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Baromètre des startups du numérique

Capgemini Consulting et eCap Partner dévoilent le premier baromètre interactif des startups du numérique en France.

En 2015, plus d’un milliard d’euros ont été levés pour soutenir la croissance des startups du numérique en France. Le double, par rapport à 2014. Ce montant record atteste d’une nouvelle profondeur de marché : les « Venture Capitalists » (Capital risque) français historiques sont à la fois plus actifs, mieux épaulés par leurs homologues étrangers, mais également soutenus par des entreprises et des business angels plus nombreux. Cette tendance haussière touche tous les secteurs d'activité (de l'agriculture à l'industrie) et toutes les maturités d'entreprise.

 

Anatomie et cycle de vie des startups du numérique françaises

Sans surprise, les startups sont majoritairement situées en Ile-de-France (61% du nombre total).

Sur le plan macro-économique, on observe que les secteurs les plus représentés sont le marketing et la communication (16% des startups), l’industrie du culturel, l’image et les médias (9%), ainsi que les applications et technologies d’entreprises (8,3%).

Si l’on s’attache à présent au business model des startups du panel, il apparaît que le modèle dominant est le BtoB (58% des startups), en particulier sur les startups intervenant sur l’industrie, le marketing, les activités de services et les applications et technologies d’entreprise.

Les business models collaboratifs ou hybrides (BtoB & BtoC) restent peu répandus (11% du total des startups) mais semblent en développement (13% des jeunes pousses créées depuis 2013, contre 10% de celles créées précédemment). Ils sont particulièrement répandus dans les services à la personne (57% des startups du secteur), les transports (24%) et la finance (24%).

Par ailleurs, la première levée de fonds intervient en moyenne au bout de 2 ans après la création de l’entreprise, pour un montant moyen de 1 M€.

Certains secteurs apparaissent plus « capital intensive » dès la première levée, en particulier les entreprises de services numériques (2,1 M€ en moyenne sur les premières levées) et les FinTech (1,6 M€ en moyenne sur les premières levées).

 

Tendances et dynamiques d’investissement 2014 – 2015

Pour Mehdi Essaidi, Directeur chez Capgemini Consulting, en charge de l’étude : « Ce premier baromètre digital montre bien que la French Tech a le vent en poupe avec plus d’un milliard d’euros de levées de fonds, dont 100 M€ liés uniquement aux FinTechs, avec une offre de services qui se spécialise progressivement, et, contrairement aux attendus, des services plutôt orientés B2B ».

Le montant cumulé de ces levées atteint 1016 M€, en nette augmentation par rapport à 2014 (+138%).

Le montant unitaire des levées augmente, passant de 1,5 M€ en moyenne en 2014 (médian : 900k€) à 2,6 M€ en 2015 (médian : 1M€). La levée de fond la plus élevée de 2014 (MenInvest, 23 M€) ne se classerait qu’à la huitième position du top 10 des levées en 2015.

 

Des comportements différenciés selon les types d’investisseurs

Dans le cadre de ce baromètre, 500 acteurs ont été identifiés comme actifs dans le financement des startups en 2015. Ces investisseurs se répartissent en cinq grandes catégories :

Les fonds d’investissement se sont positionnés sur près de 60% des transactions réalisées en 2015, sur des levées d’un montant moyen de 3,8 M€.

Les business angels concentrent leurs investissements sur les startups plus jeunes (2.4 ans en moyenne) et sur des levées plus limitées (1,5 M€ en moyenne)

Les entreprises marquent une préférence pour les startups matures (3 ans en moyenne) et se positionnent sur des levées plus importantes (6,7 M€ en moyenne).

La BPI se positionne de manière marquée sur les entreprises matures (3.7 ans en moyenne), sur des montants moyens importants (5,6 M€), avec une couverture plus large du territoire (53% des levées en province) que les autres investisseurs

Le crowdfunding se développe mais reste faible (6% des levées de 2015). Les levées portent sur des startups plutôt jeunes, pour des montants limités (0,5 M€ en moyenne).

Anaïs Farrugia

Après un master de droit et management de la culture et des médias, Anaïs intègre la rédaction de L’ADN pour un stage de 6 mois. Elle passera ensuite par le monde des agences, notamment en tant que consultante éditoriale chez Brainsonic. Elle réintègre L’ADN en 2019 au poste de Journaliste.

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