Filtres Snapchat, réalité virtuelle, atmosphère de fin du monde et ode à la dystopie… le dernier film de la compagnie sibérienne S7 Airlines propose à ses jeunes voyageurs une épopée à travers les plus beaux endroits du globe.
Pensé et réalisé par Salomon Ligthelm (agence Nicholas Berglund), le dernier spot de S7 Airlines entend nous inciter à voyager autrement et à nous évader aussi souvent que possible, tant sur le plan physique que psychique. Un message de marque qui aurait pu tout-à-fait convenir à une autre compagnie aérienne... sans compter la patine pop et futuriste du film, terrain de jeu plus propice aux marques de vêtements ou lifestyle. Baptisé « I am You » et tourné dans différents pays, le court-métrage nous invite également à adopter un point de vue neuf sur le monde, au travers d’un casque de VR, d’un filtre Snapchat ou d’une webcam, comme à travers les yeux d’un vieux chaman…
Véritable cacophonie de sons, d’images et d’influences pop, la campagne passe de l’atmosphère apocalyptique du désert de Burning Man à une forêt vierge où un explorateur effleure un singe du bout des doigts en réalité virtuelle. Chaque séquence laisse place à la suivante dans un effet de tressaillement et de grésillement de l’image, comme si chaque élément montré n’était que le fruit de notre imagination ou d’un simple calcul informatique.
Un effet de style en partie popularisé par la série dystopique Black Mirror et capable de plaire à une cible jeune, habituée à ce genre de prise de vue.
Innovante et étonnamment incongrue pour une compagnie aérienne - ici, on ne parle ni de prix, ni de destination -, la campagne relève davantage de l’appropriation d’un positionnement et d’un territoire de marque que d’une traditionnelle campagne corporate. S7 Airlines investit le terrain des millennials, un peu à la manière d'Air France avec Joon, son offre de « voyage nouvelle génération ». Dans un tout autre registre, la compagnie française dévoilait un spot pop et acidulé et n’introduisait qu’à la fin le reveal de sa nouvelle compagnie...
Preuve que parfois, il est plus intéressant pour les marques de communiquer sur un état d'esprit que sur un produit.
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