvent des exceptions au principe sans pour autant nuire à l’idée générale d’équité. Ce type de positionnement mou est très critiqué par les inventeurs du Web tels que Tim Berners-Lee. Ce dernier rapporte régulièrement l'existence de ces traitements prioritaires qui créent de fait, un Web à deux niveaux.
Montana, France même combat ?
En France, plus particulièrement en Europe, les règles sont d’autoriser certaines priorisations du trafic, en fonction de la nature des contenus ou des circonstances. Des blocages du réseau sont envisageables pour certaines applications comme la vidéo-conférence en haute-définition ou les appels de secours passés depuis des voitures connectées. Autre limitation, en cas de saturation du réseau, les opérateurs peuvent être fondés à établir des priorités entre certains types de données. Des entailles sérieuses dans le principe de neutralité mais dont la portée reste moins large qu’aux Etats-Unis.
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