Britney Spears

« Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac

© Britney Spears

Des boulets, exigeants, faignants et capricieux, juste bons à casser les pieds de leur chef.

C’est ce que ces managers pensent de leurs équipes. Car non, tous n'ont pas envie de vider les lieux et de faire sauter le système. Certains se désespèrent aussi du manque d'entrain et d'éthique professionnelle de la génération Z. Témoignages.

« Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible »

« Quand j’ai commencé le boulot, on ne voyait pas le travail comme une corvée. C’était un moyen de se réaliser, de vivre mieux et de s’éclater. Seul et avec les autres. On ne comptait pas nos heures, on était en charrette tous ensemble, dans un grand bordel, une sorte d’excitation joyeuse, on bossait comme des dingues avant d’aller boire des coups. Je me revois, lors de mon premier job à Paris : je venais d’arriver dans un petit appart près de la Seine, et j’adorais aller au bureau ! J’arrivais tôt, je partais tard, parfois après minuit, et c’étaient les meilleures années de ma vie, très formateur et enrichissant. Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible, le strict minimum, pour rester dans les clous de leur contrat. Ils sont comme obsédés par l’argent, le salaire, les avantages. C’est d’une tristesse ! On ne travaille pas que pour gagner de l’argent, quand même, même si évidemment c’est important. J’ai le sentiment d’être devenue une sorte de bureau des pleurs : on me parle en permanence de divorce, de problème de plomberie, de garderie en grève, de belle-mère malade ! Mais je ne suis pas psy, moi. Je ne suis pas là pour écoper les problèmes de tout le monde, ce n'est pas ma fonction. »

Marianne*, 58 ans, manager dans une entreprise de conseil à Paris.

« Être manager est devenu un métier impossible »

« Je sais que c’est devenu un cliché, un poncif moqué par les jeunes, mais les gens, toutes générations confondues, n’ont tout simplement plus envie de travailler. Plus envie de faire le moindre effort, de donner d’eux-mêmes à la boîte, et j’ai vraiment du mal à sympathiser avec cette mentalité. Cela me demande de plus en plus d’effort de me montrer indulgent et compréhensif avec mes collaborateurs face à ce genre d’attitude que je ne peux que voir comme de la paresse ou des caprices d’enfant gâté. Nous ne sommes pas non plus en train de passer nos journées à charrier des caisses de charbon à la mine, du lundi au dimanche soir, sans vacances, arrêt maladie et droit du travail ! Que veulent les gens ? Gagner de l’argent sans avoir à travailler ?

Tout doit être facile, aisé, fluide, donné, sans le moindre accroc, la moindre tension ou friction, le moindre sacrifice. Faire plus d’heures que prévu pour répondre à la demande imprévue d’un client important, celui même qui nous fait vivre ? Surtout pas ! Travailler le week-end pour avancer sur un projet urgent ? C’est devenu une hérésie ! Si l’on ose demander à son équipe de faire un pas de côté, de sortir un peu de sa fiche de poste – en un mot de grandir et d’apprendre –, on ne récolte que des récriminations plus ou moins virulentes, quand ce n’est pas de la franche hostilité. Et pendant ce temps-là, en Chine, ils ne craignent pas d’enchaîner les heures supplémentaires, de prendre des risques, de tout donner. Et après on s’étonne d’être dépassés, largués, à la traîne, de ne pas innover comme on le devrait… En deux mots, être manager est devenu un métier impossible, car mobiliser des personnes qui ne veulent pas être mobilisées est impossible. On ne peut pas forcer les gens à être impliqués dans la stratégie globale d’une boîte, qui en plus est souvent contestée de haut, par des gens qui veulent juste partir planter des pâquerettes et élever des criquets. Soyons sérieux deux secondes. »

Éric*, 53 ans, manager dans un grand groupe à Lyon

« Ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus »

« Impossible de distribuer une tâche ou une mission sans qu’elle soit remise en cause, discutée et critiquée par tout le monde. Mon équipe négocie pour tout, tout devient matière à d’interminables discussions, surtout avec les plus jeunes. Le meilleur exemple que je peux donner, ce sont les primes. Avant, les gens étaient déjà contents de se voir octroyer un bonus. Aujourd’hui, mes plus jeunes recrues veulent absolument – et dans les moindres détails ! – savoir quels résultats octroient quelles primes, quels résultats permettent d’obtenir une augmentation… ! C’est très calculé, pensé, plus rien n’est gratuit ! Mon impression, c’est que je me plie en quatre pour les satisfaire, mais ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus. Plus de jours de télétravail, plus de flexibilité ! Tout le monde veut travailler sur ses propres horaires, certains le matin, d’autres le soir ! En fait, la nouvelle génération a du mal avec la communauté, les contraintes… La dernière en date : un candidat m’a demandé (ou plutôt a exigé !) de travailler à mi-temps et depuis Marseille ! L’air de rien, comme si c’était normal, il a été choqué que je lui dise que cela ne marchait pas comme ça, et après le second entretien je n’ai plus entendu parler de lui… Mais comment pensait-il que cela fonctionnait ? À la carte, apparemment… Mais comment je suis censée faire en composant avec les cas particuliers de chacun, les sensibilités de tout le monde ? Entre ceux qui veulent qu’on les appelle « iel » et ceux qui quittent le bureau comme des fonctionnaires, cela devient franchement compliqué… Pour moi, c’est la cour de récré ! »

Isabelle*, 42 ans, manager dans une PME du sud-est de la France

*Les prénoms ont été changés

Cet article a été initialement publié dans la revue 34 de L'ADN « Où sont les travailleurs ? » à commander ici.

