vêtements virtuels

La mode virtuelle, une tendance business (et écolo) à suivre

© Hot:Second

Influenceurs virtuels, maquillage virtuel et désormais, mode virtuelle… la deuxième industrie la plus polluante au monde se réinvente au fil de nos usages numériques et de notre prise de conscience environnementale. 

Il y avait d’abord les potins de Lil Miquela, Bermuda et Blawko, potes et influenceurs virtuels born in Instagram. Le maquillage numérique et ses filtres holographiques ou en réalité augmentée. Il y a maintenant toute une série de créateurs numériques, designers ou make-up artists, commissionnés par des marques pour créer « pour de faux ». Il y a enfin l’intelligence artificielle, directrice artistique capable de rêver à de nouvelles silhouettes, matières et collections fascinantesLa mode s’adapte et hybride ses solutions, à la croisée de nos usages physiques et numériques. Demain ? La création de vêtements virtuels pourrait bien nous aider à moins consommer tout en satisfaisant notre besoin de plaire sur les réseaux.

Acheter ou échanger des fringues en 3D

Superposée sur la photo d’une personne ou sur celle d’un avatar numérique, la mode virtuelle a fait ses premiers balbutiements il y a déjà quelques années, rappelle le média designboom. La bonne nouvelle, c’est qu’elle ouvre la voie à de nouvelles idées business.

« En 2016, l’application d’avatars bitmoji s’était associée à la marque Bergdorf Goodman pour permettre aux utilisateurs d’habiller leurs avatars avec des looks de marques de mode comme Zac Posen, Alexander McQueen, Calvin Klein et d'autres designers. En 2018, le détaillant scandinave Carlings lançait sa première collection de vêtements numériques baptisée Neo-Ex, une collection asexuée de 19 pièces à des prix relativement bas. »

Plus récemment, une robe numérique a même été vendue à 9 500$ (le tout en cryptomonnaie, pour rester dans le thème).

Du 19 au 21 novembre à Londres, un pop-up store (Hot:Second) proposait même aux visiteurs d’échanger les vêtements qu’ils ne veulent plus porter contre des habits numériques de marques pionnières dans le domaine telles que The Fabricant, Carlings et Raeburn.

Bref, la tendance émerge bel et bien. Bien sûr, elle ne remplacera pas le port de vrais vêtements, mais elle pourrait participer à enrayer la production de masse du secteur, voire à inciter les consommateurs à recycler leurs vêtements. Elle leur permettra aussi d’exhiber leurs nouvelles acquisitions virtuelles en ligne à la manière d’un avatar…

Margaux Dussert

Diplômée en marketing et publicité à l’ISCOM après une Hypokhâgne, Margaux Dussert a rejoint L’ADN en 2017. Elle est en charge des sujets liés à la culture et la créativité.
commentaires

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  1. Avatar Anonyme dit :

    Green washing éhonté! Le virtuel à une empreinte carbone aussi. Prétendre diminuer la pollution que génère l industrie de la mode en créant des vêtements qui n’habillent pas, est-ce qu’on aurait pas atteind les limites de la connerie ?

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