Ancien reporter d’images pour la Marine Nationale, le photographe Florian Ledoux survole les confins de l’Arctique avec ses petits gadgets et nous en met plein les yeux. Il nous raconte.
Depuis tout petit, l’Arctique me fait rêver. Je m’y suis rendu pour la première fois à 10 ans. -45°c à cet âge, ça marque un esprit !
Le drone permet-il des prises de vue vraiment inédites ?
F.L. : Le drone permet de prendre de la hauteur de façon plus mesurée. Il permet d’investir des lieux auxquels un hélicoptère ne pourrait pas accéder. Ils sont aussi beaucoup plus discrets.
Je peux, à l’aide de cartes ou d’images satellites, déterminer les zones qui seront intéressantes à survoler. Il y a aussi de l’imprévu, il faut parfois envoyer le drone quitte à ce qu’il n’y ait rien. Alors il faut oser, voler le plus possible et être prêt à déclencher au bon moment. Voler en Arctique représente beaucoup de risques, j’ai déjà crashé quatre drones.


Photos : Florian Ledoux
Pourquoi cet attrait pour une région aussi extrême ?
F.L. : Depuis tout petit, l’Arctique me fait rêver. Je m’y suis rendu pour la première fois à 10 ans. -45°c à cet âge, ça marque un esprit ! Puis, d’année en année, et tandis que je poursuivais ma carrière de militaire, je me suis mis à explorer les grands espaces sur mon temps libre jusqu’à finir par tomber amoureux du Groenland.
L’Arctique est pour moi un des seuls endroits vraiment vierges au monde. Les paysages, la glace, les animaux, les icebergs, les montagnes, tout y est époustouflant. Plus j’y allais, plus je sentais le besoin d’en parler et de partager ces paysages. Beaucoup de personnes ignorent ce que c’est réellement. Cet été, je suis parti deux mois en expédition, du Groenland jusqu’au Nunavut. Cela m’a permis de commencer un travail rapproché sur la vie sauvage, et notamment les ours polaire, les narvals, les bélugas, les morses et les baleines. Il est désormais évident pour moi de concentrer mon travail sur la conservation de ces milieux.


Photos : Florian Ledoux
Voler en Arctique représente beaucoup de risques, j’ai déjà crashé quatre drones.
Quels sont vos projets du moment ?
Je prépare de nouveaux reportages, en Patagonie, au Nunavut une fois de plus pour capturer de nouvelles images à une autre saison.
Je bouge beaucoup, je suis actuellement en Laponie jusqu’en Mars, serai au Groenland en Avril, en juin en Norvège et au Spitzberg en Juillet. J’habite pour l’heure à Reykjavik, au beau milieu de l’Arctique. C’est un joli pays !


Photos : Florian Ledoux
Florian Ledoux
Après une carrière de technicien sur hélicoptère de sauvetage dans la Marine Nationale, Florian Ledoux devient reporter d’images. Il apprend à manier les techniques du reportage avant de se lancer en indépendant pour photographier l'Arctique.

Photos : Florian Ledoux
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