Laure Coromines

Laure Coromines

Je parle des choses que les gens font sur Internet et dans la vraie vie. Fan de mumblecore movies, de jolies montagnes et de lolcats.

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commentaires

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  1. Avatar Anonyme dit :

    Et les N+1 toxiques?
    Qui ne respectent pas leur salarié
    Qui les maltraitent
    Il ne faut pas les oublier
    Tout n'est ni noir ni blanc d'un côté ou de l'autre
    Quand l'équilibre est cassé, faut pas venir pleurer
    Le bien-être au travail est un bien pour le salarié et pour l'entreprise.
    Êtes-vous si indulgent, bienveillant? Peut-être pas...

  2. Avatar Savid dit :

    A chacun son point de vue, perso je suis N+1 depuis 3 ans et perso je comprends très bien mais c comme ça et moi le premier je suis à leurs côté mais fait arrêter d exploiter les productif

  3. Avatar Anonyme dit :

    Quand les politiques et les dirigeants d'entreprise nous montrent qu'ils se foutent du Pays et qu'ils ne veulent que faire du fric sur notre dos, pourquoi voulez-vous que nous soyons motivés par ces gens là ? Quand les boomers vivent mieux que nous, en toute impunité, après avoir pourri la planète et nous avoir condamné à vivre comme des chiens, vos croyez qu'on va se casser le bol pour vous? On ira cracher sur vos tombes.

  4. Avatar Anonyme dit :

    Excellente analyse. Déprimante aussi. Tous ces jeunes qui ne veulent rien faire ou si peu deviendront des aigris jamais satisfaits. Il est grand temps de remettre la valeur travail au goût du jour. Vaste chantier qui commence à l’école. Il y a du pain sur la planche.

  5. Avatar Anonyme dit :

    Les n+1 ne recolte que les fruits du lean management. Les équipes ont bien compris qu il ne faut pas donner plus car il n y a pas de retour. Un coup de boost (petit sacrifice sur sa vie perso) mais pas de reconnaissance, par contre c est interprété que tu pourrais faire encore plus en continu...
    Et en plus, faut mettre en perspective qu il n y a plus de carrière au sein d une entreprise. La valorisation de ton expérience n arrive maintenant que si tu quittes ton poste pour ailleurs.
    Je comprends que les jeunes générations n ont plus le feu sacré.
    C'est l optimisation des RH qui donnent ces problèmes de qualité d équipes

  6. Avatar Anonyme dit :

    Vu les salaires de misère proposé travail de misère c'est normal

  7. Avatar Anonyme dit :

    je ne savais pas qu on pouvait se réaliser dans une boite ! en général, t payé pour satisfaire les réalisations d une boite, pas les tiennes.

  8. Avatar Franck dit :

    @anonyme, la généralisation des comportements décrits attribués à la genZ est une donnée sociologique. Celle du manager toxique ne l'est pas,et heureusement.

  9. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour, je suis d'accord avec le commentaire précédent. Rien n'est tout blanc ou tout noir. Les jeunes que je côtoie ne me donne pas l'impression de ne pas tenir compte des contraintes, c'est en partie une question de génération mais aussi d'éducation.
    Et de lire "on travaillait jusqu'à minuit, on ne comptait pas nos heures", cela me fait un peu sourire et ne devrait pas être érigé en exemple, non plus.
    Belle journée et bon courage à tous 🙂

  10. Avatar Elodie dit :

    Sympa ce ramassis de clichés venant de boomers privilégiés…

  11. Avatar Urban S. dit :

    On entend çà à tous les niveaux. OK. Et alors ? on fait quoi ?
    Il faut ré-enchanter le travail. J'ai des jeunes qui s'éclatent en restauration alors qu'ils sortent d'école d'art !.
    Dans mon métier de formateur, je vois de tous profils en commerce spécialisé.
    Chez les jeunes, je relève ce qui les retient :
    1/ promettre de rester au max en CDD. Ils fuient le CDI ! l'envie de se sentir libre.
    2/ proteger leur vie personnelle : c'est clair, ils ne se sacrifieront pas pour prendre des crédits à la consommation, avec des projets de rêve à l'américaine : maison, mariage, enfants, voiture, chien, vacances... ILS VEULENT VIVRE LE TEMPS PRESENT. l'avenir est tellement incertain
    3/ il attendent du respect : se mettre à leur portée, accepter la génération telle qu'elle est.
    4/ ET LEUR DONNER DU PLAISIR ! je suis passionné de jardinerie depuis mes 15 ans. je trouve que travailler dans ce domaine à tellement de cotés satisfaisant (en dehors de travailler samedi dimanche et jours féries :p) )

    Transmettons notre savoir faire de quinqagénaires. partageons notre amour du métier.
    Per exmemple : pour moi, le commerce n'est pas qu'une machine à faire de la marge (certes c'est incontournable). Mais en distribution, il y a le plaisir de répondre au besoin des clients. Les surprendre, les tenter, les stimuler, les faire rêver. Rien de plus beau qu'un client qui fait des éloges : c'est beau, vous êtes gentils, merci pour les conseils, c'est innovant.. et j'en passe.

    C'est tellement bon de ré-enchanter le travail !

