Passé colonial, esclavagisme, suprématie blanche… Avec « The Uncomfortable Art Tours », une jeune étudiante entend exposer au grand jour les vérités historiques peu reluisantes souvent éludées par les grandes institutions culturelles.
L'Histoire de l'art britannique est aussi l'histoire de l'Empire et du génocide.
C’est sur son site, The Exhibitionnist, qu’elle explique sa démarche, sans y aller par quatre chemins. « Dans un pays qui a échoué à plusieurs reprises à accepter son passé colonial, dirigé par des politiciens qui semblent penser que le passé est le futur, nous cherchons à résister à la nostalgie triomphaliste de l'Histoire de l'art. », peut-on y lire.
Selon Daily Mail, La National Gallery aurait déclaré ne pas consentir aux visites de la jeune femme. Un porte-parle de la Tate Britain aurait en revanche déclaré qu’une exposition sur l'art et l'empire britannique avait récemment été organisée.
Il y a des empreintes de main sanglantes sur les murs des galeries, et les corps des esclaves et des peuples colonisés dans les Fondations.
Alice Procter lance un appel à ces institutions pour qu’elles soient plus transparentes quant à l’acquisition de certaines pièces. Elle souhaite surtout déconstruire les mythes et exploits dithyrambiques véhiculés de génération en génération et aider le public à prendre de la distance avec le parcours de ceux qui ont été érigés en héros.
Une démarche militante qui rappelle celle de MoMar. En mars dernier, ce collectif d'artistes-activistes avait transformé la salle Jackson Pollock du MoMa de New York en un happening en réalité augmentée pour lutter contre l'élitisme dans les lieux de culture.
Ça s'appelle l'histoire.