Difficile pour un diplomate de travailler en toute impunité lorsque l’on est sans cesse dérangé par les atrocités qu’on voudrait ignorer…
Et si tous les hommes politiques désireux de se rapprocher de Bachar Al-Assad pouvaient le faire sans risquer d’en avoir gros sur la conscience ? C’est toute l’innovation de la PEG (pour Protection contre les Emanations Gênantes, mais qui signifie aussi « pince à linge » en anglais), un objet qui saura trouver sa place lors des rencontres entre les chefs d’Etat.
Entre autres fonctionnalités, PEG permet de bloquer les relents de crime de guerre en Syrie, y compris les attaques chimiques, les bombardements d’hôpitaux, les emprisonnements et la torture.
Voyez plutôt :
L’idée est signée The Syria Campaign, une association qui milite pour mobiliser la communauté internationale autour du conflit syrien et réussir à installer une démocratie paisible dans le pays. Épaulée par la société de production Armoury, l’organisation détourne les codes des campagnes de financement participatif.
Entre humour et satire, le message n’en est pas moins efficace : quand il s’agit de négocier avec des dictateurs, faire la fine bouche n’est pas une option. James Turner, Directeur de la Communication pour The Syria Campaign, explique qu’il ne s’est écoulé que deux semaines entre la création du concept et sa réalisation. Ainsi, il était possible d’alerter la communauté européenne à l’occasion de la Conférence de Bruxelles qui s’est tenue le 5 avril 2017. A l’issue de celle-ci, il a été décidé que l’aide humanitaire fournie en Syrie et aux réfugiés cette année s’élèverait à 6 milliards de dollars.
Le film a été présenté aux journalistes couvrant l’événement.
Assad has used chemical weapons against his own people dozens of times. Don't look the other way. #Dontholdyournose https://t.co/huHbpA7ogr pic.twitter.com/YQnV09EIkX
— The Syria Campaign (@TheSyriaCmpgn) 5 avril 2017
Sur le site dédié, les équipes imaginent un dispositif complet et épinglent les politiques qui voudraient minimiser les effets de négociations avec Bachar Al-Assad. Les internautes sont invités à prendre part au débat à l’aide du hashtag #dontholdyournose et en signant la pétition en ligne.
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