  12. Avatar Anonyme dit :

    Un bel article qui donne tout simplement envie de détester les managers de plus de 40 ans... Inutile donc.
    Le bien-être au travail passe par le respect de la personne qui travaille et donc le respect des heures, des temps de pause et du salaire. Le salarié a également des devoirs qui le lie à son entreprise, grâce à son contrat de travail et tant que le contrat est respecté, il n'y a pas de raison de venir se plaindre. Comparé le travail des français aux travailleurs chinois sur-exploité est d'une maladresse énorme et mal-venue.
    Vivement la retraite pour ces gens ! Haha. Dommage, encore 20 ans à attendre....

  13. Avatar Anonyme dit :

    Témoignages de managers aigris par le simple fait de devoir travailler eux-mêmes. Ils n'arrivent plus à jouer les chefaillons : faire faire le travail par des jeunes ET les autres qui réalisent l'inutilité de leur job. Un jour, aujourd'hui, les éveillés réalisent de la prédominance du job bullshit, le réveil est brutal, un temps de réflexion est nécessaire. Les communicants ayant pris le pouvoir depuis longtemps, la production consiste "à faire savoir" et ce qui saute aux yeux c'est qu'on fait savoir qu'on ne fait pas, qu'on ne sait pas faire.
    Faut il faire le "chinois" pour survivre ? L'esclavage volontaire est il la solution? Bien sûr, la répression sous toutes ses formes y invite.
    Les "bourreaux", porte-flingue eux-mêmes ne comprennent plus ce qu'ils font. En restera t il assez pour pour que le sommet de la pyramide hiérarchique ne s'écroule pas sur ceux qui ne veulent plus maintenir ses fondations? oui bien sûr.

  14. Avatar Anonyme dit :

    Beaucoup de personnes ont réalisé le cynisme des entreprises et des dirigeants de ce monde, en particulier depuis que le changement climatique devient une réalité concrète. C'est le renvoi de ce cynisme aux managers de l'entreprise qui est forcément difficile à vivre, dans les entreprises où le management est l'émanation directe du pouvoir de la direction, des actionnaires, avec tout ce que cela porte de jugement de valeur.

    Beaucoup de salariés deviennent conscients de ce qui est important pour eux en tant qu'être humains et qu'ils pourront transmettre ou partager : Amis, famille, amours.
    J'ai été ainsi, à ne pas compter mes heures. La valeur travail essentielle. Pour qui ? Pour quoi ?
    Beaucoup de personnes que je croise aujourd'hui font beaucoup de travail, mais hors de leur emploi salarié, là où le sentiment d'accomplissement, d'utilité humaine et sociale est beaucoup plus évident.

    Certaines entreprises opèrent la mutation vers la holacratie, l'entreprise libérée, qui a vocation à impliquer tous les salariés. Le rôle du manager n'est plus de diriger mais de permettre, d'animer, de coordonner.

  15. Avatar Anonyme dit :

    Les commentaires de ces managers sont aberrants. Ils ne comprennent pas que le monde évolue et que justement aujourd'hui nous sommes plus focalisés sur notre bien-être pour être plus productif au travail que l'inverse. Leur description idéale du monde du travail conduit qu'au burn-out. Leur vision est si toxique ! Et oui, il faut penser à l'argent ! être payé une misère pour vivre dans un taudis et faire des heures supplémentaires, je n'appelle pas cela "les plus belles années de ma vie". Alors oui, avec le télétravail il y a un juste milieu à avoir pour retrouver une certaine cohésion au travail. Mais si c'est pour se coltiner des managers comme les trois "clowns" de l'article, non merci... Bon courage à leurs salariés !

  16. Avatar Anonyme dit :

    "Entre ceux qui veulent qu’on les appelle « iel » ".
    Qu'est ce que l'identité de genre des employés vient faire dans ce sujet "Isabelle" ? Je suis perplexe.
    "ceux qui quittent le bureau comme des fonctionnaires".
    C'est plein de sous-entendus insultants envers les fonctionnaires. Ce genre de discours m'exaspère.
    Jamais je n'accepterai de travailler dans l'équipe dans cette personne.

    J'y vois surtout un choc générationnel et un énorme changement sur la philosophie du travail et de la valeur du travail.
    Qui a raison ? Qui a tort ?

  17. Avatar Anonyme dit :

    Comme un manager toxique ne fait pas la totalité des managers, il convient de ne pas généraliser. Très intéressant tout de même, merci. A l'origine de tout ça, l'employeur, l'entreprise avec ses réorganisations, ses restructurations, ses économies. L'industrialisation et la bureaucratisation des entreprises, notamment dans les services, induisent des fractures, des asymétries des attentions, un appauvrissement et une prolétarisation des métiers. Dans le secteur bancaire par exemple, nos métiers ne font plus rêver. Le manager est devenu l'alpha et l'oméga de toutes les attentes des salariés, notamment en matière de santé et de sécurité.

  18. Avatar Anonyme dit :

    Pour ma part, c'est un contrat qui nous lie à l'entreprise... Alors oui on peut s'entendre avec notre boss et nous nos collègues, mais factuellement c'est un contrat pour lequel on est rémunéré en fonction du temps donné à l'entreprise, nos compétences et notre expérience.
    Tout est dit.
    Donc si un employé réalise le contrat, il n'est pas à blâmer.
    De plus, si lors d'une négociation à l'embauche le travailleur demande quelque chose, c'est son droit de négocier le contrat...

    Donc les managers de pacotille, il est quand même temps de vous mettre dans la tête que les gens ne sont pas vos esclaves personnels et qu'ils ont une vie en dehors, avec leur famille et leurs amis...

  19. Avatar Anonyme dit :

    Ce que je constate personnellement c'est que cet état d'esprit déteint de plus en plus sur les générations précédentes. En effet, c'est plus facile de prendre le pli du jeune qui veut tout pour rien que de rester motiver et se concentrer sur son travail bien fait... et je peux le comprendre, pourquoi ça serait possible pour eux et pas pour les autres.
    J'ai constaté un grand changement des mentalités au passage au 35h, cela remonte donc déjà à plusieurs années, mais les jeunes qui rentrent dans le monde du travail aujourd'hui sont les enfants de cette génération qui a bénéficié des 35 h. Le travail est devenu un moyen d'avoir encore plus de loisirs, encore plus de jours de repos (qu'il a fallu occuper). Ces enfants ont donc connu leurs parents avec une autre approche du travail. Ce n'est donc pas surprenant que cette génération "y" ne soit pas au travail pour les mêmes raisons.
    Mais n'est-ce pas aux managers, aux entreprises de trouver les pistes de motivation, d'intérêt pour garder ses équipes focus ?

    Pas si facile en effet... j'ai la chance de diriger un établissement hospitalier. Il y a quelques années, les jeunes choisissaient ce métier par vocation. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, même des médecins se retrouvent là par hasard. Pas étonnant que le système de santé aille si mal (et pourtant la France est le pays Européen qui finance le plus son système de santé). Mais il y a 20 ans un médecin ne regardait pas sa montre, il ne regardait pas quand il allait prendre des congés, il ne regardait pas combien de jours il allait travailler dans la semaine : il était passionné !
    Aujourd'hui, vous voulez recruter un médecin, il vous demande un salaire à temps complet pour travailler à 70%, et ce médecin accepte de travailler 8h par jour, pas plus ! donc imaginez un peu une infirmière ou un kiné... j'ai des employés qui tous les jours à l'heure pile de leur contrat partent en courant : pas pour aller faire les courses ou aller chercher les enfants à l'école ou à la crèche.... mais pour aller surfer (oui, je vis proche de l'océan), se promener, faire du sport, voir des potes....

    Le problème n'est pas qu'une question de génération. C'est nous qui avons fabriqué cette génération. C'est nous qui avons profité des RTT. Personnellement à l'époque j'étais contre, je ne comprenais pas comment travailler moins permettrait de créer de l'emploi. Aujourd'hui, en tant que cadre dirigeant je ne sais toujours pas ce que c'est d'avoir des RTT, je profite de mes 5 semaines de CP dans l'année, que j'ai du mal à poser...je ne suis pas certain que les personnes qui ont témoigné plus haut refusent de prendre leur RTT, ou mieux que les managers qui se plaignent du manque de motivation de leurs salariés acceptent de revenir à avant cette réforme des 35h !!!

    Donc avant de critiquer ce que sont devenus nos jeunes qui rentrent aujourd'hui dans la vie active, regardons ce que nous serions prêts à faire. Se comparer aux Chinois est un bel exemple : Éric (je sais que ce n'est pas son vrai prénom...) : accepteriez-vous de vous passer de vos RTT, accepteriez-vous de travailler 6 jours sur 7 et de n'avoir que 2 ou 3 semaines de CP par an ?

    Regardez aussi l'impact que le confinement a eu sur les salariés : la belle aubaine du télétravail, encore plus de moments pour soi....

    Je réfléchis depuis quelque temps aux solutions que nous pourrions tester. Si une personne veut travailler de telle heure à telle heure ou si elle veut travailler depuis Marseille (et que ce métier le permet bien sûr) (difficile pour un cuisinier ou un serveur ou beaucoup d'autres métiers, je vous l'accorde...), alors pourquoi pas ...
    Mais il faudrait que nous puissions faire des contrats à 0h, comme dans certains pays. J'ai failli tester l'année dernière un mode de planification libre pour mes infirmières. J'étais en pénurie de recrutement, je voulais proposer un planning vierge, les besoins pour chaque journée, chaque nuit et laisser les personnes se planifier comme elles veulent... mais tout de suite on se retrouve confronter aux textes de lois .... pas possible de faire plus de tant d'heures dans la semaine, obligation d'avoir tant d'heures de repos entre deux journées, il nous est même interdit de faire des contrats à moins de 26h / semaine maintenant... (sauf à pouvoir justifier que c'est une demande du salarié pour compléter un autre travail).

    Tout ça pour dire, que oui j'ai beaucoup de managers qui se plaignent du comportement de leurs salariés, mais si je suis réaliste, ils ne seraient pas prêts (eux non plus) à se passer de leurs avantages. Le monde du travail devrait être réformé à la base, il ne faut pas choisir un métier par hasard, ou juste parce que ça paye bien (oui je vise certains médecins ...), il faut revoir les lois qui sont trop contraignantes pour faire évoluer les choses. Il faut certainement que l'état soit moins laxiste sur certaines choses : est-ce normal par exemple qu'une infirmière ou qu'un médecin soit au chômage ? (quand on sait qu'on en cherche partout ....) Cet été j'ai rencontré un pharmacien qui vit à la Réunion. Ce dernier m'a expliqué qu'il vient tous les ans sur le continent de juin à fin septembre (tous les établissements de santé cherchent des pharmaciens pour remplacer les CP des pharmaciens titulaires...) il en profite donc pour négocier un salaire exorbitant (750 € net par jour!!!) puis en octobre il retourne à la Réunion et il reste au chômage jusqu'à épuisement de ses droits, de temps en temps il revient en février, même opération, puis chômage.... Je suis scandalisé que ce pharmacien puisse bénéficier du chômage ! Le chômage est un droit, mais quand il n'y a pas de postes à pourvoir dans ce métier....

    Que faire pour garder nos employés motivés, intéressés ? La tâche revient aux chefs d'entreprises et aux managers. Oui ce n'est pas un job facile, il faut être pugnace et ne rien lâcher. Finalement à chaque génération on constate la même chose : les gens étaient plus motivés avant. C'est donc de pis en pis, et pourtant il y a toujours des personnes qui se battent pour que leurs entreprises. Éduquons nos enfants pour leur donner l'envie de faire et de faire bien. Ce sera déjà une belle victoire.

  20. Avatar Laeti dit :

    "Aujourd’hui, mes plus jeunes recrues veulent absolument – et dans les moindres détails ! – savoir quels résultats octroient quelles primes, quels résultats permettent d’obtenir une augmentation… ! C’est très calculé, pensé, plus rien n’est gratuit"
    => Non mais en fait c'est normal ça, leur travail doit être valorisé, eh non on ne travaille pas pour la gloire. On ne se sacrifie pas pour son boulot non plus et on préserve sa santé mentale.
    Vous avez beaucoup à apprendre de cette jeune génération !

  21. Avatar Anonyme dit :

    C'est drole qu'elle dise cela:
    C’est très calculé, pensé, plus rien n’est gratuit ! Mon impression, c’est que je me plie en quatre pour les satisfaire, mais ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus. Plus de jours de télétravail, plus de flexibilité ! ...
    A la carte!"
    C'est exactement ce que la boite exige des employés.On te paie pour un menu et on te demande les plats a la carte,plus et plus et de meilleur qualité. Alors payez a la carte et vous auriez plus.Et la boite demande de gratuit!Et pourquoi on doit donner du gratuit? Notre relation est régie par le contrat,rien en dehors. Plus la peine de jouer sur l'emotionnel des employés en les culpibilisant.Chouette de lire qu'enfin les managers ressentent ce que les employés ressentent depuis des lurettes!Bien fait pour vous!

  22. Avatar Anonyme dit :

    Je ne crois pas au problème générationnel. Je suis par contre convaincu qu'il faut chercher du côté de la perte complète de sens (social, humain, environnemental), comme évoqué dans certains commentaires et dans l'article en lien au début. Cas concret dans ma boîte, pas plus tard qu'hier, on nous apprend que finalement on s'autorisera a émettre plus de CO2 en 2024 par ce qu'on a été meilleur que prévu en 2023... On est en train de parler de l'avenir de mes enfants. Comment voulez vous que je sois motivé par ça ?
    Cynisme me paraît effectivement être le bon mot. Si ces managers ne se sont pas rendu compte de cette situation, il manque dangereusement de clairvoyance...

  23. Avatar Anonyme dit :

    A tous ces n+1 aigris, arrêtez de râler et reembauchez des X ! Ils n'attendent que cela et ils vous le rendront bien ! Leurs enfants sont grands, ils ne sont plus à cheval ni sur les horaires ni sur le contenu de leur fiche de poste, peut-être préfèrent-ils travailler au bureau pour voir leurs collègues, ils sont/étaient engagés pour leur boîte... avant qu'elle les vire... parce que trop vieux ou trop chers, pas assez formés? Formez les !
    ... et en plus? vous rendrez Mr Bruno Le Maire très heureux, c'est pas beau cela!

    Et quand à ces jeunes, ils sont certainement beaucoup plus intelligents que leurs parents qui ont bossé comme des ânes pour des boites qui les ont viré à 55 ans... pour embaucher des Z !
    C'est peut-être une revanche inter-generationnelle en fait ?!

  24. Avatar Hubert dit :

    Bonjour à tous,
    Quel plaisir de voir tous ces commentaires. Eh oui... manager est peut-être un métier que ces managers n'ont pas appris. Eh oui, les générations changent et leurs aspirations aussi. Eh oui, il faut se poser la question (très Française) du pourquoi certaines de nos entreprises n'attirent pas les jeunes (et même les moins jeunes). Eh non la génération Z n'est pas plus intelligente mais sans doute plus impertinente car le rapport au savoir a changé.
    C'est vrai qu'avant, les barrettes donnaient le droit d'être chef et d'imposer, de diriger, de décider. Aujourd'hui manager c'est comprendre que la performance des organisations dépend de la valeur de son capital humain. Manager c'est donc faire grandir ses collaborateurs, c'est leur donner les moyens de développer leurs compétences, c'est accepter la mobilité et jouer dans un modèle d'organisation différent.
    Les collaborateurs d'aujourd'hui ont compris aussi, lors de la dernière épidémie, qu'ils pouvaient parfois se passer des chefs (en tous les cas de ceux qui ne sont là que pour contrôler et critiquer sans la moindre marque de confiance). L'accès à l'information, les choix culturels, l'état de l'environnement poussent à revoir nos positions face au travail. Cela nous interroge sur le sens, sur l'intérêt à se mobiliser sur tel ou tel sujet. Et bien sûr, nous ne pouvons éviter la réflexion sur le partage des richesses. Cette liste n'est pas exhaustive mais donne les grandes tendances que beaucoup d'aveugles continuent à ignorer préférant rejeter la faute sur les nouveaux entrants sans regarder le fait qu'ils ont créé la situation.
    Ne me prenez pas pour un doux rêveur. Je ne dis pas que c'est bien ni qu'il est facile de prendre en compte ces changements. Je ne dis pas non plus que les jeunes, qui pensent savoir, ont raison et savent (ils sont le reflet d'une éducation que nous devons assumer). Je ne dis pas non plus que c'est facile pour les managers (qui finalement n'ont jamais été formés au rôle qu'on leur confie).
    Simplement, ce dont je suis certain (et évidemment preuve à l'appui) c'est qu'il existe des modèles managériaux qui fonctionnent mieux aujourd'hui que ceux que l'ont rencontre la plupart du temps. Certains principes, lorsqu'ils sont respectés, donnent d'excellents résultats (donner de la lisibilité à l'organisation, garantir l'équité de traitement, donner une place plus importante au dialogue social, développer les compétences et les parcours de progression, renverser la pyramide hiérarchique, développer les communautés de travail, ...).
    Pour terminer, je dirais simplement qu'à une époque où on parle de bien être au travail, il n'a jamais été aussi difficile de trouver les biais qui permettent de mettre du fun dans l'entreprise. On a interdit beaucoup de choses, surtaxer toute forme d'avantage, et pousser l'image que le travail était une souffrance... Pas facile de mettre de l'ambiance. Alors c'est aussi au manager de trouver le moyen de créer cet espace de plaisir qui donne envie de venir le matin. Cela commence par un simple bonjour et un regard :-).
    Un beau débat à poursuivre et un même un véritable sujet de travail.
    Dans tous les cas, manager est un magnifique métier car il peut faire grandir à la fois l'organisation et l'individu. Alors si vous en avez envie n'hésitez pas mais faites le en tenant compte des points précédents et vous y prendrez du plaisir.

  25. Avatar Philippe dit :

    Intéressant cet article ... Peut etre encore plus d'ailleurs par les réactions qu'il suscite et qui montrent un vrai clivage entre une génération de managers qui a connu des périodes où le "plus" était la norme et où on ne comptait pas ses heures ... et une génération qui monte et qui recherche avant tout du sens, pour soi.
    Peut etre qu'on pourrait dire que l'égoïsme un peu trop fleur bleue des nouveaux se confronte à celui, un peu trop pushy des plus vieux... L'erreur serait de chercher une vérité unique. Car bien entendu qu'au lieu de se demander "ce que la société peut faire pour nous, nous pouvons nous demander ce que nous faisons pour la société... " mais d'un autre côté si on ne se sent pas porté, reconnu, accompagné, ... alors quelle peut etre l'envie de se bouger et faire quelque chose pour la société?
    Je place des experts dans les équipes marketing de mes clients. Et j'avoue que je n'ai jamais entendu un seul de mes clients se plaindre du manque d'engagement de ces experts en mission, du fait qu'ils remettent sans arrêt en cause ce qui est demandé ou leur implication. Cela est certainement dû au fait que ces experts (indépendants pour la plupart) écrivent eux-même leur route. Ils viennent chez le client pour une mission définie, avec une expertise attendue, ... et délivrent. Car ils savent que cette mission s'arrêtera un jour et qu'ils doivent en tirer le meilleur pour préparer la prochaine.
    Ils n'attendent pas que le client leurs donne une vision car ils ont déjà la vision de ce qu'ils veulent construire de leur vie.
    Ils l'aménagent comme ils le souhaitent. Certains font du 4/5eme leur religion car ils veulent balancer leur travail sans relâche avec des périodes de plaisir pour eux. Et sans se sentir coupable. Juste parce qu'ils l'ont choisit !!
    C'est peut etre cela le secret. Utiliser la nouvelle génération pour ce qu'elle apporte (un nouveau regard, de l'expertise, un nouveau cadre de travail) et lui permettre, par une nouvelle flexibilité du monde du travail, de grandir et passer de mission en mission. Donnant - donnant.
    C'est une autre forme de considération, de respect. Des deux côtés.
    Et travailler différemment ensemble. Comme à la maison... (Ce doit être pour cela que nous nous appelons "In Da House" ...).

  26. Avatar Anonyme dit :

    La valeur accordée au travail a changé avec le temps, c'est une évidence. La technologie a permis de libérer du temps à tout le monde en automatisant les tâches chronophages, d'abord dans l'industrie et maintenant dans le tertiaire, et le tout en grossissant les marges des entreprises.

    Ce que ces "managers" interrogés oublient de mentionner, c'est que la valeur produire par un individu aujourd'hui est bien supérieure à avant. Il suffit de voir comment ça se passe au Japon pour montrer à quel point se tuer à la tâche est contre productif. Limiter le temps de travail a permis le développement de tout un pan de notre économie actuelle, et on a jamais produit autant de richesse qu'aujourd'hui.

    Ce que les jeunes ont compris, c'est la valeur réelle de leur temps. Une entreprise sans employé n'est rien, et sans excuser les abus (qui existent réellement), c'est une relation donnant-donnant qui doit se mettre en place. Le salaire et les avantages sont les seuls choses qu'apportent les entreprises en échange du temps de leurs employés. Outre les hyper passionnés de leurs métiers, quel intérêt personnel auraient-ils à apprendre à remplir des slides sur powerpoint ? Quel intérêt il y a à générer de l'argent qui ne leur reviendra pas d'une quelconque façon à la fin ?

  27. Avatar Alex dit :

    A deux doigts de nous expliquer que le respect du code du travail est un défaut.

  28. Avatar Anonyme dit :

    Je ne peux pas croire que ce genre de manager existe réellement. Que des avis désastreux, aucun recul sur leurs pratiques et aucun questionnement de POURQUOI la nouvelle génération n'est pas prête à sacrifier tout pour une entreprise qui ne leur donnera RIEN.
    Tout ce que je vois en lisant ces "temoignages" (qui prennent leur ressentis pour une vérité au passage), c'est une génération qui à tout perdu, tout donné, tout sacrifié pour pouvoir atteindre leur place actuelle.
    Ils viennent d'un monde ou le travail est récompensé. On vis dans un monde ou le travail n'est qu'un don de soit pour enrichir nos manager et autres actionnaires.

    Nous ne nous laisserons plus exploités. Manager inutiles dont le travail n'apporte aucune valeur, soyez prevenus.

  29. Avatar Alexis dit :

    C'est là que tu sens le gap générationnel qui se dégage. Aucune capacité d'empathie envers les plus jeunes. Les cinquantenaires là, si vous lisez, il serait temps de se réveiller, on est plus dans le même monde. Les jeunes de 20 ans n'ont absolument pas les mêmes perspectives que vous, plutôt que de planifier le futur, ils vivent le présent, et c'est vous qui avez créée cette situation.

    Vous avez acheté vos maisons et vos apparts avec des salaires d'ouvriers quand vous aviez l'âge de la gen Z. En 20 ans, l'immobilier c'est 150% d'augmentation, les salaires nets moyens, c'est 13% pendant la même période. Donc non, les jeunes n'ont pas envie de se saigner au boulot pour rembourser le prêt d'un de vos autres congénères cinquantenaires, ils veulent vivre. Donc une fois qu'ils ont fait ce pour quoi ils ont été embauchés, il ne veulent plus voir votre tronche, ils veulent juste pouvoir payer leurs factures et vivre leur vie avant d'être vieux. Acheter une maison, avoir un foyer à soi, un mari des enfants etc, c'est même plus dans les cartes pour beaucoup.

    Les projets de vie qui existaient à votre époque sont révolus pour beaucoup de gens, à cause d'individus opportunistes de VOTRE génération qui profitent du système, qui maintiennent les gens dans la pauvreté, et leurs rejetons héritiers de petites et grandes fortunes eux bousillent l'idée de méritocratie, donc non, les gens feront le minimum tant que le maximum n'aura pas une valeur concrète pour eux. C'est du salariat, pas du bénévolat. Au passage, les vieux qui se plaignent des jeunes, c'est vieux comme le monde, c'est vous qui êtes hors du temps, pas les jeunes.

    Cordialement, un millénial qui en a marre du népotisme et des vieux râleurs, cassez pas les pieds et allez pleurer dans votre jardin pavillonnaire, vous vous en avez un au moins. Profitez bien, parce que y'aura sans doute pas assez de millenials et gen Z pour vous laver le derrière quand vous serez vieux. Fallait se calmer sur les airbnb et arrêter de squatter les maisons pavillonnaires quand les enfants sont partis, maintenant y'a plus de gosses, cheh.

  30. Avatar Nicolas dit :

    "Sympa ce ramassis de clichés venant de boomers privilégiés…"

    heu, les boomers sont nés pendant le seconde guerre mondial et se sont payés les guerre coloniales de al République. Ils ont maintenant plus de 80 ans et n'ont rien a voir avec tout les délires actuels, surtout ceux des 68hart...

  31. Avatar Steph dit :

    Steph

    Hello le monde, je suis de 1976, et force est de constater que le monde du travail évolue, j'ai pas mal bourlinguer dans ma vie professionnelle, j'ai beaucoup de respect pour ces nouvelles générations en phase avec leurs aspirations profondes et les différents enjeux sociétaux du moment. Le travail par sa définition propre est déjà un terme galvaudé, dire si vous me le permettez avoir une activité de production serait plus juste, affaire de choix lexicologique je suppose..Ces jeunes là, dont nous parlons ici, ils sont effectivement dans un champ de conscience bien plus réaliste en matière de choix de vie, par le fait de ne pas forcément vivre pour faire ce qu'une société amorale ou immorale impose par la production irraisonnable et l'actionnariat cupide de ses objets, c'est selon la formule, celle-ci qui veut imposer par le sens de la verticalité sa vision par la dite-vision. Soyons donc tous raisonnable, se tuer à la tâche n'à effectivement aucun sens, il existe des biais cognitifs et psychologiques persistants à mettre sur le compte de modes éducationnels et générationnels (formatage psychique).Je travail dans le monde "enchanté" de l'hôpital, acteur privilégié de ce changement de paradigme, où se côtoient une multitude d'agents de diverses fonctions et grades..Dans ce secteur professionnel, le management parfois hostile, souvent toxique, la plus part du temps (old school)ou encore à l'ancienne, transcende l'entendement et brille souvent par sa bêtise, par le fait d'imposer des organisations d'un autre temps, à savoir des horaires et amplitudes pas possibles, des rappels intempestifs des soignants sur des jours de repos, et le tout s'en remise en cause de ses propres habitudes dont la formule argumentaire et sacralisée "continuité des soins" prévaut comme une raison d'état. Et bien tout cela pour vous dire enfin, que toute ces différentes générations hétérogènes et éclectiques portent à bout de bras ce "système" du soin, au milieu d'une cohabitation surprenante et extraordinaire, sans cette cohésion, et cette bonne volonté commune, tout cela ne serait pas rendu possible et serait voué à décompensé comme un homme malade.

    ps: je constate aussi la différence supérieure d'intelligence émotionnelle de cette génération dite "z" qui entre et monte en puissance dans ce laboratoire "sociologique" qu'est le secteur de la santé. Ils apportent un autre complément de valeurs ajoutées, et cela me réjouis.

  32. Avatar Anonyme dit :

    Bonjour à tous. J'ai 60 ans, je ne veux plus faire d'heures supplémentaires non payées, ni faire l'impasse sur ma pause déjeuner, ni quitter le travail à minuit, ni emporter de travail chez moi... en résumé, je ne veux plus faire de sacrifices pour des cheffaillons ingrats. J'ai assez donné par le passé. Le remerciement que j'en ai eu, c'est de me faire mettre à la porte sous des prétextes futiles. Le monde du travail est devenu un panier de crabes où les efforts des salariés consciencieux ne sont pas reconnus. Peu importe la qualité de votre travail, le "délit de faciès" peut vous mettre au chômage à tout moment. Les N+1 aigris, remettez-vous un peu en question, s'il vous plaît...

  33. Avatar Anonyme dit :

    Après les N+1 désabusés, à quand un article sur les employés désabusés par le manque de reconnaissance de leur travail par leurs N+1 ?

  34. Avatar Chris dit :

    Ces managers toxiques sont complètement hors sol, qui parle encore comme cela dans une entreprise moderne du 21 ème siècle ?? Lieux communs sur l identité de genre, sur les fonctionnaires, jugements de valeur en pagaille....le bon sens commande qu' on ne travaille pas pour ces clowns néo esclavagistes.... Étonnant que ils/ elles soient encore en poste d' ailleurs ?!

  35. Avatar Jack dit :

    Commencez par débattre des conditions de travail des employés au sein des entreprises. En France, ce sujet est occulté depuis trop longtemps. On parle sans cesse de la valeur travail mais pas des problèmes que rencontrent les travailleurs au quotidien. Le taylorisme, cette méthode tant critiquée, influence toujours plus ou moins les entreprises. Dans les pays scandinaves, dès l'arrivée du taylorisme, la management participatif a été opposé à cette méthode inhumaine, ce qui a permis de donner une plus grande autonomie au employés scandinaves jusqu'à aujourd'hui. En France, la crise politique actuelle indique qu'il va être grand temps pour la société dans son ensemble de débattre et de prendre conscience des conditions réelles des travailleurs. Car c'est cela qui est une des causes majeures du rejet de la réforme des retraites. Il y a également le problème de l'invisibilité du travail, dont le non-paiement des heures supplémentaires fait partie. Il a été reconnu que la France est l'un des pays qui payent le moins les heures supplémentaires ! Donc, examinons les véritables problèmes et arrêtons de jeter la pierre sur les travailleurs. La responsabilité est collective.

  36. Avatar Anonyme dit :

    Je ne suis pas de la Gen Z. Quand j'ai commencé à travailler, je ne comptais pas mes heures. Je ne les compte toujours pas d'ailleurs. Il y a un boulot à faire, je le fais. Je vais au bureau, j'y arrive tôt, j'en part tard. Je ne me plaint pas à mon manager. Mais non, je ne "me réalise" pas au travail. Je ne comprends d'ailleurs pas cette expression. L'idée d'épanouissement professionnel m'est étrangère. Aller "boire des coups" après le travail avec mes collègues est une corvée. On passe sa journée de travail avec des collègues, et après, il faut encore passer du temps avec eux, parce que dans le manuel de la bonne petite entreprise, il faut faire "autre chose ensemble pour mieux se connaitre, comme ça on travaillera mieux". L'entreprise veut absolument devenir la vie de ses employés.
    Je travaille, beaucoup, en échange de la seule valeur qu'a le travail : le salaire. Ne me demandez pas d'aimer ça.
    Et sincèrement, je pense que ces managers qui hurlent qu'ils aiment le travail se mentent. Si le travail était si épanouissant, on ne mettrait pas autant d'énergie à automatiser tous les travaux pour ne pas avoir à les faire.
    Je ne m'éclate pas au travail. Je m'éclate à découvrir le monde et ses habitants, à écouter de la musique ou à en jouer avec d'autres, à lire des livres, à admirer des oeuvres d'art. Mais pour ça, il faut des sous. Que j'obtiens au travail.

  37. Avatar Anonyle dit :

    Le travail cool avec des horaires libres, ça s'appellent des vacances ! Si les gens ne veulent plus travailler, je trouve ça dommage personnellement et j'ai 35ans. Mais le problème, c'est que dans les petites boîtes ça signifie qu'on meurre au sens propre sous la charge de travail... Quelle que soit l'entreprise, il faut bien comprendre que tout ce qui ne veut pas être fait par les salariés est fait par quelqu'un, le N+1 ou le patron. Si les gens ne veulent plus travailler qu'ils fassent ce qu'ils veulent mais ça ne doit pas coûter aux derniers qui restent à leur poste que ce soit par leurs impôts ou leurs charges salariales. Et oui, aujourd'hui gérer une entreprise ressemble de plus à la gestion d'une classe de maternelle. Le niveau baisse sans cesse. Et ceux là-même qui réclame toujours plus de primes, de télétravail, d'augmentation de salaires, seront qui trouveront trop cher les produits vendus et acheteront chinois. En résumé, ils payent leur avantage sur le dos de gens qui acceptent ce qu'ils veulent pas même à petite échelle : pays des 35 heures !

  38. Avatar Anonyme dit :

    Aujourd'hui, les salariés ont tellement de droit au travail, tellement d'échapatoire au travail (rupture conventionnelle, chômage, RSA, formation, maladie) qu'il est plus facile de ne pas travailler que de travailler, c'est tout !

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